Wekiwa, Wekiva, c’est selon
Lorsque nous voyageons, Michelle et moi aimons bien alterner entre des campings super organisés et d’autres aux allures plus nature. Aussi, après avoir quitté le Daytona Beach RV Resort, nous n’avons eu à parcourir environ 80 kilomètres dans les terres, pour accéder à un de nos parcs d’état favoris, dont le nom officiel est le Wekiwa Springs State Park.
Il s’agit du tout premier parc géré par l’état de la Floride où nous avions campé en 1991, année où nous avions sillonné cet état pour la première fois à bord d’un VR Westfalia. Depuis, de la même façon dont on se souvient toujours de son premier amour, ce camping a toujours occupé une place spéciale dans nos souvenirs et cette magie n’a jamais cessé d’opérer. Nous avons dû y retourner au moins une dizaine de fois depuis.
Au début des années 2000, je me souviens y avoir rencontré un Québécois qui y passait l’hiver alors que la durée de séjour maximale était pourtant fixée à 14 jours. De plus, il n’avait absolument rien à débourser pour son emplacement.
Surpris de rencontrer un compatriote dans « son » parc, il m’avait alors appris son truc. Il avait noté que les parcs gouvernementaux, devant fonctionner avec des budgets limités, faisaient appel à des bénévoles à qui on fournissait, en échange d’une vingtaine d’heures de travail par semaine, un emplacement gratuit et de quelques autres privilèges selon la durée de leur engagement. Trouvant son idée ingénieuse, j’avais relaté son aventure dans un article de Camping Caravaning.
Dans les années qui suivirent, à au moins trois reprises j’ai croisé d’autres Québécois, qui, inspirés par mon article, avaient choisi d’offrir leurs services tant à ce parc qu’à d’autres du même réseau gouvernemental. Curieux de cette ampleur, j’avais abordé la question auprès de quelques gérants de State Parks. Ceux-ci m’avaient dit avoir observé que les Québécois étaient plus assidus, plus fiables, tant dans les tâches effectuées que dans la durée de leur séjour, que bien d’autres bénévoles. De plus, à la qualité de leur travail, s’ajoutait une débrouillardise qui les amenait à déceler et à réaliser des tâches avant même qu’on ne leur demande de les faire. Avec fierté, je retrouvais là des valeurs propres à nos compatriotes.
Un emplacement pour cinq jours consécutifs, de dimanche à jeudi, voilà tout ce que l’on a pu obtenir cette année. Les « State Parks » floridiens sont victimes de leur réputation. Vastes terrains, propreté des sanitaires, entretien de chaque emplacement au départ d’un visiteur, calme et air pur, ils ont tout pour plaire aux amateurs de nature et de plein air.
Wekiwa Springs constitue un bijou dans le genre. Dans ce parc de plus de 2 800 hectares carrés (près de 11 milles carrés), deux boucles seulement, totalisant 53 emplacements, permettent d’accueillir tentes et VR de passage de toute dimension. Ce nombre était auparavant de 62, mais le rehaussement des services (eau, électricité et égout) a amené la suppression de quelques emplacements.
Dans ce parc se trouvent plusieurs pistes de marche en forêt dont la plus longue s’étire sur plus de 22 km. La longueur et la diversité des sentiers attirent également de nombreux amateurs d’équitation qui peuvent ainsi s’en donner à cœur joie sans avoir l’impression de tourner en rond comme dans un manège.
Cependant, la plus agréable des pistes à marcher, environ quatre kilomètres aller-retour, mène du camping à l’étang où se trouve la source ayant donné son nom au parc. Un des segments de ce sentier traversant une zone de type tropical, une passerelle de bois longue d’environ 500 mètres fut aménagée dans la végétation pour atteindre l’étang. Lorsque nous l’avons marché cette semaine, nous y avant croisé des chevreuils et des dindons sauvages, mais pas d’ours en vue comme cela avait été le cas dans un arbre de notre boucle il y a quelques années.
L’étang où se trouve la source se déverse dans la rivière Wekiva, seule de la Floride à couler vers le Nord. Des canoés sont offerts en location au parc et l’eau claire et tranquille de cette rivière fournit l’occasion d’apercevoir des nombreuses tortues se préparant pour les prochains Olympiques en natation. Pas certain qu’elles vont se qualifier pour les épreuves de vitesse.
Non, je n’ai pas fait de faute en écrivant Wekiwa et par la suite Wekiva. Même si les locaux utilisent souvent les deux mots sans prendre le soin de les distinguer (même un document officiel du parc fait la même erreur), il s’agit de bien de deux mots dont la signification diffère. Ces mots sont issus de la langue des Séminoles, premiers occupants de ce territoire. Identiques à l’exception d’une lettre, ils désignent l’eau. Dans le cas de Wekiwa (prononcer oui-kaie-oua) on parle d’une eau qui jaillit, donc la source qui donne son nom au parc. Wekiva (oui-kaie-vâ) se dit pour une eau qui coule, en l’occurrence celle de la rivière. Voilà, maintenant, Québécois curieux et débrouillards, vous en savez plus que l’Américain moyen !
Mon conjoint et moi fréquentons beaucoup les State Parks lors de nos séjours américains. On aime y retrouver la tranquillité et les espaces de camping plus grands que ceux des campings urbains. Sont-ils victimes de leurs succès? Depuis 3 ans, autant pour le Texas que la Floride, on constate qu’il est presque impossible de trouver des sites disponibles durant les fins de semaine (vendredi et samedi surtout). Même en s’y prenant longtemps d’avance, en utilisant leur site Internet, on a pas réussi à réserver des séjours incluant les fins de semaines. Même en étant flexible sur nos itinéraires, les fins de semaines sont toujours bloqués. On a essayé en téléphonant directement au parc qui nous intéressait, mais on nous indique de passer par leur site de réservation en ligne. Dommage. Nous ne connaissons pas le parc dont vous parlez ce matin. Une autre belle découverte à faire sur le chemin du retour. Bonne semaine.
C’est vraiment un beau parc que nous avons eu la chance d’utilisé à quelques reprises et comme le dit si bien « Nicole », il est très difficile d’obtenir une place les fds. Surprenante également la grandeur de ce parc, en marchant les sentiers nous n’avons pas l’impression d’être en ville, car il est bien entouré d’une agglomération d’habitations.
D’autant plus que ces gens réservent et bien souvent ne l’utilisent pas,bof du US pour un américain, pas grave; et faire les démarches pour canceller meme pas payant!
Depuis l’arrivée des réservations par internet, il faut être chanceux de trouver un emplacement les fin de semaine, même en basse saison. Les personnes peuvent réserver 11 mois à l’avance et Compte tenu que le coût du camping est peu elevé et qu’il y a aucune conséquence pour les gens qui ne se présentent pas, il arrive que des terrains restent vacants. Malgré cela, la Floride a de beaux State Park que nous aimons fréquenté souvent du dimanche au jeudi 😉
Pour ce qui est de la disponibilité, plutôt de la non disponobilité des States Park les fins de semaine, je pense que tant que les modalités et les frais d’annulation ne seront pas revus à la hausse, la situation ne changera pas.
je suis novice et je viens de prendre possession d’une alto 2114
Je lis vos articles avec un grand intérêt.
j’ai quelques question sur la façon la plus efficace de réserver vos sites de camping
Comment faites vous vos réservations dans les établissements ,
1) à mesure ou à l’avance
2) utilisez vous un site central ou le site spécifique de l’emplacement
3) y a t’il une façon de valider les prix sur internet ou faut il appeler à chacun des emplacements.
4) y a t’il une fourchette de prix sur laquelle se fier
5) est il trop tard pour amorcer un périple d’une 50 aime de jours autour de la Floride débutant la deuxième semaine de février ou c’est trop tard pour cette année car tout est déjà réservé ?
Merci à l’avance et j’ai bien hâte de lire vos prochains articles.