Voyage dans un monde irréel
Comme prévu lundi matin, après avoir chargé les derniers sacs remplis de denrées sensibles au gel, aux alentours de 7 h, nous prenions la route vers la chaleur. Une heure plus tard, nous atteignons la frontière américaine. Alors que sept à dix véhicules font la queue devant chacune des voies d’accès, celle réservée aux détenteurs de la carte Nexus est complètement libre. Ayant renouvelé et reçu la nôtre quelques jours plus tôt, nous entendions bien profiter de l’occasion pour gagner un peu de temps. Parlez-moi d’un voyage qui commençait bien !
Je suis toujours estomaqué du caractère pragmatique de nos voisins du sud. Seules les choses fondamentales ou vraiment essentielles les intéressent. Une fois de plus, l’agente des services frontaliers qui demanda nos papiers nous en fit la preuve.
Parée à tout, Michelle avait en main, passeports, carte Nexus, immatriculation du VR, une copie papier du document français-anglais recommandé par le gouvernement canadien pour les voyageurs se rendant à l’étranger et même ouvert l’application VaxiCode. Bref, nous étions blindés ; l’agente pouvait en poser des questions, nos réponses étaient prêtes.
Déception, après s’être préparés avec autant de diligence, quelle ne fut pas notre surprise d’entendre les six questions qu’elle nous adressa avant de terminer l’entretien par ces mots Have à safe trip. Je vous les cite dans l’ordre :
Any vegetables?
Any fruits?
Any alcool?
How much money?
Where do you go?
How long will you stay?
Aucune allusion à des symptômes de Covid, à un test positif, aux vaccins reçus ou au passeport vaccinal. Juste des choses importantes quoi ! Bananes et carottes, voilà ce qui importe. La Covid, on ne connaît pas et surtout on ne veut pas en entendre parler ! Deux minutes plus tard, les formalités étaient expédiées et nous pouvions reprendre la route en toute sécurité. L’impression qui se dégageait de cet événement était que la Covid n’existait pas. Un voyageur naïf aurait pu penser qu’il entrait dans une aire protégée, à l’abri du méchant virus. Quelle différence avec les comportements et les mesures sanitaires prévalant au Québec !
Le trajet de ce lundi fut à l’avenant, relaxant et sans soucis. Vers la fin de l’après-midi, nous nous étions rendus à Wilkes-Barre, PA. Souvent, lors de notre descente vers le sud, souper au restaurant nous procure un moment de relaxation permettant de rompre avec la monotonie du voyage tout en procurant un confort différent des sièges avant d’un VR.
Direction le Longhorn Steakhouse de l’endroit, où bon steak, bière et vin seront notre meilleur vaccin contre la fatigue. Avant même de pénétrer l’intérieur du restaurant, nous constatons qu’aucun des clients s’y dirigeant ne porte de masque.
En fait, de tous les clients et employés à l’intérieur, à part nous, seule la personne à l’accueil portait un masque. Pas dans la figure comme on s’y serait attendu, mais au cou. Sans doute voulait-il se protéger contre le mal de gorge. Michelle et moi avions l’air d’originaux déguisés en personnel d’hôpital pour attirer l’attention.
Avant de commander, je pris la peine de demander à notre serveuse s’il était possible de passer la nuit dans le stationnement arrière du restaurant, loin de la porte d’entrée. Je lui signifiai que sa réponse allait restreindre ou non notre consommation d’alcool, car conduire après quelques verres n’était pas dans nos habitudes. L’acquiescement ne se fit pas attendre. Anticipant cette réponse, j’avais pris soin de me stationner à l’arrière du restaurant, loin de la porte d’entrée et de son va-et-vient.
Mardi, réveillés avant l’aube, nous reprenions la route dans un brouillard où 85 km/h représentait une vitesse de croisière sécuritaire. La Pennsylvanie étant un état agricole, très peu de villes se trouvent sur la I-81, contribuant ainsi à la fluidité de la circulation. Vers la fin de la journée, nous nous sommes arrêtés à Pooler, VA, pour passer la nuit dans le stationnement d’un restaurant Cracker Barrel. À ce moment, nous étions à moins de 90 km de la Caroline du Nord.
Dernière journée de ce trajet vers la Floride, mercredi ne fut pas de tout repos. En fait, en début d’après-midi, alors que nous roulions sur la I-95 en Caroline du Sud, soudainement, la circulation devint erratique. Durant toute la distance qui restait à franchir dans cet état, la file de voitures prenait de la vitesse puis, sans raison apparente, les autos se mettaient à ralentir, jusqu’à s’immobiliser. Une minute plus tard, l’élastique s’étirait à nouveau et recommençait son manège. Le mouvement se poursuivit ainsi plus de 200 km. Lors du départ ce matin-là, le GPS prévoyait une arrivée à Port Orange pour 18 h, son optimisme allait surement être démenti.
Pour ajouter au retard causé par l’élastique sud-carolinéen, à quelques kilomètres au nord de Savannah, GA, un accident sur l’autoroute immobilisa complètement la circulation pendant 50 minutes. Faisant fi de la sécurité, certains automobilistes impatients reculaient sur la bretelle d’accès à la I-95 pour sortir de l’embouteillage coute que coute. D’autres, guère plus prudents, après avoir effectué un virage en U, empruntaient la même bretelle, mais à contresens. Faut que ça roule, au pays des cowboys !
Dans tout ce brouhaha, la bonne nouvelle de la journée fut d’apprendre qu’une annulation de dernière minute avait libéré un emplacement au Daytona RV Resort, à Port Orange. Au moment de notre arrivée à destination, l’horloge venait tout juste de basculer au lendemain, soit six heures plus tard qu’on l’avait prévu.
Crevés, après 2 450 km de route et beaucoup de retard, nous n’avions qu’une seule envie, nous retrouver en position horizontale et dormir. Les branchements aux services attendraient au lendemain.
Pour ceux que la chose intéresse, malgré tout, notre Montecarlo LXT-22 a réalisé une moyenne de 13,1 L/100. Pas trop mal pour un trajet hivernal et autant de bouchons de circulation.
Je lis tellement de gens qui ont migré vers le sud cette année, de la Floride au Mexique et c’est vraiment tous le même son de cloche, la vie continue sans restriction. À croire qu’on ne vit pas sur la même planète!
Paul, quelle imprudence de votre part d’aller dans un resto ou personne ne porte de masque, (un minimum) je vous cite un exemples de deux couples ici a Clewiston, (je peux vous donner leur nom en privé si vous voulez) Ces deux couples entièrement vaccinés des trois doses, passer le test PCR avant de prendre l’avion pour le Quebec le 23 décembre, test qui fut négatif. sont allé manger au resto a Hallandale la veille de prendre l’avion le 24 dec et surprise mardi le 28 la madame de l’un des couples ne se sentant pas bien va passer un test rapid, et résultat les 4 ont la covid, et l’un deux nous dit sur le facebook du camping ici qu’il sont très malade. Il nous faut être três très prudent, car les règles n’existe pas en Floride
Monsieur Laquerre,
Je suis très d’accord avec Robert Roy.
Même si vous avez mis comme titre voyage dans un monde irréel, la covid est bien réelle
Vous disiez sur un blogue au début de la covid, que vous vous sentiez en sécurité dans votre VR. Le problème, c’est que vous sortez de votre VR pour faire l’épicerie, manger dans les restos et parler avec vos voisins de camping à une distance pas toujours respectée. Bien sûr, on a aussi un risque à la maison, sauf que nous avons un grand frigo et toutes les commodités pour manger chez-nous. On peut choisir des heures de non affluence pour faire notre épicerie puisqu’on connait bien notre quartier. Il en est de même aussi pour les snowbirds sédentaires sur un terrain de camping.
Je trouve plus facile de respecter les directives entourée de personnes comme moi dans mon village, que de toujours me surveiller à voyager continuellement dans un pays qui respecte aucune règle sanitaire.
Hier, journée de tempête, je me suis demandée comment c’était ailleurs dans le monde côté Covid, je suis donc allée fureter sur internet. Les 3 pays les plus touchés sont les États-Unis, l’Inde et le Brésil, le Canada est en 25e place. C’est donc dire que les USA sont dans le déni absolument complet, c’est fou! En Europe, couvre-feu, masques même dehors, ils sont submergés, plusieurs mesures prises, nous ne sommes donc pas les seuls au Québec à vivre des contraintes. Ça vient d’où cette façon complètement différente de voir, faire et vivre les choses? Leurs sacro-saintes libertés individuelles? Régime de santé public vs privé? On veut faire une purge? On table sur l’immunité collective? Tant qu’à être rendus au pays des gougounes, j’aimerais bien une petite enquête là-dessus et comprendre! Bon séjour!
A l’époque quand je couchais chez Cracker Barrel je commandais un take-out,que je dégustais avec une bonne bière, dans le campeur. Je vous recommande de vous bercer avant de passer une bonne nuit en silence sauf si c est la nuit de la livraison alors c’était un lever tôt pour faire de la route,oh que je m’ennuie d Imperial Dam. Ceci écrit Paul soyez prudent ainsi que Madame vous n’étiez quand même pas dans le truck stop FJ assis sur un siège défoncé à attendre l’heure du dodo on vous aime
Pour faire suite au message de Sylvie Pierrôt. Les deux pays sont sur le même continent les deux sont des pays avec sensiblement le même niveau de vie, les deux sont des démocraties.
En tenant compte que la population des E-U est 10X plus élevée qu’au Canada.
Actuellement le nombre de cas au Canada est de 2,2 millions. Le nombre de cas aux E-U devrait logiquement être près de 22 millions alors que le nombre est plutôt de…55 millions, plus du double. Les décès au Canada se situent à 30,000. Le nombre de décès aux E-U devrait être logiquement être près de 300,000 alors que le nombre est plutôt de…824,000, soit près de 3 fois plus.
Les raisons selon mon humbleee avis? Comme dit Sylvie Pierrôt le système de santé (assurances). Ceux qui ont voyagé aux E-U ont constatés surement comme nous que les pauvres aux E-U sont pauvres en ta…à comparé à ici, donc pas d’assurances donc pas de soins. Non négligeable également, les gouverneurs « side-kick » du bouffon orange qui ne croient pas à la Covid et que money talk, donc aucunes restrictions publiques pour les restos stades festivités etc…
Merci et bon séjour en Floride on pense partir en mars , on laisse passer la crise omicron
J’aimerais savoir quel est votre couverture d’assurance en ce temps de COVID, nous sommes à peu près du même âge et les coûts si possibles
Espérons que M Laquerre pourra nous donner l’heure juste quand il sera rendu sur le terrain. Y a pas meilleure information avec toute son expérience et son sens de l’observation.
Marc,
Vous me mettez la pression, mais je vais tenter de me montrer à la hauteur. Faudrait pas vous décevoir.
Moi aussi je me pause la question je lis tellement de gens et parle avec eut de France de la Floride et même une amie de Philippienne qui travail sur un bateaux de croisières je dit bien travaille et c’est vraiment à croire qu’on ne vit pas sur la même planète! En terminant pouvez vous me donner de l’info sur votre ass. voyage. Bon séjour et soyez tout de même prudent
Nous sommes partis avec notre motorisé depuis le 26 décembre. Meme chose pour nous aux douanes. Aucune question sur la Covid .Nous avons campé en Caroline du Sud et en Géorgie. Nous sommes maintenant en Floride .Dans tous ces États, nous avons remarqué très peu de masque .Pourtant aux nouvelles ils parlent d’hôpitaux débordés et d’éclosion dans les écoles.On dirait que la Covid n’existe pas .Pour notre part, on a toujours notre .masque partout et on ne va nulle part .Mais on est bien contents de profiter du la nature et du plein air .