Vivement que le jours rallongent !
Malgré le caractère tragique de l’année qui se terminera dans moins de deux semaines, il faut admettre que pour l’industrie du véhicule récréatif 2020 fut un levier de croissance des plus efficaces. Tant les concessionnaires que les fabricants sont d’avis que le monde du VR connaitra une de ses meilleures années, peut-être même la meilleure de son histoire comme nous le diront les résultats qui seront rendus publics en janvier. On peut toutefois se demander si, en envisageant cette croissance remarquable du point de vue du caravanier, la situation est aussi intéressante.
Tout d’abord, les caravaniers n’ont pas échappé aux problèmes financiers causés par la pandémie. Plusieurs se sont retrouvés avec un calendrier de travail aux heures réduites, d’autres ont carrément perdu leur emploi. Mais, bref, n’insistons pas sur cet aspect déprimant des choses. Même si les usines fabricant des VR ont tournées à plein régime, la pandémie n’a pas été sans causer de nombreux problèmes à leurs gestionnaires et leurs difficultés se sont directement répercutés sur les caravaniers.
Je pense ici aux contraintes rencontrées par les constructeurs confrontés à trop de personnel absent pour cause de maladie, à de multiples difficultés pour s’approvisionner en pièces et accessoires essentiels à la production des véhicules. Souvent, ceux-ci ont dû réduire en nombre et en variété les options figurant dans leur catalogue. Des restrictions qui ont souvent imposé aux consommateurs des compromis douloureux. Pas facile de revoir à la baisse ou de renoncer à un rêve que l’on avait hâte de concrétiser depuis des mois, voire des années.
Bien sûr, dans certains cas, les équipements manquants pouvaient être aussi insignifiants qu’une limitation dans le choix des tissus, leur couleur ou encore dans les matériaux de finition intérieure. Mais la difficulté d’approvisionnement et les retards de fabrication pouvaient aussi toucher des appareils importants : réfrigérateurs, machines à laver, feux de cuisson, onduleurs, chargeurs…
Une des conséquences directes de cette rareté fut de rendre la commercialisation un peu moins encline aux accommodements. Aux États-Unis, des caravaniers hésitants se sont fait dire par des conseillers aux ventes de concessionnaires : « Tu ne veux pas te contenter du véhicule que j’ai en stock, pas de problème, j’ai trois, quatre, six clients qui attendent pour signer. » Voilà qui n’est pas sans rappeler la réponse formulée par certains gérants de camping de ce pays aux caravaniers qui osaient se plaindre de la qualité du service ou le piètre état des installations à leur disposition : « Si tu n’es pas satisfait, tu n’as qu’à aller voir ailleurs. Les clients se bousculent au portillon, alors décampe. »
La difficulté de se procurer un véhicule récréatif a également eu un impact sur les prix. Puisqu’en matière économique la rareté dicte le prix, les spéciaux, les rabais se sont faits plus rares. Malgré tout, les ventes ont continué leur croissance et amené plusieurs campings, pris au dépourvu, à afficher complet et même à refuser des clients. Décidément, notre monde est vraiment chamboulé.
Au Québec, la fermeture de la frontière vers le sud et les restrictions dans les déplacements interprovinciaux ont grandement favorisé nos terrains de camping. Hésitants et craintifs au début, les caravaniers ont malgré tout choisi de redécouvrir leur territoire. D’autres ont décidé de jouer encore plus sûr. Plutôt que de se déplacer d’un endroit à l’autre et risquer de ne pas trouver une ressource d’accueil, ils ont choisi de devenir campeurs saisonniers et de considérer leur VR comme un chalet où se réfugier sans avoir à aller très loin. Finalement, il en est aussi qui ont tout vendu et accroché leurs clés.
Une chose est certaine, peu importe la solution retenue, il est certain que l’on va parler encore longtemps de l’année 2020 comme de l’année où tout a basculé. Heureusement, 2021 arrivera dans quelques jours avec ses vaccins et le printemps suivra en mars. Allez, faut pas lâcher, encore un effort et on y sera !
Les options font vite grimper les prix dans le VR comme dans l’automobile. C’est devenu impossible de choisir a la carte les equipements que l’on se servira ou pas. En d’autre mots on doit tous avoir les meme besoins, profits obligent. Heureusement les petits manufacturiers sont plus flexibles mais encore la on retrouve des groupes d’options obligatoire forcant les prix a la hausse evidemment. Je devine qu’il n’y a pas d’argent a faire dans les modeles de base.
Bonjour M. Laquerre. avez-vous des échos des caravaniers snowbirds et surtout les « full timers » ? Je sais qu’il y en a qui ont ni plus ni moins contourné les règles mais les autres qui sont restés au pays ? En tout cas, pour 2021, oui, vivement le vaccin et le retour progressif à un semblant de normale mais il se pointe un gros nuage gris à l’horizon et qui est apparu en Europe : Une nouvelle variante du virus qui est plus contagieux semblerait-il. À suivre… Pour les fabricants de VR américains, ils ont manqué de matériaux et d’accessoires et avec la cadence de production, j’imagine qu’ils ont manqué aussi de produits calfeutrant… Déjà qu’ils étaient des champions des infiltrations d’eau !
L’année 2020 a bousculé plusieurs de nos habitudes de vie. Je fais parti des Snowbirds qui sont collés au pays – et qui ont due acheter des pneus d’hiver, des bottes etc. Les hiccups du secteur manufacturier nous ont affectés aussi, on attend un frigo depuis près de quatre mois, tous les marques sont affectées me dit le vendeur. (Ça vient tous de la même usine) Bonne chance si votre frigo doit être remplacé!
On va survivre, un peu de patience est requise. Le principal est d’être en santé. Quand la santé va, tout va!
Un peu hors sujet, mais TIFFIN a été acheté par THOR aujourd’hui !
https://www.youtube.com/watch?v=gN3GGpWSDDE
Normand,
Petite précision, cette transaction a été signée il y a trois jours, soit le 18 décembre, pour un montant de 300 millions E-U.