Vivement le Sud !
Nous devions partir pour la Floride le 15 novembre, puis le 8. Finalement, nous partirons dès demain. Pourquoi tant de précipitation? Parce qu’il fait frette, bon sang! Si vous êtes familiers avec ce blogue, vous savez à quel point Lise et moi sommes allergiques au froid et à la pluie. Et si vous découvrez ces carnets, vous le découvrirez rapidement. Si j’avais été fabriqué en Chine, ai-je déjà souligné, je porterais une petite étiquette disant : «Ne supporte pas les températures inférieures à 10 degrés. Rapetisse quand il manque de soleil. Peut rétrécir et plisser sous la pluie. Devient maussade quand le temps est gris.»
Depuis quelques semaines déjà, je me promène dans les rues venteuses du centre-ville, le cou complètement rentré, la mâchoire serrée, le dos voûté. J’ai l’impression d’avoir dix centimètres de moins. J’ai même commencé à m’enfoncer dans les couloirs de la ville souterraine, dont je n’émerge le plus loin possible, quand je n’ai pas le choix. De nordique, je n’ai rien.
Mais il n’y a pas que mon petit corps frileux qui soit en cause. J’ai craint aussi pour notre Grande bleue, que je n’ai pas fait hiverniser. C’est nul, je sais ; n’insistez pas. Mais c’est une opération qui m’emmerde un peu. La déshivernation encore plus. Je me disais qu’en quittant Montréal aussi tôt, on devrait éviter les gels. Sauf que depuis quelques semaines, les températures ont chuté sous les normales de saison, comme disent les Miss Météo, de sorte qu’on joue avec le feu, ou, pour employer une image plus appropriée, avec la glace.
Bref, il est temps de décoller. On l’aurait même fait quelques jours plus tôt, mais je me suis cassé une couronne en mangeant une pomme. Comme Adam, j’aurais dû me méfier. Mon dentiste devait m’en poser une nouvelle hier, mais la couleur n’était pas la bonne. Je partirai donc avec une dent temporaire. C’est décevant, mais c’est quand même mieux qu’une palette à demi cassée.
Bien sûr, il a fallu accélérer la cadence. Il y a des gens qu’on aurait aimé voir et qu’on ne verra pas avant notre départ. Nous nous en sommes tenus aux plus proches des proches. Les autres, désolés, ce n’est pas qu’on ne vous aime pas, mais on a une sacrée bonne excuse pour ne pas vous voir.
Heureusement, nos préparatifs allaient bon train. Nous avions préparé une liste, que nous cochions chaque fois qu’un objectif était atteint. L’entretien de notre motorisé avait été fait. La plupart des achats étaient terminés. Nous étions allés chercher les médicaments pour six mois. J’avais eu le temps de télécharger une cinquantaine de livres sur nos liseuses, de faire venir quelques nouveaux DVD. Pour les CD, ce n’était pas nécessaire étant donné que j’ai déjà enregistré pour dix jours de musique en continu. Pour le culturel, vous voyez, je suis pas mal plus fort que pour la mécanique. On ne peut pas être nul partout. Heureusement!
Restait seulement les derniers détails à régler. C’est fou cependant comme ils sont nombreux. Hier, je suis allé chercher La grande bleue à Dorion. Nous avons la journée pour la remplir, en s’efforçant de ne rien oublier, en tout cas, rien d’essentiel (c’est ma hantise).
Depuis quelques semaines d’ailleurs, nous ne dormons pas toujours bien, malgré la mélatonine. Nous sommes un peu anxieux et surtout un peu fébriles.
Une petite anecdote révélatrice de mon état d’esprit. Jeudi, je vais chercher des médicaments à la pharmacie. Juste après, je devais laisser un vieux téléphone et un vieil appareil photo dans un bac de recyclage. Sauf que j’ai jeté le mauvais sac. Heureusement, j’ai eu un flash : et si je m’étais trompé? Je retourne illico au bac. Le sac était resté coincé. Je n’ai pas réussi à le sortir, mais avec les doigts, j’ai pu sortir les boîtes de Nasonex une à une. Comme l’opération était longue et difficile, un gardien de sécurité est venu me dire que je n’avais pas le droit de sortir des objets de ce bac. Penaud, j’ai dû lui expliquer ce qui s’était passé.
Lise vous fait ses amitiés. On se revoit samedi prochain. Entre-temps, n’hésitez pas à m’écrire si le cœur vous en dit.
Contente de vous retrouver. Hâte de voir où vous irez.
Pourquoi téléchargez vos livres avant votre départ? Parce que vous n’aurez pas toujours Internet?
N’hésitez pas à nous dire ce que vous lisez… J’aime encore plus les livres que kes voyages!
@ClaudeL,
À moins que vos voyages deviennent des récits… Pourquoi ne pas faire rêver des lecteurs…
Maintenant, bonne hiver à vous Deux Paul, j’ai bien hâte de vous lire.
J’ai téléchargé le plus de livres possible avant de partir car l’internet est souvent médiocre sur les campings, d’autant que cette fois je ne me servirai pas du point d’accès Verizon (trop cher!). Je parlerai sans doute de mes lectures.