Virus récurrent
Lorsque j’ai écrit mon billet de la semaine dernière, j’étais loin de m’attendre à un si grand nombre de commentaires aussi chaleureux qu’élogieux. À un point tel que Michelle me conseilla de cesser de les lire sinon mes couvre-chefs risquaient de devenir trop petits pour ma tête. Évidemment, je ne l’ai pas écoutée et j’ai continué à vous lire, pour mon plus grand plaisir.
Je retiens cependant de vos commentaires rapportant vos sujets préférés un équilibre intéressant couvrant une palette diversifiée avec laquelle je suis très à l’aise. Des sujets plus pointus furent également mentionnés qui, selon moi, gagneront plus à être développés dans des articles à paraître dans le magazine Camping Caravaning que sur ce blogue. Vous vous êtes donné le mot pour me tenir occupé (comprendre loin de toute tentation). Pourtant, si telle était votre intention, vous n’avez pas complètement réussi.
Vous savez que pour Michelle et moi, chaque hiver apporte son lot de discussions. Rappelez-vous le virus de la grippe H1N1 qui avait muté en VCVR 11 (virus pour changer de véhicule récréatif en 2011) et par la suite en VCVR 17 et 18. Tous les deux en avions été frappé de plein fouet. Chaque fois, l’attaque s’était produite durant l’hiver, en Floride. Eh bien, il est encore revenu cette année, dans une nouvelle variante qu’heureusement nous avons réussi à combattre avec succès jusqu’à maintenant (semble-t-il).
Il s’agit d’une nouvelle souche de ce virus, encore plus pernicieuse, qui attaque par la bande et non de face. Un lecteur d’une grande perspicacité s’est d’ailleurs aperçu que nous étions à nouveau contaminés. Après que j’ai parlé en bien du nouveau modèle de Gala RV, le FB21, dévoilé il y a une dizaine de jours au Salon du véhicule récréatif de Montréal, ce lecteur émit l’hypothèse que nous nous apprêtions à changer pour ce VR. Il est vrai que cette autocaravane de Classe B est magnifique ; mais non, pas pour nous.
En fait, le désir d’un renouveau s’en est pris à autre chose que notre caravane, notre GLK-250. Pourtant, nous en sommes toujours aussi satisfaits et elle ne montre aucun signe de fatigue, même si en décembre, j’ai eu une petite crainte.
Alors que l’on procédait à un entretien régulier chez le concessionnaire Mercedes de Port St. Lucie, le conseiller technique vint me chercher dans la salle d’attente disant vouloir me montrer quelque chose. Immédiatement, le son d’une caisse enregistreuse prenant le mors aux dents se mit à résonner dans mon esprit. Tout en essayant de rester calme, je suivis le conseiller à l’atelier.
Disant vouloir profiter du fait que l’auto était hissée sur la plateforme de service, il attira mon attention sous la voiture. Il me déclara alors, que jamais dans toute sa longue carrière, il n’avait vu une Mercedes venant du Canada dont le dessous était aussi impeccable. Je lui expliquai alors n’avoir jamais utilisé la voiture dans la neige puisque, habituellement, l’hiver je voyageais en Floride à bord d’une autocaravane. Pendant ce temps, l’auto, attendant mon retour du printemps, hibernait tranquillement dans un sous-sol chauffé. Je m’étais affolé pour rien !
Pourquoi changer alors ? Pour rien, par caprice. J’avais vu que BMW offrait encore un modèle diesel dans sa Série 5, nommé 540i. Cette voiture classée au sommet des berlines aptes à tracter une caravane comportait, en option, ce que BMW nomme « active steering ». En plus d’une traction intégrale, les quatre roues sont également directionnelles. Elle avait donc tout ce qu’il faut pour me faire saliver. J’ajoute aussi que Michelle aurait été facile à rallier à l’idée puisque depuis notre cabriolet de série 1 elle a toujours conservé un attachement à cette marque.
Après maints fantasmes, j’ai finalement retrouvé mon sang-froid. Bien que la pomme était des plus alléchantes, la raison me rappela combien la technologie évolue rapidement vers les voitures électriques. D’ici quelques années, lorsque le point de bascule sera atteint, les voitures utilisant des carburants fossiles vont rapidement tomber en disgrâce et perdre beaucoup de leur valeur. Suite à cette prise de conscience, le vaccin commença à produire son effet bénéfique et me délivra de la tentation.
C’est maintenant clair, ma prochaine voiture sera électrique. Je ne sais pas encore quand je poserai le geste, un an, deux au maximum. D’ici là, ces voitures vont continuer à évoluer, devenir encore plus efficaces et gagner en autonomie. Parallèlement, les bornes de recharges vont se multiplier et déverser encore plus rapidement leur énergie dans les batteries. J’ai donc encore du temps pour déterminer sur quel véhicule se portera mon choix. Inutile de dire combien j’ai hâte au prochain Salon des véhicules électriques de Montréal qui se tiendra au début du mois de mai.
Je me trompe ou je ne suis pas le seul caravanier à s’interroger de la sorte ? Une chose est certaine, j’aurai l’occasion de revenir sur le sujet à mesure que ma réflexion évoluera.
Moi j’envisage plus tôt un véhicule hybride pour l’instant car les contrainte électrique me répugne . Mon besoin d’autonomie est essentielle même si on ne fait pas beaucoup de millage par année. Dans le futur si ca passe a 600 ou 700 km , mon opinion changera surement mais pas pour le double du prix
M.Paul vous faites ma journée, et expliquez nous le point de bascule,Merci
Roger Lachapelle,
Le point de bascule arrivera au moment où le prix et l’autonomie des voitures électriques les rendront plus compétitives avec les véhicules à carburant fossiles actuels. C’est alors que leurs ventes partiront en flèche et qu’à l’opposé, celles des voitures traditionnelles chuteront. Il en ira de même pour leur valeur résiduelle qui diminuera fortement parce qu’en matière de popularité, ces dernières n’auront plus la cote auprès des consommateurs qui les considéreront comme des vestiges d’une époque révolue.
Ce point de rupture pourrait survenir dans cinq ans, peut-être même avant, selon la vitesse de l’évolution des technologies s’appliquant aux voitures électriques. Il y a dix ans, Elon Musk, perçu alors comme un illuminé, n’avait construit qu’un exemplaire de Tesla, son Roadster. Aujourd’hui, sa compagnie en est rendue à 550 000 voitures et Musk prévoit dépasser le million avant la fin de l’année.
Merci de nous avoir très bien renseigné sur la bascule; donc malheur à ceux qui auront encore des Années à payer pour un véhicule sans aucune valeur!
Ceux qui ne croit pas encore à la voiture électrique car ils désirent qq 500 kms d’autonomie bien qu’ils fassent quotidiennement moins de 60 devraient acheter leurs derniers pétrolosaures immédiatement pour avoir un acheteur potentiel en 2025-26 pour protéger le restant d’une valeur.
En janvier dernier moi et ma femme étions en Floride, pour y faire sur deux mois quelques states parks….dans celui des Everglades, parc national, nous avons rencontré un couple de la région de Québec avec une tesla le modèle x avec une alto la série F17. Nous en avons profité pour faire connaissance et comme vous pouvez l’imaginer, avons discuté voiture électrique et camping. Vraiment instructive cette rencontre. Rien d’impossible si on y met le prix ;).
Présentement, les véhicules électriques ne peuvent me convenir à cause de leur faible capacité de remorquage.Payer près de 200000$ pour un Tesla VUS et ne pas pouvoir remorquer ma remorque de 8000 livres, c’est encore un non sens. Même la roulotte à environ 6500 livres est trop pour eux. Je crois que certains camions le feront dans quelques années, mais je me demande si ceux-ci m’offriront tout le confort d’un vus essence ou s’ils seront plutôt comme nos anciens poids lourds, très costauds, mais quand même pas mal moins confortables que nos Tahoe et Navigator malgré leur cabine à suspension et leurs sièges à suspension pneumatique.
C’est à suivre.
Je conserverai donc mon camion a essence pour un autre 5 ans et je le conduirai au centre de recyclage! Sa valeur dependra alors du prix du fer. Mais j’en garderai quelques bon souvenirs. Peut-etre que mon prochain char sera un drone…
Marc P, j’espère garder le mien encore 7 ou 8 ans si je me fie au kilométrage annuel; que j’ai fait à date. Habituellement, je le change quand j’approche le 200000 kms. Et comme je suis à peine à 80000 kms après presque 5 ans, ça devrait aller. Ce que j’aimerais le mieux, ce serait qu’il dure aussi longtemps que mon gros Ram qui avait fait 353000 kms sans réparation majeure.
Mais je crois que je rêve en couleur.
Et dans 8 ans, on verra bien où ils en sont rendus avec les véhicules électriques.
Bye
D’après RPM les batteries actuelles sont bonnes pour environ 160000 km. Elles sont très chères. Qu’en sera-t-il dans 5 ou 6 ans?
@ Nicole F, en partant, tous les véhicules électriques neufs ont une garantie de 8 ans ou 160,000 km sur la batterie. La majorité de nous changent de véhicule avant 8 ans, je ne vois donc pas un problème sur le coût des dites batteries, on devrait changer de véhicula avant que la batterie soit due.
Je comprends que les batteries ont une durée de vie 8 ans, mais qu’arrivera t-il avec la valeur du véhicule lors de l’échange ou de la vente???
J’imagine que la dépréciation fera son oeuvre comme avec les présents véhicules; une auto électrique ou à motorisation mécanique vaudra ce qu’elle vaudra après X années d’usure.
Article intéressant de ce matin à lire…
https://quebec.huffingtonpost.ca/maxence-huard-lefebvre/circuit-electrique-borne-recharge-voiture-fin-dependance-petrole-rentabilite-energie-propre_a_23695124/?utm_source=spotim&utm_medium=spotim_recirculation&spotim_referrer=recirculation
Harmonie,
Merci pour ce lien. Bien que je trouve que l’auteur ne va pas très loin dans son analyse, je suis entièrement d’accord que l’électrification des transports pourrait représenter un vecteur de croissance important pour le Québec. Son point de vue recoupe également ce que j’affirmais dans un de récents carnets publié sur mon blogue où je me prêtais à rêver que des véhicules récréatifs se développent sur notre territoire et fasse du Québec un leader nord-américain dans le domaine.
Nous disposons de très grandes ressources hydro-électriques, d’un savoir et d’une expertise scientifique reconnus et respectés. Il suffirait d’une simple volonté politique de la part de du gouvernement pour que ces éléments deviennent des leviers majeurs pour nous propulser à l’avant garde de la révolution qui s’amorce. Non seulement cela contribuerait à diminuer notre dépendance d’énergies fossiles sur lesquelles nous n’avons aucun contrôle, mais cela modifierait en profondeur notre équilibre économique en matière de balance commerciale.
Le Québec a déjà laissé passer une opportunité exceptionnelle qui aurait été un facteur déterminant dans ce secteur avec le fameux moteur-roue du chercheur Couture travaillant en collaboration avec Hydro-Québec. Mise de côté sans doute pour des raisons politiques, cette invention a rapidement été récupérée à vil prix par des investisseurs canadiens et étranger qui ont choisi de la faire fructifier à leur profit personnel, ailleurs.
La conjoncture actuelle nous offre une nouvelle chance. Espérons que cette fois-ci, nous ne la laisserons pas passer et que nous saurons en profiter.