Cette semaine, j’aborde un sujet-réflexion qui risque de s’étaler sur un minimum de deux carnets. Il s’inspire d’une tendance émergente que l’on peut observer chez nos voisins du sud, mais qui est en voie de s’installer chez nous. J’ai nommé les campings où le caravanier achète un lot en copropriété.
En ce moment, j’écris mon carnet de Saint-Anicet, alors que nous sommes au beau milieu de la nuit (une mauvaise habitude commencée la semaine dernière, mais que j’espère être capable de corriger dans les plus brefs délais). Pourtant, jusqu’à vendredi dernier, dans mon esprit, Saint-Anicet se résumait à un nom de village, sans plus.
Je savais qu’il se situait dans l’extrême sud-ouest du Québec, presque à la frontière de l’Ontario et de l’État de New York, sur le bord de la voie maritime du Saint-Laurent que l’on nomme ici Lac Saint-François. Là s’arrêtaient mes connaissances géographiques de ce magnifique coin de mon pays.
Or, au même titre que le Géant du motorisé a fait connaître au monde des caravaniers le village de Saint-Ambroise, au nord-est de Chicoutimi, un avocat et promoteur immobilier, Alain Pageau, sa femme Lucie et son fils Maxime tentent de répéter le même exploit à Saint-Anicet. Pour ce faire, ils misent sur la construction d’un parc pour véhicules récréatifs de classe A de haut de gamme jouxté à un édifice comportant un peu moins de 50 condos avec salle de spectacle et restaurants. Le projet est on ne peut plus ambitieux.
La semaine dernière, j’ai donc été invité à venir visiter les lieux où l’aventure débutera. Lorsque j’en ai parlé à Michelle, sa première réaction fut de me dire candidement : « J’espère que je n’aurai pas un coup de foudre ». Elle se connaît la Mimi, en fait, elle nous connait bien.
Les Pageau ont acquis, il y a moins de deux ans un vaste domaine d’environ 130 hectares (±14 millions de pieds carrés) sur lesquels était érigé un ancien juvénat de la communauté des frères du Sacré-Coeur. Cette immense propriété donne directement sur le lac Saint-François.
Si la beauté des lieux a immédiatement séduit M. Pageau père, celui-ci mit à profit sa formation de juriste pour attaquer de front les innombrables obstacles administratifs pouvant entraver la réalisation de son rêve. S’engagea alors une ronde de tractations avec tous les partenaires concernés de près ou de loin : municipalité, des ministères du Québec, la Commission de protection du territoire agricole, le gouvernement fédéral, l’administration de la voie maritime du Saint-Laurent…
Pour les Pageau, il était essentiel d’aplanir les obstacles et d’obtenir tous les permis requis avant même qu’une pelletée de terre soit levée. Maintenant que toutes ces formalités sont réglées, le projet peut entrer dans une autre phase, celle de la vente des emplacements.
Comme cela se fait pour les grands projets immobiliers, les acheteurs potentiels peuvent venir au bureau de vente érigé sur les lieux et voir les maquettes, tableaux, plans d’aménagement des différents condos offerts. Dans les prochains jours, un emplacement témoin sera complété, sur lequel une autocaravane de classe A sera stationnée dans son environnement réel, sur dalle de béton avec tous les services : eau, égout, câble pour la télé, internet, entrée électrique minimale de 100 ampères, immense cabanon et même un spa extérieur en option. Un luxe et un confort qui n’aura rien à envier aux plus grands « resorts » étatsuniens.
Les propriétaires friands de navigation de plaisance pourront aussi acheter un emplacement au quai d’une marina donnant sur la voie maritime. Juste à côté, une section permettra d’amarrer le bateau des personnes venant visiter leurs amis.
Profitant du climat le plus doux du Québec, chaque emplacement du Village Royal disposera de services sanitaires accessibles en tout temps, ce qui plaira certainement aux caravaniers à plein temps qui aimeraient bien fêter la Noël avec les leurs et partir pour le Sud longtemps après les outardes.
N’allez surtout pas imaginer que je cherche à vous faire un « pitch de vente », loin de là. Comme plusieurs, Michelle et moi nous interrogeons constamment sur l’endroit où il ferait bon d’arrêter le moteur de notre VR et sur le style d’établissement nous servant de camp de base. En ce sens, la visite de ce week-end ne fait qu’aviver les questions que l’on se pose.
Comme vous le constatez, il y a là beaucoup de matière à réflexion, ce que je vais continuer avec vous la semaine prochaine. D’ici là, pourquoi ne pas partager votre propre opinion sur le sujet ?
Il y a beaucoup de façon de voyager, voyages organisés ou à pied avec sac à dos, s’arrêter dans un resort luxueux ou explorer la campagne reculée…
Ce sont pour moi des “voyages” de nature très différentes les uns des autres, si bien que tous ces gens ne partagent pas vraiment les mêmes expériences ni les mêmes intérêts.
Le Village Royal, par exemple, offrira soit un condo, soit un emplacement pour y installer son condo sur roues. Dans un cas comme dans l’autre, des chalets haut de gamme. On est loin du concept de “camping”. Je ne sais pas si même on devrait encore nommer ces emplacements “terrains de camping”. Pas que j’ai quelque chose contre, remarquez bien. À chacun son “trip”. Le miens s’adonne d’être d’explorer de nouveaux horizons, pas de m’ancrer dans le luxe.
Ce genre d’endroit n’est pas un terrain de camping mais un Resort. C’est dans des resorts que la plupart des snowbirds passent l’hiver. Ça n’a rien à voir avec un terrain de camping. Encore une fois, il y en a pour tous les goûts et tous les prix.
Je constate encore une fois qu’ on fait tout pour élargir le fossé entre les bien nantis et la classe moyenne , en ce qui nous concerne , nous aimons mieux fréquenter le vrai monde .
Bonjour Paul,
Si je me souviens bien, c’est en janvier 2003 que j’ai eu le plaisir d’être invité au Outdoor Motorcoach Resorts de St Lucie West en Floride. En effet, à cette époque je vendais des roulottes chez A.S. Lévesque et un client, nouvellement propriétaire d’une rutilante Fifth Wheel Teton Royale de 40 pieds, a eu la délicatesse de m’inviter.
Un ressort de grand luxe, salle de convention, piscine à vague et terrains de golf bordant deux immenses plans d’eau. Au moment de mon passage, les terrains étaient en vente pour la bagatelle de 60,000$ US plus les frais mensuels, service de location, professeur de golf et tout le tralala. Les propriétaires investissaient en plus des dizaines de milliers de dollars pour fleurir et aménager le terrain à leurs spécifications.
J’ai d’abord été très impressionné par cette collection de Diesel Pusher Prévost, Newell, Newmar et Foretravel de grand luxe digne du Florida Trade Show. Mon Kountry Star de l’époque faisait mine d’enfant pauvre dans ce décor de rêve. Un étalage de richesse, une compétition de compte en banque digne des meilleurs «Soaps» américains.
À vrai dire, j’en garde un souvenir aigre-doux de séance de «pétage de broue» de haut niveau… nous étions bien loin de la convivialité des feux de camp au clair de lune. C’est gens ne sont pas des voyageurs et encore moins des campeurs. loll De plus, les emplacements étaient très souvent abandonnés par leurs propriétaires qui avaient d’autres centres d’intérêt et rarement loués à des visiteurs par l’administration du parc… surtout à 70$/jrs.
Ressort de luxe pour propriétaires de motorisés de grand luxe… peut-être, mais pas pour moi… c’est pas mon bag.
S Lacombe
M.Laquerre,
Heureux de voir que vous avez apprecier ce que vous avez vu vous aussi au Village Royal de Saint-Anicet, des amis sont aller visiter la semaine dernière et nous nous sommes rencontré cette fin de semaine et nous en avons discuté. Je dois partager avec vous que tous étaient d’avis qu’il s’agit d’un magnifique projet et un site qui manque a la communautée de VR au Québec, néanmoins a ceux voulant acheter une place comme il se fait en floride ou ailleurs destiné aux classe A, et je dis cela sans vouloir ” peter de la broue”. J’ai eu la chance de visiter plusieurs resorts luxueux ces dernieres années en floride, sur la côte ouest et apres avoir passé plus de 20 ans a me promener il est venu le temps pour nous de s’accrocher les pieds a quelque part, mais nous ne voulons pas nous debarasser de notre motorisé que nous changeons a tous les 3 ans d’ailleurs environs. Ce type de resort haut de game convient parfaitement a nos besoins et moi et notre groupe d’amis iront probablement choisir nos places très bientôt au Village. Ce qui nous a convaincu ma conjointe et moi en plus c’est que nous pourrons y mettre notre ponton, car nous adorons le nautisme en plus donc nous aurons tout au même endroit. C’est certain que ce n’est pas pour tout le monde, car premierement il faut etre rendu la, mais les étés sont tellement magnifiques au quebec, pourquoi aller plus loin, déjà que nous sommes loin de nos familles l’hiver, passons du temps avec eux l’ete avec notre VR. Haut de gamme oui, un peu dispendieux oui peut etre, mais encore moins que certains resorts américains et je suis certains que les frais et les taxes ne seront tout simplement pas comparable.
A bientot et au plaisir
R.Simard
Bonsoir M Laquerre
J ai lu vos commentaires a propos de cet emplacement pour VR et vous avec bien raison , tout y est , sinon çà y sera , j ai fait tout comme vous le tour du propriétaire et j ai été très impressionné
Un endroit idéal pour les amateurs de pêche , de casino et plus .
J ose croire que vous mentionnerez dans un autres article concernant cet endroit qu ils seront alimentés d une entrée de 100 amps
Bravo M A Pageau pour votre projet
Un peu dommage que de tels “resorts” s’adressent uniquement aux propriétaires de classe A!
M.Simard, je partage votre opinion sur ce que vous dites, a mon avis il n’y a pas assez de place ” de qualité exceptionelle ” au Quebec et si ce projet peut nous l’offrir et ce vendu et non loué car c’est ce que je recherche et bien tant mieux je serai servis. J’irai faire un tour, et ce que j’aime surtout c’est qu’il ne s’agit pas d’un méga resort mais plutot une centaine de place environ donc quelque chose de distingué et intime, j’embarque …. il ne me reste qu’a aller faire une visite dans les prochains jours et peut etre bien choisir mon emplacement ….
Pierre Barré de Trois-Rivière
J’ai été visiter l’endroit cette semaine avec mon frère et je peux vous dire que j’en suis encore estomaquer, quel beau projet ambitieux et surtout captivant. Je ne connaissais pas du tout ce coin qui est pourtant a moins d’une heure de chez moi. Ma femme revient d’Espagne samedi et je vais lui parler de ce projet et l’amener voir ca. A ce qu’ils nous ont dit 35 terrains sont necessaires en pré-vente pour que la construction commence et il y en a 3-4 de vendu deja … D’apres moi il en manquera pas plus que 30 en début de semaine quand ma coinjointe y mettra les pieds. Bref plus nous nous hâtons et plus nous verrons ce projet lever …. Et en voici un qui le mérite largement.