Vancouver et la vallée de l’Okanagan comptent parmi les destinations les plus convoitées et appréciées des Québécois. Vous caressez l’idée d’y passer l’hiver ? Bien pensé : ces bijoux de la Colombie-Britannique sont accueillants toute l’année durant. Et il y a tant à y découvrir !
Les clichés ne manquent pas quand vient le temps de décrire le coeur de Vancouver, un centre-ville surdoué. Beau, varié, facile à explorer, downtown Vancouver captive les visiteurs par sa culture et ses cultures.
Attaquons d’emblée le mythe de la fusion cosmopolite de Vancouver. D’une part, la ville recèle une vaste communauté d’origine européenne ; d’autre part, on y trouve une grande communauté asiatique de souche plus récente. Ces deux collectivités se touchent et s’influencent, mais la fusion n’est pas totale, loin de là.
À preuve, le samedi soir, Granville Street ressemble aux autres entrées de villes de l’Ouest canadien avec son torrent de culture cowboy, de jeans et de bière. Un saut dans un taxi et on atteint le quartier chinois, une capsule d’Asie isolée et incroyablement authentique.
Nulle part au Canada n’est-on plus près de la Chine qu’à Vancouver, au propre comme au figuré. La proche banlieue de Richmond, juste à côté de l’aéroport, compte une centaine de restaurants asiatiques, dont l’authenticité est inégalée à Montréal. Le centre commercial Aberdeen de Richmond offre un petit voyage en Orient et sa foire alimentaire permet de déguster l’Asie à petit prix.
Une histoire à fond de train
Outre le Chinatown, le quartier le plus distinctif de Vancouver s’appelle Yaletown. Centre ferroviaire au 19e siècle, quartier des entrepôts au début du 20e, Yaletown s’est transformé depuis en un quartier chic. Les vieux entrepôts et les rues de brique lui confèrent un caractère historique. Cet aspect bien particulier de Yaletown est demeuré figé, car l’explosion du camionnage a rendu inutiles les entrepôts ferroviaires du centre-ville dès les années 1950. Aujourd’hui, Yaletown est un haut lieu du loft, du bar branché et de la boutique songée.
Au-delà de ses formidables dynamiques interculturelles et intercontinentales, Vancouver demeure une jeune cité sur le plan culturel. « J’espère que tu parleras de notre galerie, ça n’arrive pas souvent dans l’Est », me disait le relationniste en chef de la Vancouver Art Gallery (VAG). La VAG loge dans un magnifique édifice historique au coeur de la ville, mais ce dernier est si petit que la grande collection du musée est montrée uniquement par tranches d’expositions innovatrices, souvent composées d’art contemporain régional.
À la fois isolée et branchée
Si Vancouver est plutôt isolée géographiquement, la ville reste branchée sur tout ce qui se fait ailleurs. Depuis Vancouver, on peut effectuer un vol direct sur Pékin ou Berlin, en 10 heures dans les deux cas. Et Vancouver accueille énormément d’immigrants d’Asie, d’Europe, des Amériques et… du Québec, en quête d’un climat plus tempéré que dans l’Est.
D’ailleurs, quelque 175 000 personnes parlent français dans la région de Vancouver (dont 35 000 qui l’ont comme langue maternelle) sur une population totale de 2,5 millions. Il est étonnant et intéressant de visiter le Centre culturel francophone de Vancouver. Celui-ci sert d’abord de centre d’activités culturelles et artistiques. On peut y rencontrer des Vancouvérois à son café bistro et, qui sait, discuter de la vie francophone avec d’ex-Québécois qui y vivent ou qui passent leurs hivers dans la région.
La vallée de l’Okanagan
La vallée de l’Okanagan contraste avec l’idée que l’on se fait de la Colombie-Britannique. On n’est pas entouré de grandes montagnes, ici, même si on les aperçoit au loin. Le climat y est chaud et sec, contrairement au climat pluvieux de Vancouver, à quelque 250 kilomètres plus à l’ouest. Il est agréable de se baigner dans ses lacs dont l’eau se révèle plus chaude que celle des lacs du Québec.
Région fruitière extraordinaire, la vallée de l’Okanagan possède un climat propice à la production de vins. On peut y explorer une quarantaine de vignobles et y découvrir des tables champêtres, des cidreries, des microbrasseries et de nombreuses entreprises proposant des produits locaux de qualité. La vallée s’enorgueillit de son statut de paradis du cyclotourisme, de la randonnée pédestre, du golf et d’activités nautiques sur des plans d’eau comme le lac Okanagan, un lac glaciaire qui s’étend sur 135 kilomètres de longueur.
Quelques points forts
Le coeur de Kelowna s’avère charmant avec sa promenade de deux kilomètres qui borde le lac Okanagan. Tout au sud du lac, la jolie petite ville de Penticton attire beaucoup les touristes. Près de la frontière américaine, la ville d’Osoyoos est pleine d’attraits, dont ses vins et sa plage qui jouissent d’une forte réputation.
On trouve même près d’ici une véritable curiosité : un minidésert !
Penticton est baigné par les eaux de l’extrémité sud du lac Okanagan. Cette localité est connue pour son ensoleillement, ses plages et la culture des pêches. On y trouve trois microbrasseries et une énorme librairie de livres d’occasion.
Montagneux, magnifique et accessible en toutes saisons, le parc provincial Manning, situé à trois heures à l’ouest de l’Okanagan, est l’un des parcs provinciaux les plus populaires en Colombie-Britannique.
Par Benoit Legault
Magazine Camping Caravaning, vol. 27 no 8, décembre 2021-janvier 2022
À lire aussi
● Vancouver : cité de verre – paradis du plein air
● Le Rocky Moutaineer
● Cariboo, Colombie-Britannique
● L’ile de Vancouver – 3 semaines pour faire le tour