Une tuile, suivi d’une autre
D’emblée, je tiens à remercier tous ceux qui ont réagi à mon billet de la semaine dernière. Vos commentaires sont la preuve de l’importance de ce sujet. Aussi, cette semaine, avant qu’une tuile nous tombe dessus, j’ai continué à fouiller la question. J’avais même l’intention de continuer dans la même veine, mais un autre sujet s’est imposé sans avoir même été invité.
De prime abord, ce dont je traite aujourd’hui appartient au domaine privé, mais en le prenant sous l’angle des impacts qu’il peut avoir sur la vie de nomade dans un petit VR, j’ai pensé, après l’avoir soumis à Michelle, qu’il pouvait apporter un éclairage utile aux personnes qui, comme nous, seraient tentées par ce mode de vie.
Tout se passait à merveille, notre virée en Gaspésie, au Nouveau-Brunswick et à l’Île du Prince-Édouard, après avoir débutée sur les chapeaux de roues, avait pris un tournant plus paresseux sur le retour. Longeant la Rive-Sud du Saint-Laurent, il n’était pas un village où nous ne nous arrêtions pas.
Rendu à Québec, l’idée nous vint d’aller visiter l’aquarium situé tout près du vieux pont tout rouillé de Québec. Cela se passait samedi dernier et l’occasion nous a semblé bonne puisque notre dernière visite datait de plus de 40 ans. En tant d’années, cette institution avait bénéficié de nombreuses mises à niveau réalisées à grands frais.
Dans notre souvenir, la majorité des bassins donnait sur l’extérieur. En ces temps de covid, une distanciation de deux mètres y serait donc facile à respecter. Une première surprise nous y attendait. Des centaines de personnes avaient eu la même idée que nous, ce dont nous prîmes la mesure après avoir acheté nos billets et franchi les tourniquets. Mais, en constatant l’affluence dans les couloirs intérieurs entourés des vitres des nombreux bassins et forcés de se frayer un chemin entre les autres visiteurs, il apparut rapidement que notre visite n’était sans doute pas la meilleure idée du siècle.
À peine vingt minutes plus tard, par prudence, nous quittions cet incubateur à Coronavirus. Tant pis pour la dépense inutile.
Nous devions revenir en Montérégie mardi au plus tard, puisque Michelle, après près de deux ans d’attente, devait subir une intervention aux yeux pour cause de cataractes. Pas question de faire défaut à un rendez-vous aussi important.
Mais voilà que lundi matin elle commence à tousser et à ressentir de la fatigue. Mardi, à vingt-quatre heures de l’intervention, elle échoue au test de covid. Faut donc annuler en espérant que la prochaine date qui lui sera assignée arrivera avant les calendes grecques.
Même si, de mon côté, je teste négatif, vivant à plein temps dans l’espace restreint de notre VR de classe B avec elle, par prudence, j’annule tous mes rendez-vous pour les prochains jours : dentiste, entretien du véhicule et plein d’autres. Deux jours plus tard, je testais positif à mon tour. Michelle, dans sa grande générosité, n’avait pu résister à me partager son virus.
Fin de l’aspect personnel de ce que, considérant le nombre de personnes ayant vécu cette situation, devient presque un fait divers. Heureusement, nos quatre vaccins auront servi à diminuer les impacts négatifs de cette maladie. D’ailleurs, un des rendez-vous à reporter fut celui qui nous aurait permis de recevoir notre cinquième dose.
Cette situation nous a fait prendre conscience combien l’espace intérieur d’un VR comme le nôtre peut devenir encore plus petit lorsque la santé de l’un ou même des deux occupants se détériore brusquement et qu’il devient impérieux de se mettre en quarantaine puis en isolement pour plusieurs jours. Non seulement le physique est atteint, mais même réfléchir devient pénible.
Dans un petit véhicule récréatif où le jour deux banquettes encadrent une table qui, le soir venu, doit être abaissée pour y disposer les coussins latéraux servant de dossiers afin d’en faire un lit, que fait-on lorsque la seule position qui convienne, peu importe l’heure de la journée, est à l’horizontale ? Impossible de trouver une solution mitoyenne entre l’aménagement de jour et celui de nuit. Confronté à ce problème, celui qui souhaite se reposer et récupérer est alors contraint à se recroqueviller comme une tranche de bacon, sur une banquette.
Je vous le dis tout de suite, jamais dans une publicité commerciale sur la liberté que procure un véhicule récréatif et la vie magnifique à bord, cet aspect de la réalité ne sera mis de l’avant. Ce qui fait vendre, c’est avant tout le rêve, surtout pas le cauchemar.
Malgré tout, nous avons réussi à nous accommoder des contraintes imposées par la situation et la morphologie du VR, surtout que, l’un de nous était contaminé, il s’agissait d’une simple question de jours ou d’heures pour que l’autre ne le soit aussi. Ce constat au caractère implacable m’a quand même permis d’échapper à l’obligation d’aller dormir sous le VR.
Notre mésaventure fait encore une fois la preuve qu’être nomade requiert beaucoup d’adaptabilité et de compromis et que ce style de vie ne saurait convenir à tous.
La semaine prochaine mon test du mois portera sur le plus récent GPS de Garmin destiné aux caravaniers, le RVCAM 795.
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Merci de partager votre mésaventure. C’est en effet une réalité désagréable à devoir vivre dans un si petit espace. J’espère que vous allez maintenant mieux, tous les deux. Je me permets de mentionner toutefois que la vie en VR, malgré ses inconvénients comme ceux que vous avez vécus, apporte également un aspect positif en voyageant. En effet, mon épouse et moi avons choisi de voyager en VR car lorsque la maladie et les malaises frappent, qu’on peut simplement demeurer au même endroit en attendant que la santé revienne, ce qui ne serait pas possible en optant pour la formule de voyages traditionnels avec des horaires et des réservations serrés. Et c’est en se racontant nos mésaventures que nous, caravaniers, en apprendront le plus, pas des vendeurs… En espérant que cette semaine sera meilleure pour vous.
Paul, pour votre conjointe elle peut aller au privé dans à la clinique Chirurgie 10/30 à Brossard pour une centaine de dollars. Presque pas d’attentes. 450-999-1030
Ceux qui ont lu mon billet plus tôt ce matin, auront une preuve supplémentaire qu’une maladie comme la covid peut embrouiller l’esprit comme je le mentionnais. Je viens de relire cette première version pour m’apercevoir que ce que j’avais par erreur publié le brouillon non corrigé.
J’ai maintenant rectifié la situation et mis en ligne un texte un peu plus intelligible. Toutes mes excuses.
Heureusement les couples qui voyagent en Prévost ne peuvent se transmettre le satané virus car la distanciation est assurée.
Bon témoignage qui nous fait encore réfléchir. Cet été la covid s’est répandue à très grande vitesse, qui ne connait pas quelqu’un qui l’a eu?. L’un de mes fils de 45 ans l’a attrapé et il a été sur le dos 3 jours avec séquelle de la perte de l’odorat de 2 mois. Il m’a dit »une chance que j’avais été triplement vacciné » Pour l’Aquarium et où il y a foule, porter le masque KN95 est une sécurité supplémentaire comme aussi aller chez Costco et/ou WM. Le virus n’a pas de frontière et est toujours vivant même si plusieurs préfère l’ignorer. Prompt rétablissement.