Une nouvelle mouture du Code de la sécurité routière ?
La nouvelle n’ayant pas fait grand bruit, des sources m’ont confirmé que le gouvernement du Québec se préparait à revoir en profondeur le Code de la sécurité routière. Déjà, un comité formé de plusieurs partenaires aurait jeté les principes sur lesquels s’appuierait cette réforme.
Bien sûr, on s’en souviendra, quelques cyclistes furent victimes d’accidents graves et même mortels à Montréal cet été, ce qui avait suscité un grand émoi dans les médias. Manifestations de cyclistes réclamant des mesures de sécurité adaptées à leur situation, grands cris d’automobilistes déplorant le manque de civisme de certains amateurs de la pédale, il devint vite évident qu’il fallait revoir les règles du Code de la route pour favoriser l’harmonie entre les différents usagers.
Selon ce que j’ai appris, le comité qui se penche sur la question aurait conclu à la nécessité de voir son mandat élargi, de façon à explorer d’autres facettes du code de la sécurité routière. On ne peut que souscrire à cette initiative, surtout que son objectif serait non seulement de dépoussiérer certaines règles désuètes contenues dans le Code, mais aussi de mieux l’adapter à la nouvelle réalité de la circulation. Jusqu’à maintenant, chaque fois que nos dirigeants modifiaient les règles d’usage, ils procédaient à la marge, goutte à goutte, beaucoup plus en réaction qu’en proaction.
Parmi les principes mis de l’avant par le comité de révision, celui qui serait privilégié en serait un de prudence. Une prudence qui serait modulée en fonction de la vulnérabilité des usagers de la route. Ainsi, le piéton pourrait être considéré comme l’élément le plus vulnérable, suivi du vélo, de la moto, de l’automobile, et des poids lourds. Cette notion de vulnérabilité me semble un élément intéressant qui vaut la peine d’être approfondi.
Bien qu’il soit encore trop tôt pour connaître l’ampleur que prendra la révision du Code de la sécurité routière, il ne serait pas surprenant d’y voir se greffer plusieurs éléments dont l’impact se ferait sentir sur nos habitudes et nos comportements. Immédiatement on pense aux limitations de vitesse qui, on le sait, ne veulent plus dire grand-chose. Actuellement, nous vivons avec différentes vitesses légales imposées, souvent très différentes de celle qui sont tolérées. Nombreux sont ceux qui, favorables à une hausse de certaines limites de vitesse, ne seraient pas opposés à voir ces limites assorties d’une application plus rigoureuse. Terminé alors une application à deux poids, deux mesures.
Dans un autre ordre d’idée, se pourrait-il que le gouvernement décide que pour conduire une autocaravane, du moins les plus grosses, il soit requis d’obtenir un permis spécial ou, de passer un test de conduite assorti ou non d’un cours de conduite pour mastodontes récréatifs ? Bien que je n’aie aucune indication qu’une telle proposition soit actuellement sur la table de travail du comité de révision du Code, apprendre qu’une telle mesure soit discutée ne me surprendrait guère.
Après tout, malgré ce que plusieurs prétendent, conduire une autocaravane de dix jusqu’à près de quatorze mètres de longueur requiert du conducteur beaucoup plus d’attention et d’aptitudes que la conduite d’une simple Honda Civic ou d’une Golf. Il suffit pour s’en convaincre d’observer les autocaravanes dont le bas de caisse et les coins supérieurs montrent de nombreuses égratignures d’avoir frôlé de trop près un poteau, une pierre ou un arbre.
Je sais que le simple fait d’évoquer la possibilité d’un éventuel resserrement des règles touchant la conduite de véhicules récréatifs suffit à provoquer un frisson d’inquiétude chez plusieurs d’entre nous. Et nous ne serions certes pas les seuls à réagir. Imaginez un instant la farouche opposition que mèneraient les marchands de VR pour qui de telles normes seraient perçues comme un obstacle supplémentaire à la vente déjà difficile de leurs véhicules récréatifs.
Prémonition ou simples élucubrations sorties de mon imagination, je ne peux certifier de rien. Toutefois, je suis impatient de connaître vos réactions et de lire vos arguments quant à la concrétisation d’une telle hypothèse.
Note : Pour me joindre personnellement, veuillez utiliser l’adresse courriel qui suit pour toute question s’éloignant du sujet du jour. Pour que cette adresse fonctionne, vous devez enlever le chiffre qui s’y trouve. Sa présence n’a pour but que de déjouer les robots à la recherche d’adresse. laquerre3@me.com
Quelle belle manière de partir une polémique, les autos caravanes sont tres tres rarement impliquées dans des accidents, et voila la naissance d’une légende urbaine.
Bonjour M. Laquerre ,
Je suis d’accord avec une refonte du Code car il y a plusieurs lacunes. Par contre je ne suis pas certain qu’un permis spécial soit nécessaire, à court terme pour la conduite de gros VR. Je crois que le plus urgent pour le législateur, serait de faire appliquer « Le Règlement sur les normes de charges et de dimensions applicables aux véhicules routiers et aux ensembles de véhicules routiers » à tous le véhicules récréatifs. C’est incroyable de voir le nombre de véhicules en surcharge qui circulent sur nos routes. Il y a beaucoup d’incompréhension de la part des propriétaires de « pick-up ». Des ballons de suspension ne sauveront pas des vies, mais l’application sévère d’un règlement pourrait.
Bonne journée
Bien d’accord sur les propos de M Bordeleau re: surcharges
J’ai passé une partie de l’été dans un Camping près de la 2 (Trans-Canadienne) au Nouveau-Brunswick et j’ai fait quotidiennement la route entre le Camping et Edmundston et j’ai suivi durant le CMA les activités au Camping Walmart local!! – De la surcharge parmi les roulottes et 5W……..c’est courant et surtout dangereux !
Bonjour monsieur laquerre, je lis régulièrement votre blogue et les sujets que vous abordez répondent à un besoin de plusieurs caravaniers, même si quelques fois ils sont peu ou pas d’actualité. Votre réputation et vos connaissances dans le monde du camping, font de vous une référence en la matière. Cependant, ce matin,vous ouvrez une boîte de pandore en laissant planer un doute sur la capacité de certaines personnes à conduire une caravane, autocaravane,ou véhicules récréatifs de grande capacité. Je ne connais pas les statistiques en matières d’accident impliquant les caravaniers mais suivant l’actualité, je n’ai pas vu souvent des caravaniers impliqués dans des accidents avec blessés ou mortels. Je pense que le législateur a d’autres chats à fouetter en sécurité routière que l’obligation de permis spécial pour conduire des grosses caravanes. Ayant roulé beaucoup au Québec, aux États-unis et dans le autres provinces, je constate que le premier problème du conducteur québécois est son manque de courtoisie au volant, son intolérance envers les caravaniers qui respectent les limites de vitesse et sa délinquance en matière de vitesse. Ils est temps que le législateur et auparavant le comité qui étudiera les modifications au code soit plus agressif envers les délinquants qui roulent à des vitesses excessives, aux personnes qui utilisent leur cellulaires ou appareils portables au volant, aux conducteurs qui suivent de trop près et louvoient dans la circulation car ce sont eux qui sont les dangereux sur la route, pas les caravaniers qui respectent les règles.
Espérons que personne de ce comité ne lit votre blog, vous venez de leur faire penser a cette éventualité, blague a part, j’ai personnellement suivi le cours de conduite offert par la FQCC, et je le conseille a tout le monde
Ha ça oui, c’est »tellement dangereux » la combinaison de »l’autre » avec un PU d’une-demie tonne et une caravane à sellette… Seigneur, de véritables »criminals »…
Personnellement, la vitesse excessive de certains malgré la classe de leur véhicule tracteur, est un bien pire danger. Et j’ajouterais que peu importe la »capacité » de remorquage d’un véhicule, un attelage à répartition de charge mal réglé est une menace TRÈS sérieuse pour la sécurité du proprio et des autres sur la route.
On pourrait aussi imiter les Français… Un permis de poids lourd pour tout véhicule ou combinaison dépassant les 3,500 kg en charge…
OK, OK, c’est juste une farce… (Mais quand même…)
En accord avec MM. Yvon et Robert Roy: aucune législation additionnelle (et aucune dépense additionnelle) est requise pour les VR considérant le peu d’accidents.
Ça me fait rire un peu de voir les gens dire qu’il y a peu d’accident avec les vr. Les médias ne parlent pas de tout les accidents, mais pour être sur la route pour le travail, je peux vous garantir qu’il y a beaucoup d’accidents de vr (petits et gros). Comme M. Laquerre le dit à voir les vr avec de la tôle froissée notre une bonne idée de la situation. Avec les années, le nombres de vr a augmenté et le nombre d’accidents aussi. Il ne faut pas se mettre la tête dans le sable, le nombre et la grosseur des vr augmente (même avec le prix de l’essence) et la majorité des conducteurs n’ont pas de formation, pas d’expérience ou pas les capacités pour conduire ces gros vr.
Au Québec, n’importe qui peut conduire un Prevost de 45 ‘ pesant plus de 50 000 lb, si c’est une »habitation motorisée ». Mon copain d’Ottawa possède un permis professionnel et la qualification de freins à air pour conduire son Pusher de 40 ‘ pesant 30 000 lb. Donc il doit y avoir un juste milieu.
Au Québec il y a beaucoup de gens qui tractent des grosses caravans à sellette avec un une-demi tonne alors qu’un trois-quart de tonne serait de mise. Les bourdons verts manquent t-ils de formation ou sont-ils trop occupés avec les camions lourds?
est vrai qu’un motorisé de 40 pi doit avoir au moins 400 hp et plus (pusher) pour les côtes canadiennes de l’ouest et que c’est plus économique qu’un pusher de 300 hp