Une initiative intéressante
Je l’ai dit récemment, les ventes de véhicules récréatifs battent des records. Il en résulte que plusieurs concessionnaires subissent des délais de livraison accrus de leurs modèles les plus populaires. De leur côté, les acheteurs éprouvent beaucoup de difficulté à gérer la patience causée par ces retards.
Ce qui fait le malheur des uns cause souvent le bonheur des autres. C’est ce qu’a compris une entreprise de Bozeman, Montana, spécialisée dans la location de véhicules récréatifs. Ce que je vous raconte aujourd’hui témoigne non seulement de l’effervescence du monde du VR, mais également des multiples transformations qui bouleversent actuellement cet univers.
Comme bien des aventures, tout a commencé par un problème auquel fut confronté Jonathan Distad, un type qui se définit lui-même comme axé sur les solutions. Désireux de visiter l’Ouest canadien à bord d’un petit véhicule récréatif, il réalisa rapidement qu’entre Minneapolis, MN et Seattle, WA, aucun concessionnaire de VR n’offrait ce service.
Dans un premier temps, il contacta la compagnie Winnebago afin de s’y faire accréditer comme centre de services pour leurs VR de classe B. Ayant constaté que, sur une base annuelle, de nombreux propriétaires d’un véhicule récréatif de ce type les utilisaient relativement peu et que le reste du temps, le VR demeurait stationné sur leur terrain ou sur un lot de remisage, il développa un mode d’affaires pour le moins original et ainsi devenir courtier en location de VR. Puisque son étude de marché avait démontré que les gens intéressés à louer un VR étaient souvent des personnes n’ayant pas ou peu d’expérience avec ce genre de véhicules, il décida de concentrer ses efforts sur la location d’autocaravanes de petits formats.
Là où son plan d’affaires se révèle pour le moins innovateur, c’est que son entreprise n’a pas à acheter une flotte de VR pour les offrir en location, économisant ainsi un investissement considérable. Son statut d’atelier accrédité lui permit d’entrer en contact avec les propriétaires de Winnebagos possédant un des modèles suivants : View, Revel, Solis et EKKO. Ainsi, il put leur offrir un revenu mensuel moyennant qu’ils acceptent de louer leur VR par son entremise. Chaque propriétaire s’engageait donc par contrat à lui confier son VR pour six mois ou un an, permettant ainsi à Blacksford de l’offrir en location à court terme.
Point question ici d’un contrat uniforme appliqué à tous, bien au contraire. Jonathan Distad tenait à ce tous les contrats soient personnalisés afin de mieux refléter les attentes spécifiques de chaque propriétaire. Chacun d’entre eux conserve aussi, à son choix, le droit de conserver 4, 6 ou 8 semaines d’utilisation personnelle de son VR.
De son côté, Blacksford s’occupe de la publicité pour la location, transige avec les caravaniers désirant louer auxquels il offre une assistance 24/7 durant la durée de leur voyage. La compagnie prend également en charge l’entretien mécanique du VR, exécuté selon les critères de Winnebago, veille à l’esthétique intérieure et extérieure de chaque VR tout en le protégeant par une couverture d’assurance complète. Chacune des deux parties y trouve son compte.
Hier, j’ai pu échanger avec le président de Blacksford et lui poser quelques questions. Évidemment, il s’est fait discret sur le pourcentage des sommes générées par la location retourné au propriétaire. Selon lui, ce pourcentage varie selon le modèle, la valeur, l’âge et le kilométrage de chaque VR et chaque cas est différent.
La durée pendant laquelle il lui sera confié ainsi que le nombre de semaines pendant lesquelles le propriétaire souhaite l’utiliser à ses fins personnelles sont autant de variables influençant les redevances versées. Il m’a toutefois confirmé qu’en haute saison, ces sommes pouvaient se compter en milliers de dollars mensuellement.
Déjà, Blacksford propose ses VR à partir de trois endroits, Bozeman, MO, Las Vegas, NV, et Denver, CO. Chacune de ces villes disposant d’un aéroport important, les clients-loueurs sont directement accueillis à leur descente d’avion et conduits au VR qui les attend tout près. Évidemment, avant de partir, chaque client reçoit une brève formation sur la façon de conduire et d’utiliser sa demeure ambulante.
Serait-il possible d’implanter un tel modèle au Québec ? La question mérite d’être posée. Je connais personnellement plusieurs propriétaires de classe B ou B+ qui seraient fortement intéressés et d’autres qui louent déjà le leur avec toutes les complications que cela comprend.
La formule mise au point par Blacksford, présente plusieurs avantages pour le propriétaire qui désire louer son VR. Elle le libère de tous les inquiétudes et tracas inhérents à la location : préparation du VR, nettoyage au retour, négociation des termes d’un contrat à renouveler à chaque location, publicité peu efficace, nombreux appels téléphoniques à gérer, assurance spéciale à contracter… une liste qui n’en finit plus.
À l’opposé, une entreprise ayant pignon sur rue et des points de chute dans plusieurs villes profite, grâce à son statut officiel, d’une notoriété accrue et d’un volume d’affaires qui facilite son rayonnement tout en maximisant des interventions publicitaires alimentées par un budget plus important que celui dont disposerait un quidam.
Si un modèle similaire s’implantait au Québec, en est-il parmi vous que cela pourrait intéresser ?
Offrir mon VR en location me rendrait plutot inquiet de tout abus possible qu’il soit volontaire ou non. Les couts eventuels de reparations de certaines composantes auront vite englouti les revenus de location si l’on considere le taux d’inflation associe a cette industrie. Dailleurs les agences du genre Canadream et autres se departissent de leurs unites de location apres quelques annees de location afin d’eviter les couts d’entretien qui montent rapidement avec l’age et l’usage.
Pour ce qui est de louer un VR pour mon usage personel, j’adhererais plutot a une formule du genre « communauto ». Aussi je pense que pour beaucoup de proprietaires de VR il importe de jouir du privilege de partir quand bon nous semble sans se preoccuper de reserver a l’avance.
Certainement pas pour moi. Nous bichonnons nos VR, alors, il serait impensable de le faire « savater » par des gens qui seraient peu soigneux. On le sait, bien des gens sont moins soigneux pour des choses qui leur appartiennent pas. Faites juste regarder les salles de toilettes publiques, est-ce que les gens sont aussi malpropres dans leur maison? Faire quelques milliers de dollars en location et dépenser quelques milliers de dollars pour le réparer. Le jeu n’en vaut pas la chandelle.
Pour mes derniers voyages en Europe, j’utilise un modèle qui est similaire à AIRBNB mais pour camping-car, Yescapa est le site pour louer un camping-car de propriétaire qui offre leur véhicule en location. Un modèle qui s’apparente à ce que vous écrivez dans votre blog. Pour ce qui est de mettre mon motorisé sur ce genre de plate forme ou celle proposée au USA, je suis comme Marc, un peu frileux, étant retraité l’utilisation de mon motorisé est pas rare, pas comme une personne qui travaille a temps plein. J’avais déjà regarder pour faire l’échange comme il se fait avec les maisons, il y a des sites pour motorisés également. Finalement la location répond a mon besoin, et les deux fois que j’ai loué, j’ai été satisfait. Je suppose que ce genre d’offre serait apprécié par une certaine clientèle .
De ce que j’ai compris du modèle préconisé par Blacksford, l’entreprise prend à sa charge de maintenir le VR dans la condition présentée lors de la signature du contrat. Théorique ? Possible, mais dans la mesure où cette entreprise souhaite augmenter son cheptel et fidéliser les propriétaires de VR, elle devra livrer la marchandise pour ne pas tarir sa source d’approvisionnement.
Dans le cas des autres commerçants qui offrent des VR en location, ils choisissent souvent des modèles de bas de gamme avec peu d’options, spécialement conçus pour un usage locatif pour lesquels ils s’en tiennent souvent à un entretien minimal. Par la suite, après une ou deux années d’utilisation, ils se débarrasseront de ces VR par l’entremise d’un courtier qui les revendra dans un encan spécialisé.
J’ai moi aussi mes doutes, qu’est-ce que les gens regardent lors de l’achat d’un VR usagé, en premier lieu, l’année de construction et le kilométrage au compteur. Rien à faire avec l’âge qu’on décide de le laisser dans la cour ou de le louer, la même dépréciation aura son effet selon l’âge du VR.
Mais quelle différence pour ce qui est du kilométrage! Me semble de voir la face du proprio du VR revoir son « bébé » revenir après 6 mois de location avec en moyenne 2 voyages par mois, Montréal- Myrtle beach environs 3500km aller-retour, multiplié par 12 voyages égale 42 000km d’ajouté au compteur. Reste à savoir si 1000$/mois en revenues donc 6 000$ au total valent la peine.
Pas sure, mais en contre-partie, on vient d’ajouter un intermédiaire qui lui, a trouvé son compte et a surement engrangé autant que vous , mais sans avoir à subir la dépréciation de son VR.
Contrairement à vous m Laquerre j’ai tendance à croire que les compagnie comme Canada Dream ont intéret à avoir un véhicule en très bon ordre pour éviter une panne très loin de leur dépositaire. Cependant les véhicule sont rarement équipés d’auvent, antenne de télé et de génératrice pour faciliter la vie des utilisateurs novices. Donc après 2 ans il les revende.
Moi le mien ne sera pas à louer donc je peux partir quand bon me semble
Au bout du compte le marche offrira ce service si la clientele est au rendez-vous. Comme deja mentionne les situations sont multiples. J’aurais bien aime lire un commentaire favorable, autre que M. Laquerre qui semble-t-il aimerait offrir son equipement en location et empocher des dollars.
Totalement en désaccord avec Marc, je suis certain que M Laquerre n’offrirait jamais son équipement en location car il fait toujours attention à ses affaires
Marc,
Ce que vous dites de mes intentions me semble hautement improbable, pour deux raisons. La première est que, pour le moment, je ne possède pas de VR, ayant vendu mon Alto 2114 en novembre dernier.
La seconde est que Michelle, qui a toujours eu un petit côté fourmi, utiliserait sans doute son droit de véto pour bloquer cette idée saugrenue.
Comme disait André-Philippe Gagnon à l’époque dans un commercial à la télé, « Don’t touch my GM ! »