Une importante clé du succès: oser
La plupart des humains ont tendance à minimiser les risques dans tous les gestes qu’ils ont à poser. Pour ces personnes, manoeuvrer dans un espace connu et sécuritaire où ils se sentent à l’aise suffit à combler leurs attentes. D’autres, souvent qualifiés de téméraires par les premiers, n’hésitent pas à sortir des sentiers battus pour réaliser leurs aspirations. J’ai justement rencontré une de ces personnes tout récemment.
Billy Girard, un mécano hors pair en matière de véhicule récréatif, à peine la trentaine et fanatique de motocross et autres jouets du genre, a connu son lot de revers ces dernières années. Aussi fonceur qu’ingénieux, il lui est arrivé à quelques reprises de se cogner, mais d’aplomb, le nez sur un mur. Chaque fois, il a su en tirer leçon et se relever, à la grande surprise de ceux qui le croyaient sonné pour de bon.
Pour vous situer le genre de bonhomme, qu’il me suffise de dire que pour lui, plus grand est le problème d’un véhicule récréatif, plus grande est sa capacité à le résoudre. Ce type carbure aux défis. Chaque problème, chaque obstacle qui se dresse devant lui fait grimper en flèche son adrénaline et l’impérieux désir de trouver une solution pratique et efficace.
Ces dernières années, Billy s’était taillé une solide réputation dans le domaine du VR et l’entreprise dont il était actionnaire dans la région de Terrebonne-Repentigny avait connu une croissance rapide. Malheureusement, des divergences avec ses partenaires firent en sorte qu’il quitta l’entreprise. Après un purgatoire de quelques mois, l’automne dernier, Billy retomba sur ses pattes, plus déterminé que jamais.
Ayant compris que sa force résidait davantage dans la coordination d’un atelier mécanique que dans la paperasse administrative, il retrouva un ses anciens partenaires, Jean-Pierre Quesnel, et, ensemble, ils mirent sur pied VR Médic, un atelier de réparation pour véhicules récréatifs. Leur objectif était simple: offrir aux caravaniers ayant à faire réparer leur VR, un atelier mécanique capable d’accueillir tout véhicule, peu importe sa marque, son modèle ou l’année de sa fabrication.
Trouver un lieu suffisamment vaste avec plusieurs baies de travail et un grand stationnement adjacent ne fut pas chose facile. À force de chercher, les deux compères dénichèrent un local ayant appartenu à une compagnie de transport, sur un coin de rue, au 26 des Sulpiciens, à l’Épiphanie. Un peu loin des grands centres certes, sans concessionnaires de VR importants à proximité, le choix de cet emplacement représentait un risque certain. La clientèle allait-elle accepter de se déplacer ?
Confiants en leurs moyens, Billy et Jean-Pierre n’allaient surtout pas se laisser arrêter par cet obstacle. Après tout, l’expérimenté Jean-Pierre possédait une grande connaissance du monde du VR tandis que Billy s’était taillé une solide réputation en matière de réparation. Forts de ces deux éléments, ils décidèrent qu’un tarif horaire hautement compétitif ferait rapidement oublier aux caravaniers les quelques kilomètres supplémentaires à parcourir. D’ailleurs, l’autoroute 40, à quelques minutes à peine de l’atelier, rendait l’accès beaucoup moins problématique qu’il n’y paraissait à première vue.
Je suis allé rendre visite à Billy et Jean-Pierre, il y a deux semaines, pour constater que leur atelier bourdonnait d’activité. Confiants dans la qualité des travaux effectués par VR Médic, certains clients étaient même venus d’aussi loin que Rimouski.
L’atelier était plein, au point qu’il avait été nécessaire d’embaucher plus de techniciens. Billy, aux anges dans l’atelier, n’hésitait pas à prêter main-forte à ses employés tout en les supervisant et leur prodiguant conseils et avis sur la meilleure façon d’effectuer la besogne.
Délamination des murs, membranes de toit déchirées, infiltrations d’eau, problèmes de chauffe-eau ou de réfrigérateurs capricieux, bris dans la fibre de verre, modifications intérieures ou extérieures, reconstruction après accident, rien ne semblait trop compliqué pour l’équipe en place. De son côté, Jean-Pierre, assisté de sa fille Roxanne, veillait à la gestion et à l’approvisionnement en pièces et accessoires pour que le travail tourne rondement. De toute évidence, ils avaient vu juste et semblaient sur la bonne voie pour gagner leur pari.
Bonne chance a Billy et Jean-Pierre,je ne les connais pas mais j’en prends note. Ici a Québec, nous sommes assez bien servis, vous connaissez les bons endroits, mais je sais que certaines régions n’ont pas cette chance d’avoir des gens compétents.
Après ce topo élogieux, Billy a une nouvelle fois un défi: celui d’être à la hauteur de cette description!
Je trouve que nous avons beaucoup de compétences méconnues dans le domaine qui valent la peine de mentionner quelque part, tels Pierre Harvey chez VR Camions Experts de Québec (entretien du diésel, installation d’un fournaise au diésel qui complémente celle au propane, et beaucoup d’autres choses) et Denis St-Yves dans l’énergie propre chez IDS Énergie (4 panneaux solaires sur mon toit qui alimentent un nouveau frigo résidentiel dans mon Scepter, et plus) au nord de Trois-Rivières. Le déplacement vaut la peine et aux deux endroits, on me permet d’y passer la nuit si je dois y être de bonne heure le lendemain, par exemple.
Pour le solaire, j’ai magasiné ça en Arizona il y a trois ans et je ne considère pas qu’il aurait été avantageux d’attendre d’y retourner à la saison prochaine pour acheter ça là-bas, au royaume du soleil. Denis St-Yves les accotent autant sur les prix que sur la compétence. Et il est « chez nous ».
En lisant tout ceci, autant votre texte que les commentaires, je me suis dit pourquoi ne pas mettre les coordonnées de ces endroits, ce serait bien agréable…merci