Votre fidélité à mon blogue mérite bien quelques privilèges, comme, par exemple, avoir droit à des primeurs avant les autres lecteurs de Camping Caravaning. De toute façon, la version qui sera publiée dans le magazine sera plus détaillée que ce carnet.
Vendredi après-midi, nous avons rapporté la caravane Earthbound mise à notre disposition par Roulottes A. S. Lévesque après un essai de plus de quatre jours. Nous avions remorqué ce VR affichant une longueur de 9 mètres (29 pieds 6 pouces) avec une camionnette Silverado Z-71 à quatre portières et caisse courte. Elle était dotée d’un moteur Vortec de 5,3 litres, d’une boite automatique. Quant au rapport de pont, je dirais qu’il était tout au plus de 3,73:1, une donnée qu’il me faudra toutefois vérifier avant de publier mon article.
Bien que la compagnie Earthbound soit un nouveau joueur dans le monde des véhicules récréatifs, si l’on se fie à la qualité de ses produits, elle semble promise à un bel avenir. Rassurez-vous, même si elle existe depuis peu, cette firme dispose déjà d’une technologie d’avant garde en matière de construction de VR.
Il y a environ cinq ans, une autre compagnie, Pilgrim International, avait mis au point une nouvelle technologie pour construire les murs et cloisons de véhicules récréatifs. Celle-ci permettait d’éliminer l’utilisation du bois qui depuis des années constituait l’ossature de plusieurs caravanes. En faisant appel à des matériaux composites, Pilgrim International pouvait ainsi fabriquer des murs solides, très légers et surtout, réfractaires à l’humidité, l’ennemi numéro un des constructeurs de VR.
Malheureusement, la récession économique emporta Pilgrim International dans son remous de faillites et il s’en fallut de peu pour que cette innovation disparaisse elle aussi. C’est à ce moment que Earthbound entra en jeu. Après avoir acquis les droits sur la technologie créée par Pilgrim International, elle prit la relève malgré les conditions économiques très difficiles.
Les débuts furent plus que difficiles. À plusieurs reprises, les banques menacèrent de mettre la clé dans la porte. Lentement, après des mois de recherche et de développement, d’esquisses, de dessins et de plans, des caravanes prirent forme. Au début, chaque unité était fabriquée de façon presque artisanale. Disposer d’une chaîne de production tenait encore du rêve pour la jeune compagnie. Fabriquées en quantité très limitée et livrées au compte-goutte, les caravanes, même avec leur allure ultra-moderne, obtenaient une très faible visibilité. Malgré l’enthousiasme qu’elles soulevaient, leur notoriété était diamétralement opposée à celle des saucisses Hygrade.
Fait étrange pour une compagnie de l’Indiana, c’est ici même et plus précisément au salon des VR de Québec que le premier prototype à sortir de l’usine fut présenté au public des caravaniers. Cela fut possible grâce à l’acharnement de André Lévesque, figure bien connue dans la vente de véhicules récréatifs. Lui-même actionnaire de Earthbound, son insistance et sa persévérance firent en sorte que la première caravane Earthbound connut son premier salon chez nous. C’était il y a deux ans.
Malgré son statut de prototype et les défauts inhérents à tout premier véhicule, cette Earthbound attira beaucoup l’attention.
Notre essai de la semaine dernière nous a permis de constater que le succès d’estime dont avait joui la Earthbound à Québec devrait se transformer en succès commercial. Un design recherché et ultra-moderne, associé à une habitabilité orientée vers les besoins réels des caravaniers — comprendre ici beaucoup de rangement, de grands comptoirs pour préparer les repas, des appareils à la fine pointe de la technologie, un grand lit très confortable — ainsi que l’utilisation de matériaux et d’accessoires innovateurs et de grande qualité devraient lui conférer une place intéressante dans le marché du VR.
Pour obtenir plus de détails et en apprendre plus sur cette caravane, vous devrez toutefois attendre au printemps prochain pour lire le compte rendu complet de l’essai. D’ici là , si la patience vous fait défaut, vous avez toujours la possibilité d’aller visiter les trois ou quatre modèles en montre chez A. S. Lévesque, à Sainte-Hélène-de Bagot.
Je constate que les articles de la revue de préparent très longtemps à l’avance!