Un test qui brasse de l’air
Ceux qui me suivent depuis longtemps sur ce blogue connaissent bien mon opinion à propos des climatiseurs, surtout lorsqu’ils sont intégrés dans des véhicules récréatifs de petites dimensions. De tout temps, j’ai hautement privilégié l’utilisation d’une ventilation naturelle, sans bruit ni consommation d’énergie. D’ailleurs, un des reproches majeurs que j’adresse aux climatiseurs conventionnels des petits VR est de n’être d’aucune utilité lorsque je me retrouve en mode camping autonome sans aucun raccordement à une quelconque source de ravitaillement électrique.
Mais voilà, nos étés nous livrent de plus en plus de pics de chaleur durant lesquels le niveau d’humidité fait en sorte que les petits VR peuvent se transformer en véritables saunas. Que faire alors ? Après avoir éprouvé de nombreux épisodes de temps humides l’hiver dernier en Floride, je me suis mis à la recherche d’une solution pour diminuer mon degré de sudation et aplanir la courbe de mon confort et calmer mon humeur exaspérée.
Ayant réalisé combien la moindre brise semble aider à combattre un mercure par trop élevé, je suis retourné à mes notions de physique pour mieux en comprendre la raison. Ainsi, un souffle de vent, si petit soit-il, favorise une évaporation plus rapide de la sueur corporelle. Lorsqu’il se produit, ce phénomène crée un léger abaissement de la température à surface de la peau qui contribue à nous faire sentir mieux. Face à ce constat, recourir à un ventilateur pouvait sembler une solution à mon problème.
Après des heures passées sur l’internet pour me faire une tête sur la diversité en matière de ventilateurs, il me manquait toujours des éléments importants pour porter un jugement non seulement sur l’efficacité, mais également les inconvénients de ces appareils. Leur dimension, leur consommation d’énergie, mais surtout leur niveau de bruit figurait parmi les incontournables que je me devais de vérifier.
Chaque fois que j’en avais l’occasion, je me promenais dans l’allée des petits appareils électriques des magasins de grande surface en quête du ventilateur l’idéal. Si j’arrivais presque toujours à décoder la puissance et la dépense énergétique de chacun, il me manquait généralement l’élément majeur recherché: le niveau de bruit du moteur. Je ne voulais surtout pas remplacer mon bruyant climatiseur par un autre moteur dont les décibels joueraient avec ma patience. Pis encore, la plupart des appareils trouvés nécessitaient souvent un courant alternatif, ce qui m’aurait obligé à laisser l’onduleur en fonction chaque fois.
Lors d’une visite dans un magasin affichant la bannière West Marine, j’ai découvert plusieurs ventilateurs fonctionnant sur courant continu de 12 ou 24 V. Mieux encore, ces magasins disposaient souvent d’un présentoir où l’on pouvait faire ronronner ces appareils. Je pris scrupuleusement en note le nom de ceux qui me semblaient les plus adéquats pour, de retour dans mon autocaravane, compléter ma quête d’information par une visite des sites web de leurs fabricants.
Finalement, mon choix s’est porté sur un modèle fabriqué en Ontario, par une firme canadienne fondée en 1955. À ses débuts, la compagnie se nommait Canadian Fractional Motors, le mot Fractional référant à un moteur délivrant une puissance inférieure à un CV. Avec le temps, ne retenant que les premières lettres des trois mots de son appellation originelle, le nom de la compagnie fut changé pour Caframo.
Le modèle précis sur lequel s’est fixé mon choix porte le nom évocateur de Sirocco II. Le premier point ayant capté mon attention fut sa très faible consommation d’énergie. Dotés de trois régimes de vitesse, ceux-ci consomment respectivement 0,12, 0,22 et 0,35 A/h en mode 12 volts.
Cela signifie donc qu’à petite vitesse et sans être relié à un quelconque mécanisme de recharge (panneaux solaires, alternateur de la voiture ou chargeur convertisseur), ma batterie LiFeO4 de 300 A/h, pourrait, le faire fonctionner en basse vitesse pendant 2 700 heures sans arrêt avant de faillir à son devoir. Je mentionne seulement 2 700 heures, ou 90 % de la capacité théorique de cette batterie, parce qu’un mécanisme de protection la met hors fonction lorsque sa réserve d’énergie atteint le seuil ultime de 10 %. Je vous laisse calculer la durée de votre propre batterie en fonction de sa charge utile réelle. Sachez aussi que lorsqu’il fonctionne à sa vitesse la plus élevée, le Sirocco II déplace 314 m3 d’air; plutôt impressionnant, pour un appareil aussi petit.
Cela me conduit à un autre avantage ayant conduit à ce choix : les dimensions du Sirocco II. Je vous rappelle que Michelle et moi vivons dans un VR de classe B, alors, pas question d’installer un ventilateur destiné à sécher le foin engrangé. Le ventilateur de Caframo ne mesure que 30,5 cm de hauteur, 24,1 de largeur et 8,9 d’épaisseur. De plus, il est également possible de modifier l’angle de la base sur 180 degrés tandis que deux autres axes permettent de le faire pivoter sur 360º. S’ajoute à ces qualités une minuterie à quatre paliers (3, 6, 9 et 12 heures de fonctionnement), laissant au pire des insomniaques le temps de s’endormir.
Évidemment, j’ai gardé pour la fin ce qui me semble son plus grand avantage : son très faible niveau de bruit. À vitesse élevée, il atteint à peine 45 dBA. Sachant que 40 DBA représentent le niveau de bruit d’une bibliothèque ou celui d’un réfrigérateur, je vous laisse imaginer celui qu’il fait à basse vitesse.
Après m’être procuré deux de ces ventilateurs, je les ai installés de chaque côté des banquettes qui, à la noirceur, nous servent de lit. Déjà, Michelle et moi avons constaté une nette amélioration de notre confort personnel. Ne me reste plus qu’à attendre la prochaine canicule pour faire un pied de nez bien mérité au climatiseur.
Originellement conçu pour les amateurs de voile et de navigation de plaisance, le Sirocco II justifie amplement un prix affiché de 160 $ par ses qualités intrinsèques. On peut se le procurer directement sur le site web du fabricant, sur Amazon, ou encore dans certains magasins québécois spécialisés en nautisme. Pour plus d’information, suivez ce lien : https://seekr.caframobrands.ca/7010cawbx.html.


La photo à gauche montre le ventilateur en position normale. On peut y voir sur côté supérieur droit, un petit levier permettant de ramener le ventilateur presque à angle droit avec sa base. La photo de droite illustre les nombreuses possibilités d’ajustements du flux de l’air.
Merci Paul. J’aime bien votre texte mensuel sur vos découvertes. Vous nous évitez de faire un tas de recherches infructueuses et d’acheter des produits inefficaces. La suggestion d’aujourd’hui tombe à point pour nous.
Beau produit. Un petit courant d’air sur un corps trop chaud est plus désirable que le bourdonnement d’un climatiseur dans les oreilles. Mais je devine que les climatiseurs aussi sont en constante amélioration à tous les niveaux, sauf le prix. Pour ma part j’ai fait un montage avec ventilateurs d’ordinateurs permettant de varier le débit d’air requis. Ça permet aussi une meilleure répartition de la chaleur lors des sorties hivernales afin de diminuer les cycles départ/arrêt de la fournaise.
Paul,
Je souscris entièrement à ton choix, puisque c’est ce ventilateur que nous avons dans notre Safari Condo Sprinter LX (19 pi.) depuis 2015, grâce à notre ami condiste Michel Dorais, qui l’utilisait dans son voilier, avec cabine exigue. Michel nous l’a d’ailleurs gentiment installé!
Par ailleurs, après t’avoir consulté à l’époque, nous avons plus tard enlevé le climatiseur installé à l’origine sur le SC, qui avait toujours mal fonctionné, était bruyant etc.. Nous l’avons remplacé par un ventilateur MaxxFan, installé dans la même ouverture. Comme nous avons encore le ventilateur FanTastic à l’avant, avec le petit Caframo sur le côté, orientable, l’aération est maintenant optimale! De plus, le MaxxFan peut être utilisé lorsqu’il pleut et même rester ouvert en roulant. Nous voyageons peu dans le grand Sud, mais sommes allés dans les grands parcs américains du Sud-Ouest, un peu en Floride, en Louisiane, en Alaska etc et avons peu souffert de la chaleur. Nous sommes la plupart du temps en autonomie et POUR NOUS, c’est l’aménagement idéal!
Alors, comment ça va en toute liberté?
J’utilise ce ventilateur depuis quelques années une vrai merveille , je ne comprends pas encore pourquoi les fabricants de petits VR à plus de 100 000$ n’en installe pas à l’origine. Presque toujours en autonomie si je me décide d’utiliser la climatisation j’ai le climatiseur sur la tête tout en étant coucher sur la génératrice tout un concert.
J’utilise aussi ce ventilateur depuis 6 ans, et j’en suis grandement satisfait. Mon prochain climatiseur sera un Trauma, beaucoup moins bruyant qu’un climatiseur “régulier”. De quoi me réconcilier avec ce type d’appareil.