Un peu d’histoire et d’évolution
Il y encore quelques d’années, Triple E, installée à Winkler au Manitoba, produisait de gros véhicules récréatifs de classe A et C. L’origine du nom de cette entreprise n’avait rien de bien sorcier. Pour le déterminer, Peter W. Enns avait tout simplement retenu la première lettre de son nom de famille et celles de ses deux gendres avec qui il s’était associé, Pete Elias et Philipp Ens. Ainsi était née Triple E au milieu des années 60.
Désireux d’appliquer les principes religieux de la religion mennonite à laquelle il appartenait, P.W. Enns nourrissait l’ambition de créer du travail dans sa communauté, mais aussi d’utiliser son entreprise pour aider des œuvres charitables. Comme beaucoup d’autres compagnies du genre, Triple E débuta ses activités par la construction de roulottes traditionnelles. Nous étions en 1965 et en cette année, un peu plus de trois cents caravanes franchirent les portes de l’usine.
Deux ans plus tard, une première autocaravane sortait de l’atelier. Construit sur la structure d’un camion servant à la distribution du lait, ce VR de type conversion marqua un moment tournant de l’avenir de Triple E. Les années qui suivirent, d’autres modèles de classe A, mais aussi de classe C firent leur apparition. Quel caravanier ne se souvient pas d’avoir croisé ou possédé un Empress, un Commander, un Regal, un Topaz ou un Regency ?
Curieusement, un mythe se greffa à la marque. Sans doute parce que leurs véhicules récréatifs étaient fabriqués au Manitoba où les froids d’hiver sont particulièrement intenses, la rumeur se répandit que ces VR étaient conçus pour affronter les rigueurs du climat canadien. Pourtant, les véhicules de Triple E ne différaient pas vraiment de ceux fabriqués ailleurs en Amérique du Nord.
Cette légende urbaine fut d’ailleurs allègrement alimentée par des dépositaires de la marque, qui y voyaient un argument de plus pour créer une valeur ajoutée aux produits Triple E. Sensibles à ce propos et fiers de leur achat, de nombreux propriétaires contribuèrent à leur tour à la propagation du mythe.
En 2010, Triple E mit fin à la production de son modèle de classe A le plus luxueux, l’Empress. À ce moment, l’industrie américaine du VR vivait sa plus grande crise et voyait ses parts de marché fondre comme glace au soleil. Il est clair que l’analyse stratégique des dirigeants de Triple E en vint à la conclusion que la débandade du marché ne permettait pas à une petite compagnie canadienne d’espérer tirer son épingle du jeu alors que de fortunés constructeurs étatsuniens se trouvaient déjà acculés à la faillite.
Triple E décida alors de miser davantage sur des véhicules de petite taille. Moins dispendieux à l’achat, moins gourmands en énergie et présentant des coûts d’entretien plus abordables, les petits VR représentaient une opportunité nettement plus réaliste de tirer son épingle du jeu en des temps très difficiles.
Ce virage ne reposait cependant pas sur une décision prise dans un esprit de panique puisqu’en 2007, Triple E s’était déjà porté acquéreur d’un autre fabricant canadien, spécialisé dans les modèles de classe B, Leisure Travel Vans. Après avoir abandonné la production de son véhicule phare, l’Empress Triple E fit de même avec son VR de classe C Regency en 2013. Cette décision consacra définitivement la nouvelle orientation de Triple E vers des véhicules de plus faible gabarit. Depuis, la compagnie est davantage connue sous le nom de Leisure Travel Vans.
Le virage entrepris par Triple E confirma encore plus la démarcation entre l’industrie canadienne du véhicule récréatif et celle des États-Unis. Une observation frappante lorsque l’on regarde plus spécifiquement le segment des autocaravanes. Celles fabriquées au Canada appartiennent toutes au type classe B ou B+, tandis que chez nos voisins, cette production est pour le moins marginale. Nos voisins, génétiquement attirés par le clinquant et le luxe des gros VR semblent davantage considérer les petits véhicules comme des produits bas de gamme de moindre intérêt. Pourtant, ce segment du marché a drôlement évolué et pris du galon depuis une décennie.
Small is beautiful!
…and samll is expensive !
Bonjour,
Vous avez oublié le Leocraft. Nous en avons possédé un et avons été très satisfaits de celui-ci. C’était un véhicule très bien construit et bien pensé.
Bonne journée
À Nicole Filion
Je ne donnais que quelques exemples de modèles fabriqués par Triple E. Vous avez toutefois raison, cette compagnie a également fabriqué des véhicules portant la marque Leocraft. Il y eu d’abord des caravanes traditionnelles toute de fibre de verre, dont la forme s’apparentait aux Boler. Puis, vers la fin des années 70, une autocaravane portant le même nom fit son apparition. Si je me souviens bien, elle était construite sur un châssis Dodge, qui lui aussi a disparu du marché.
Je rêve encore du jour où les constructeurs vont fabriquer des petites caravanes à sellette, comme le défunt Palomino. Qu’un des innombrables Ford 150 ou même Genre Ford Ranger ou Mazda B4000 pourraient tirer.
Merci Mr Laquerre de m’avoir éclairé sur le mythe et la rumeur concernant la marque Triple E, toujours intéressant vos sujets
Monsieur Laquerre,
Est-ce que c’est technologiquement possible d’avoir dans vos textes des hyperliens sur lesquels ont pourrait avoir un lien direct vers les fabricants ou les modèles de VR dont il est souvent fait mention dans vos blogues. Une simple photo trouvée sur Google comme par exemple le Palomino ou le Léocraft serait facilitant. Je sais, vous allez me dire que j’ai juste à faire une recherche avec Google…mais que voulez-vous….j’aime la facilité.
Merci!
Laurent
Bonjour M. Laquerre,
J’ai pris livraison de mon Unity 24 Twin Bed de Leisure Travel en mai. La finition est impeccable de même que la qualité du produit. C’est peut-être ce qui explique l’attente de 6 mois pour en obtenir un.
En réponse à M..Perreault.
Je prévois prendre ma retraite d’ici quelques années le Unity tb dont vous vous êtes porté acquéreur m’intéresse particulièrement. J’aimerais bien avoir vos commentaires par rapport à ce modèle. Je vous laisse mon adresse courriel.
brese000@hotmail.ca
merci
Moi j’ai eu un triple. De marque commander des années 2002 et nous avons beaucoup aimer notre Vr ,quand ont lit les remarques sur la frabrication je suis pas d’accord de dire qu’il est fabriqué comme les américains, les plancher ne sont pas en rippe pressés il sont en venir 3/4 et les fenêtre sont double et non simple des petits détails mes important chez nous j’ai présentement une fethweel topaz et je l’ai mis en vente pour me racheter soit un ambassy ou un autre commander dans les Même année entre . 2000 et 2003 .
Mon nom est Fillion et non. Filio