Récemment, Michelle et moi avons fêté nos 15 ans de vie nomade. Au même moment, sur le forum de la FQCC, une discussion, initiée par de prochains retraités envisageant le même mode de vie, avait cours. Je ne pouvais trouver meilleur prétexte pour aborder le sujet sur ce blogue.
Pour une grande partie de la population sédentaire, la perspective d’une vie nomade jouit d’un halo particulier qui tient souvent du rêve inaccessible. Une partie de l’explication de cet engouement repose sans doute sur l’attraction suscitée par les voyages.
Déjà, dans la mythologie grecque, Ulysse, par ses voyages pleins d’aventures, séduisait l’imaginaire des lecteurs d’Homère. Plus tard, au XIXe siècle, le poète Joachim du Bellay écrivait, dans son plus célèbre sonnet : « Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage… » Curieusement, ce poème se retrouvait dans un recueil intitulé Les Regrets.
Plus près de nous, qui ne se souvient pas d’Un Canadien errant ou encore d’une autre chanson, Moi, mes souliers, de Félix Leclerc. On pourrait presque multiplier à l’infini les poèmes, textes, citations et chansons faisant l’éloge du voyage.
Le mot voyage a de tout temps été associé à des concepts aussi puissants que liberté, brisure des habitudes, découverte et émerveillement. Il ne faut donc pas s’étonner que la vie nomade soit perçue comme l’intégration ultime de ces profonds désirs humains.
Non seulement la vie nomade ouvre-t-elle de nouveaux horizons, mais elle a aussi la faculté de libérer de plusieurs contraintes inhérentes à la vie sédentaire. Pensons à l’entretien d’une résidence, tellement plus exigeant que celui d’un véhicule récréatif ; à la pelouse qu’il faut tondre régulièrement ; aux taxes foncières et scolaires revenant chaque année.
À l’opposé, vivre en nomade laisse entrevoir un allègement des corvées, une certaine diminution des dépenses. Même se libérer d’un voisin grincheux ou raseur devient chose facile lorsque l’on habite dans un véhicule qui possède des roues. Voilà sans doute pourquoi les caravaniers qui ont fait le grand saut se font si souvent dire : « Vous vivez ce dont je rêve depuis longtemps ».
Après quinze ans de cette vie, je peux vous assurer que ces différences s’amenuisent avec le temps. L’idée que l’on se faisait du caravaning continuel se transforme au fur et à mesure qu’on l’expérimente. On pourrait d’ailleurs faire un parallèle avec le mariage, où le voyage de noces devient presque surréaliste comparativement à la vie de couple qu’il faut construire et réinventer dans le quotidien.
Petit à petit, on découvre que le caravaning, imaginé comme la liberté absolue, comporte aussi ses contraintes, ses limites. Heureusement, ce style de vie conserve toujours ses qualités fondamentales et son fascinant pouvoir d’attraction.
La semaine prochaine, les difficultés, les limites et les embûches de la vie de nomade.
Thème fort intéressant, monsieur Paul. Vous avez été une inspiration pour moi comme pour bien d’autres vu votre disposition à écrire autant et si bien et votre longue et riche expérience.
Pour ma compagne et moi le choix a été le nomadisme limité à 5 ou 6 mois par année. Est-ce combiner le pire ou le meilleur des deux mondes? Votre réflexion nous fournira peut-être une piste pour y répondre.
Heureux qui comme Ulysse a fait un beau voyage
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Et puis est retourné,plein d’usage et raison
Vivre entre ses parents le reste de son âge!
Joachim Du Bellay (XVIe siècle)
J’en suis à mes premiers balbutiements(4 mois 1/2) en tant que fulltimer dans mon mini-motorisé, un Safari Condo de 20′ mais je suis tellement heureuse… dernièrement, je disais à ma fille que je ne sais pas si je redeviendrai sédentaire un jour….comme vous dîtes, je me fais souvent dire que je suis chanceuse de vivre mon rêve….il n’en tient qu’à nous de le faire…et je suis une femme seule et ça augmente l’estime de soi quand un ti-pépin arrive et que je réussis à le résoudre(sinon il y a la CAA et la famille Nadeau de chez SC)….
Présentement en route vers la Floride, je m’arrête où mon coeur me le dit…demain ou mardi je devrais y être…
Lorsque vous traitez de ce sujet je le tranfère toujours à ma douce lionne dans l’espoir de la convaincre…
Pour regarder ce sujet avec une vision anthropologique, je vous invite à lire «Vivre sur la route, Les nouveaux nomades Nord-américain» de Célia Forget au éditions du Carrefours anthropologiques / Liber.
Une vison fort intéressante du nomadisme «full timer»
Très bien,,,,j’ai hâte de lire le négatif !!!! Haha ! Renden
Tout ceux que je connais ayant essayé le »full timer » ont abandonné apres un »trip » de 5 à 6 ans….
Mais je leur reconnais au moins le mérite d,avoir essayé!
Dans ce genre de discussion( vous voyez,cela se fait, je le vis….) il faudrait avoir l’avis de qq personnes ayant essayé et renoncé pour avoir un avis vraiment objectif….
C’est un peu comme défendre SON achat vs celui du voisin:
Mon RAM est bien meilleur que ton Ford…..
Quand allez-vous écrire la bible ma vie nomade vers l’éternel paysage de ma vie nomade avec votre experience et surtout a ne pas faire car écrire que le beau et le bien est trop banale car c’est dans l’aventure que l’on grandi et avec l’axpérience que l’on acquiere qui fait de vous la personne la plus expirente me voici apres vous écrire que je me sens si petit merci d’avoir la puissance de me faire grandir dans ma vie de caravanier sans vous la f.q.c.c. ne serais pas ce qu’elle est aujourd’hui vous devriez etre le president car les choses changeraient pour le mieux car votre expertise ,J’ai une question pour vous dans votre revue pouriez-vous faire un survol sur les plaques a induction avec un panneau solaire est-ce que cela peut fonctonner cav vous vous n’avez merci d’etre sur notre chemain
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Bonjour,nous sommes un couple de 47 ans,d’ici 2 ans ,nous avons comme projet de vendre notre maison et départie à l’aventure.Comme 2 de mes enfants seront prêt pour la chose.Ils auront terminéleurs études .existe t’il u guide afin de ne rien oublier et concernant les traitements medicals !Lorsque l’on séjour hors quebéc
Merc++