Triste Louisville
Pour employer un langage poli et gentil, je dirais que le cinquantième anniversaire du salon annuel de la RVIA (Recreational Vehicule Industry Association) ne passera pas à l’histoire comme un événement exceptionnel. Dans la réalité, ce salon d’une durée prévue de trois jours n’en aura véritablement fait que deux, tellement les visiteurs étaient rares lors de la dernière journée, le jeudi 29 novembre dernier. D’ailleurs, plusieurs exposants, ayant vécu une expérience similaire l’an dernier, anticipaient déjà la veille un très faible achalandage pour la dernière journée.
Deux raisons expliquent cette apparente baisse de fréquentation. D’abord, plusieurs manufacturiers ont développé, ces dernières années, une habitude qui consiste à inviter leurs concessionnaires à de journées dites « portes ouvertes ». Ils s’assurent ainsi un meilleur contrôle de l’agenda de leurs invités qui n’ont que leurs produits à visiter. Au salon de Louisville, ils devraient les partager avec tous les autres fabricants.
L’autre raison tient à la conjoncture économique qui touche nos voisins. En fait, depuis 2009, les choses ne sont pas roses dans le monde du VR. Frappés de plein fouet par la récession qui a réduit plusieurs Étatsuniens au chômage, les constructeurs ont encaissé un dur coup dont ils ne sont pas encore remis.
Depuis plusieurs années, ils faisaient du surf sur l’attrait que représentait le caravaning pour la population quand, brusquement, tout s’est effondré. Alors que plusieurs constructeurs ont été tout simplement rayés du paysage de l’industrie, les autres ont vu leurs carnets de commandes s’assécher pendant que les concessionnaires peinaient fort pour écouler leur inventaire.
Alors que le consommateur cherchait désespérément à reporter ses achats importants et diminuer son niveau de dépense, obstinée, l’industrie se plaisait encore à proposer de gros véhicules énergivores. Malgré la récession, plusieurs constructeurs de VR s’entêtaient à nager à contre-courant.
Voilà pourquoi, l’an dernier, plusieurs modèles montrés au salon de Louisville ont fait long feu. Conçus alors que plusieurs manufacturiers ne savaient plus où donner de la tête tellement la récession les avait placés dans une lutte pour la survie proche de la panique, plusieurs de ces véhicules avaient complètement disparu du paysage cette année.
Décidément, nos voisins sont des êtres têtus et dans certains cas au point de nier la réalité. En même temps qu’ils rejettent tous les projets d’accord visant à contrer le réchauffement de la planète et à mieux utiliser les ressources, ils se donnent un air « cool » en prétendant fabriquer des véhicules plus verts.
Il est vrai que de placer sur le toit d’un VR un climatiseur affichant 2 cm moins haut que le modèle antérieur réduit la résistance à l’air du véhicule et génère une baisse de la consommation en carburant pétrolier. Mais, peut-on convenir que se servir d’une réduction de quelques millilitres d’essence pour crier haut et fort qu’un gros VR moins aérodynamique qu’une brique s’est transformé en véhicule vert est nettement exagéré ?
Malgré cela, dans le prochain numéro de Camping Caravaning, nous publierons un article traitant de ce salon, le plus important en Amérique. Cependant, nous le mettrons en parallèle avec celui de Düsseldorf, en Allemagne, où prévaut une toute autre philosophie en matière de VR.
Paul, une chose me surprend, la semaine derniere j’ ai passé la semaine chez Tiffin Motorhome a Red Bay Alabama, en 2008 ils produissaient 6 Rv par jour, aujourd’hui ils en produissent 12 et ce n’est pas des petits, ils produissent plus d’Allegro Bus et Zeffir et Peaton 38 a 43 pieds que tout autre model. Leur petit model pusher qui est le Breeze un seul par jour et encore.
J’ai bien hâte de lire cela le parallèle que vous ferez entre les 2 salons.
Quand je regarde tous ces gros engins en Amérique, je me dis, faut croire que le gaz n’est pas encore assez cher!
Je suis très curieux de voir ce que font nos cousins européens en matière de véhicule récréatifs. Il y a belle lurette qu’ils paient le litre d’essence (incluant le diésel) 3 à 4 fois plus cher, si ce n’est pas plus, et pourtant, ils font aussi du caravaning.
En patrouillant année aprés année nos salons de VR locaux (Montréal et Québec), nous voyons des caravanes de marque américaines (Étatsunienes mais je n’aime pas le terme, excusez-moi) d’inspiration européenne. Ils ont beau être profilés et légers, je trouve les matériaux et l’assemblage quand même fragiles.
Plusieurs d’entre nous rêvent, s’ils ne le font pas déjà, de vivre au moins 6 mois, voire 12 mois, dans leur VR. Nous commençons donc à évaluer quel type de VR il nous plairait pour y vivre quelques mois par années. Sacrifierons-nous le confort ou l’économie de carburant, tout en sachant que nous n’utiliserons pas ce VR sur la route (tirer la caravane ou rouler en motorisé) les 6 ou 12 mois durant…
bonjours, je me permet, ici,une intrusion dans votre post,que je lis assidument,car certains commentaires dans votre carnet et ainsi que les réponses des gens me turlupinent.
Tout d’abord, je suis propriétaire d’un classe A (moteur ford v10 triton ) de 37 pieds alors un consommateur de ces engins. je concois que ce style de modèle est énergivore et que je n’aide aucunement l’environnement mais d’un autre coté je fais un peu sans doute rouler l’économie ( je suis convaincu de moins dépenser que si je louais des condos ou motels )de l’oncle sam, quand je traverse pendant l’hiver, le pays pour découvrir ces magnifiques paysages.Nous avons choisis ce 37 pieds après, comme plusieurs d’entre vous , avoir acheté deux plus petits motorisés ( et avoir encore fait tourner l’économie avec les sous dépensés ) car nous sommes « fulltimers » et que l’espace devient alors plus important.
Par contre , mon style de vie m’empêche de faire rouler deux autos , pour le travail, pendant 6 mois et que je ne consomme aucune source de chaleur , ou si peu, au retour ou avant le départ pendant toute l’année. Je serai curieux de comparer mes dépenses d’énergie avec une autre couple demeurant au Québec 12 mois .
Je roule avec ma maison sur le dos depuis 6 ans et je suis convaincu de ne pas être un gros méchant sans-coeur qui se contrefou de la planète etje crois que si on construit autant de ces grosses machines , il doit avoir un marché sinon…
placotemoi résident temporaire de la penita de jaltemba, mexique
ps. désolé si le ton de mon message est trop brusque.
Cet entêtement des américains à construire encore des véhicules énergivores est intimement liés au prix de l’essence. Si nos voisins payaient le même prix que nous pour 1 litre d’essence, je ne pense pas que le marché de gros classe A se porterait bien. D’ailleurs, la preuve est que les canadiens se rendent régulièrement chez nos voisins pour des voyages en vr de plusieurs milliers de kilomètres, tous les ans. Je ne pense pas qu’il y en aurait autant si le prix du litre frôlerait le 1,50$ US.
C’est sur que les manufacturiers de VR pourraient les rendre moins énergivores. Mais je ne pense pas que le prix de l’essence qui est moins cher au USA est un lien avec le fait que les gens vont plus dans le sud. C’est plutôt une question de climat.