Question
Dans un an ou deux, ma conjointe et moi prévoyons d’adopter la vie nomade à temps plein. Nous passerons de trois à quatre mois par année aux États-Unis et, par la suite, probablement jusqu’à six mois.
Je suis traducteur autonome et la technologie me permettra de travailler à partir de notre VR. Je me demandais si les lois aux États-Unis me permettront de gagner ma vie de cette façon et de continuer à servir mes clients actuels qui résident au Québec et en Ontario. Y a-t-il des démarches ou des demandes de permis à faire ?
Serge R.
Réponse
Je tiens à vous rassurer, vous n’aurez aucune exigence particulière à remplir pour exercer votre profession de traducteur, même si vous le faites à partir des États-Unis, tant que vos clients seront québécois ou canadiens.
Comme vos clients seront issus du Canada et que vous les facturerez en dollars de ce pays, la seule obligation que vous aurez sera de produire une déclaration annuelle de revenus, tant au Québec qu’à Ottawa. Bien sûr, en passant plusieurs mois aux États-Unis, vous aurez à vous conformer aux normes d’immigration et fiscales en vigueur dans ce pays ainsi qu’aux limites fixées par la Régie de l’assurance maladie du Québec. L’immigration américaine limite à six mois, par période de douze mois, le séjour des Canadiens dans leur pays. De plus, si vous passez chaque année 120 jours aux États-Unis, l’IRS (l’équivalent de notre ministère du Revenu) exige que vous remplissiez et retourniez le formulaire 8840 pour vous et votre conjointe avant le 15 juin pour l’exercice financier terminé le 31 décembre précédent. À défaut de quoi, vous pourriez devoir produire une déclaration de revenus dans ce pays, même si vous n’y avez rien gagné.
Paul Laquerre