Rassurez-vous, le titre de ce carnet ne signifie nullement que Michelle ou moi avons été victime d’un accident quelconque. J’ai utilisé ce mot dans le sens psychologique du terme et qui fait allusion à l’ensemble des perturbations déclenchées chez un sujet par un choc émotionnel. Si j’avais été musicien, j’aurais sans doute choisi comme titre rumba du retour.
Car c’est bien de cela qu’il s’agit. Vous avez sans doute en mémoire que la semaine dernière, j’évoquais les chocs climatique et financier associés au retour de notre périple d’hiver. Cette semaine, la turbulence s’est poursuivie sur fond de froid, que dis-je, de frette, de neige et de vent.
Après avoir passé le dernier week-end à Québec, une ville servant à entreposer l’hiver durant tout le printemps, nous sommes revenus en Montérégie, au camping qui nous servira de camp de base pour cet été.
Petit, très petit même, avec ses 23 emplacements, ce camping avait été frappé, l’automne dernier, par une sorte de vague de fond alors que plusieurs saisonniers avaient choisi de le déserter pour aller installer leurs pénates ailleurs. À notre arrivée ce printemps, les neuf caravanes ayant résisté au tsunami du déménagement donnaient au camping l’allure d’un village fantôme.
Il est vrai que nous n’étions que mercredi et que l’ouverture officielle de la saison n’était programmée qu’au 27 avril. Jusqu’à samedi, nous n’avons vu âme qui vive. Dans ce camping, on se sentait aussi seul qu’un veilleur de nuit dans un entrepôt désaffecté. Nous n’avions comme voisins qu’une vingtaine outardes s’étant arrêtées pour une halte d’un soir sur les berges de la Richelieu un peu à la façon de caravaniers dans un stationnement de Walmart. Très tôt le matin, après avoir refait leurs forces, elles reprenaient leur envol sans oublier de nous saluer.
Samedi, peu après midi, une camionnette traversa le camping, véritable événement en soi. Cela me rappela le temps où nous habitions le rang 8 de Chesterville. Sauf de rares exceptions, les seules voitures qui empruntaient régulièrement ce chemin étaient le camion qui ramassait le lait des fermes voisines, l’autobus scolaire et le postillon qui distribuait les factures.
Un peu plus tard, nos voisins immédiats, des gens courageux et habitués au froid, sont arrivés pour ouvrir la caravane qui les avait attendus tout l’hiver. Cette simple présence, combinée au soleil qui cherchait sans trop de succès à contrer le vent et la froidure, nous a quelque peu rassurés. Encore quelques jours à patienter et le terrain de camping allait sans doute se remettre à vivre.
Déjà. le week-end prochain va amener notre première sortie officielle. Nous irons alors à Sherbrooke, participer à la Journée de sécurité routière qui, pour la première fois, se tiendra dans cette ville. Elle coïncidera, je crois, avec le rassemblement d’ouverture des membres de la FQCC de cette magnifique région. Qui sait, j’aurai peut-être la chance de croiser et de saluer quelques-uns d’entre vous.
Je vous l’annonce tout de suite, dimanche prochain, je pourrai vous livrer un premier rapport sur le succès de ce double événement.
Traumatisme dites-vous??? oh que ce mot est bien choisi.
Nous sommes maintenant bien installés à notre camping d’été, à Omerville, mais le choc ce fut samedi de nous réveiller avec un beau tapis blanc….cela bien entendu après plusieurs journées de "frette", de pluie et de grisaille. Nous nous attendons à subir certaines "perturbations" à notre retour mais jamais habitués tout à fait. En plus, comme vous l’avez si justement mentionné, au fait que le portefeuille est plutôt malmené au retour.
C’est vrai qu’il a fait froid mais nous nous y attendions un peu! Contrairement à vous, il y a passablement d’action au Camping Alouette.