Toujours le brouillard
Et oui, je suis toujours dans le brouillard en ce qui a trait à notre prochaine acquisition d’un véhicule récréatif. Espérant toujours une éclaircie dans le ciel, je continue de multiplier les efforts pour trouver une solution qui nous convienne. Cette semaine, cela m’a conduit à fouiller un peu plus sur l’état de la situation qui prévaut dans l’industrie.
Curieusement, les statistiques officielles nous apprennent que chacun des six derniers mois a connu une hausse de production marquée de véhicules récréatifs. Je souligne qu’il s’agit de statistiques venant des États-Unis, mais, pour avoir vérifié, l’Europe et le Québec semblent vivre une croissance d’une même type intensité.
Juste en avril, la compilation des unités construites dépasse de façon presqu’astronomique les résultats affichés à pareille date l’an dernier. Je vous laisse juger par vous-même. Au total, 7 197 en avril 2020 contre 51 813 cette année, une augmentation de 620%.
Ce volume se répartit à part presque égales entre les VR tractés et les autocaravanes. Cependant, en observant plus en détail, on peut noter que cet équilibre repose en grande partie sur le segment des classe B dont la popularité ne cesse d’augmenter, passant de 46, en avril 2020, à 1 067 le mois dernier, ce qui, en pourcentage représente un gain de 2 219 %. Les autre types d’autocaravanes, classes A et C, affichent également une progression, mais nettement moindre avec des augmentations respectives de 529 et 507 %.
Comme je l’ai souvent mentionné, la tendance continue de s’alourdir en faveur des autocaravanes de petit format, ce qui confirme non seulement la venue d’une nouvelle clientèle, plus jeune, mais également que plusieurs caravaniers d’expérience choisissent de voyager plus léger qu’avant.
Si, en avril, tout types confondus, les autocaravanes ayant franchies les portes des usines ont atteint le nombre de 5 053, cette parade fut grandement menée par les 46 760 véhicules tractés. Comme l’an dernier, les caravanes traditionnelles, au nombre de 36 109, battaient la marche suivies par 9 597 caravanes à sellette, 648 tentes caravanes et 406 caravanes portées chevauchant autant de camionnettes.
Devant un tel volume de production, il devient difficile de comprendre pourquoi les consommateurs peinent tant à se procurer un VR. L’accroissement du nombre des acheteurs permet bien sur de d’expliquer une partie de la liste d’attente. Le plus gros casse tête des fabricants vient cependant de la difficulté à se procurer certaines pièces ou accessoires. Lavabos, évier, auvents, pompes à eau, la liste des pièces en rupture de stock ne cesse de s’allonger.
Certains constructeurs de VR tractés sont obligés de louer d’immenses terrains vagues pour y entreposer des véhicules qu’ils ne peuvent livrer car une ou plusieurs pièces manquent pour les compléter. Cette situation risque aussi d’avoir des conséquences inusitées. Devant la pression des concessionnaires pour obtenir des VR, la tentation sera grande pour les constructeurs de prélever des pièces déjà installées sur des véhicules en attente de livraison avec comme objectif de compléter le plus grand nombre d’unités possible pour augmenter le débit des livraisons.
En soi fort justifiable, le risque que des véhicules dépouillés de certaines composantes et dont on n’aurait pas révisé le statut soient livrés aux concessionnaires. Conséquemment, ces derniers devront se montrer extrêmement méticuleux dans leur inspection pré-livraison. Il ne faudrait surtout pas que le tuyau raccordant la toilette au réservoir d’eau noire consigne comme installé manque à l’appel. Et un défi supplémentaire pour les revendeurs qui, qui en haute saison de camping, peinent déjà à la tâche.
À ces problèmes, côté des autocaravanes s’en ajoute un autre. Une usine importante de semi-conducteur japonaise ayant été ravagée par un violent incendie, une pénurie presque mondiale de puces a frappé les géants américains de l’automobile. Ford, par exemple, a été obligé de réduire sa production de fourgonnettes Transit simplement parce que de minuscules capteurs électroniques manquaient. Par milliers, des milliers de Transit attendent, disposés en rang d’oignons dans des stationnements vacants, attendent qu’on leur installe une ou plusieurs de ces bidules électroniques essentiels à leur bon fonctionnement.
Pendant ce temps, des milliers de caravaniers dont fais partie ragent de prendre la route avant que l’hiver ne pointe son nez. Après la pluie, le beau temps dit l’optimiste, mais, faudrait surtout pas qu’en 2021 cette maxime devienne fini le beau temps, voici la neige !
Pour augmenter autant la cadence production, j’ai bien l’impression que la courbe de la qualité d’assemblage va être inversement proportionnelle à la courbe de la production…
Déjà que c’était assez lamentable dans le passé, imaginez maintenant !
Va y avoir pas mal de VR à vendre d’ici deux à trois ans après la pandémie et lorsque les taux d’intérêt seront à la hausses. L’inflation galope pas mal (plus de 2%).
Ouf ! Je crois que je vais regarder la parade ! Comme a dit Michel !
Va y avoir pas mal de VR à vendre d’ici deux à trois ans après la pandémie et lorsque les taux d’intérêt seront à la hausses. L’inflation galope pas mal (plus de 2%).
Le nombre de VR sorti des usines ne reflète pas toute la réalité de l’engouement. Je demeure dans un endroit de sport plein air et vélo , cette année les vieilles fourgonnettes ont sorties des boules à mites. Tous les jours j’en vois passé des dizaines que l’on ne voyaient par le passé . Le Van Life gagne de plus en plus d’adepte espérant que la discipline des pratiquants sera au rendez vous