Toujours à propos de la qualité
Cette semaine, un article publié dans l’infolettre mensuelle de la compagnie Hensley m’a, une fois de plus, démontré combien la mauvaise qualité des véhicules récréatifs nord-américains semble devenue une chose tout à fait normale, acceptée de tous. Pour ceux qui ne connaissent pas Hensley Manufacturing, disons que cette entreprise fabrique une attache unique et sans aucun doute la plus sécuritaire qui soit pour unir une caravane à son véhicule tracteur.
Sans plus m’attarder à cette compagnie, je reviens à l’article en question. Celui-ci donnait avec humour une série de conseils de base au caravanier venant de se procurer un nouveau véhicule récréatif. Ce que l’on y recommandait en disait long sur les VR. Voyez un peu.
Mettant en garde que le voyage inaugural de sa nouvelle acquisition présenterait à coup sûr un mélange variable de plaisir et de frustration, on suggérait au caravanier de se rendre à un camping situé à faible distance de son domicile et présentant les caractéristiques suivantes :
a) Situé le plus près possible d’un détaillant de pièces et d’accessoires pour véhicules récréatifs ;
b) Offrant tous les branchements utiles : eau, égout, électricité et, idéalement, la câblodistribution ainsi que le Wi-Fi ;
c) Disposant d’emplacements isolés afin de ne pas indisposer vos voisins par la litanie de vos jurons.
Le ton était donné. On suggérait aussi au caravanier d’effectuer une première vérification avant de s’aventurer sur la route. Roulements de roues et attache correctement graissés, couple du serrage des boulons de roues, pression des pneus…
Par la suite, on indiquait au novice les principales défaillances auxquelles il devait s’attendre. En premier lieu venaient les fuites d’eau à l’intérieur du VR. D’emblée, on prévenait le caravanier que la qualité des canalisations de la plomberie et leurs raccordements fabriqués au tiers-monde laissait grandement à désirer et que souvent le trajet parcouru par les tuyaux n’était pas le plus optimal. Il fallait donc s’attendre à des fuites, principalement sous l’évier et le lavabo. Heureusement, ces pièces étaient faciles à remplacer et se trouvaient aisément à la quincaillerie du coin.
D’autres fuites, externes celles-là, étaient également probables, notamment provoqué par le manque d’étanchéité des joints de tuyaux rigides utilisés pour le chauffe-eau. Suivait une liste impressionnante d’autres troubles courants : valves des réservoirs septiques, calfreutage, raccordements électriques et fils brisés, fuites de propane, réfrigérateur, système de chauffage, climatiseur et auvent.
Les troubles potentiels aussi nombreux que prévisibles amenaient l’auteur de l’article à conseiller au propriétaire d’acheter en double les pièces requises pour effectuer une réparation et de garder la seconde dans une boite portant la mention pièces de rechange, tellement le risque que le même problème surgisse à nouveau était grand. Son auteur suggérait aussi d’acheter les outils requis pour les réparations puisque les occasions de les utiliser ne pouvaient que se répéter.
Je vous assure ne pas avoir inventé un seul mot de ce que je viens de vous rapporter. Ces propos sont ceux d’un fabricant hautement respecté dans l’industrie du véhicule récréatif. Je me permets cependant de résumer la conclusion la teneur de son message en une phrase : Acheteur d’un véhicule récréatif, fais-toi à l’idée d’avoir à en reconstruire une bonne partie.
Le plus navrant dans tout ceci est sans doute la banalisation de la médiocrité de la qualité de nos véhicules. Ainsi, ces dernières années, alors que je venais de cueillir un VR pour effectuer un essai pour Camping Caravaning, j’aperçois une languette de vinyle souple destinée à cacher les vis d’un joint de panneau extérieur qui flotte au vent, je m’arrête sur le bord de la route et la remets en place. Quelques kilomètres plus loin, je dois, pour une autre raison, m’arrêter chez un concessionnaire qui, par hasard, est également revendeur de la marque du véhicule à l’essai. Alors que je souligne le problème que je viens de rencontrer, on me fait comme réponse que ce genre de choses est normal et courant. Si ce défaut est connu, répandu et documenté, pourquoi diable ne peut-on trouver un moyen de corriger la situation une fois pour toutes ?
N’oubliez pas d’utiliser l’adresse suivante pour me joindre pour tout commentaire ou question s’éloignant du sujet de ce billet: plaquerre@campingcaravaningmag.ca
On s’est déjà fait dire par un concessionnaire qu’il fallait être un peu bricoleur lorsque la période de garantie est terminée. Sinon, la facture monte vite.
Même lorsque que c’est encore sous garantie si je peux faire la réparation moi-même c’est ce que je vais faire pour m’éviter tous les désagréments d’avoir à aller porter mon VR chez le concessionnaire et puis de retourner le chercher. Par contre, certaines réparations ne peuvent être faites que par le concessionnaire si on veut que la garantie demeure valide.
Voilà mon grain de sel,
La personne qui envisage acheter un véhicule récréatif devrais savoir !
Faire de la plumberi, être débrouillard en électricité, connêtre le fonctionnement des appareils au gas propane, être mécanicien. Si non sa lui coûtera la peau des fesses pour faire entretenir son VR par des personnes souvent non compétente.
En un môt il faut être bricoleur pour avoir un VR.
Meland
C’est vraiment décourageant d’aller chez le concessionnaire durant la période de garantie sachant bien qu’il n’aura pas les pièces requises pour faire la réparation et en plus, commandera la mauvaise pièce dû au manque de connaissance des employés sur les produits vendus.
J’ai eu 11 VRs., 6 achetés neuf, 2 usagés, et 3 construits moi même, dont le dernier de classe B avec un véhicule Ford Transit 2016. Je pourrais écrive un livres sur les VRs, tellement les problèmes sur les produits neuf sont nombreux et même dangereux. Bravo Paul pour ton article.
À quiconque qui s’informe préalablement à l’acquisition d’un VR, je dis: l’alternative est: savoir le faire (entretien) ou le faire faire.
Le premier demande de la débrouillardise, le second demande un coffre bien garni ($$$).
Heureusement, les forums d’échanges, comme celui de la FQCC, sur le sujet constituent des ressources précieuses d’information menant à un certain savoir-faire.
D’autrre part, force est de constater que l’industrie américaine du VR suit les traces de l’industrie automobile étasunienne avant l’arrivée des produits japonais; le besoin de produire rapidement supplante la responsabilité de la qualité. C’est, sûrement, le motif qui pousse les concessionnaire à vendre la garantie prolongée à titre de palliatif.
Un jour, le mur viendra et ce n’est pas celui qui fait l’actualité.
Oui ça aide d’avoir un bon coffre d’outil et $$$, quelques pièces de rechangent, être mécanicien, électricien, débrouillard et surtout voyageur.
Bonne été
Bonjour Paul,
J’apprécie beaucoup ton blog, Effectivement il faut âtre bricoleur. J’aimerais apporter un élément supplémentaire à ton sujet… la garantie légale (article 38) de L’OPC. Beaucoup de propriétaires de VR ne connaissent pas cette garantie. Celle-ci mentionne que même si la garantie du manufacturier est terminé, ceci ne veut pas dire que tout recours est terminé…. parlez-en aux propriétaires de VR qui doivent faire repeindre leurs VR après 1 1/2, car la décoloration est évidente. Naturellement les concessionnaires mentionne que la garanti est terminée… donc des discussions animées a venir. J’aimerais te lire a ce sujet. Merci pour ton bon travail