Temps et actualité : une difficile harmonie
Un quotidien écrit doit faire preuve d’une grande souplesse pour refléter l’évolution rapide de l’information et, au besoin, revoir le contenu de sa page frontispice afin de présenter la dernière mouture de l’actualité. Dans le cas d’un magazine, cette gestion ressemble plus à un marathon qu’à un sprint sur 100 mètres. Même si le temps demeure un obstacle aussi majeur, son impact doit cependant être considéré de façon inverse.
Pour un quotidien, la difficulté vient de la recherche du caractère le plus actuel possible de la nouvelle. Dans le cas d’un magazine, elle repose essentiellement sur l’évitement de la date de péremption de l’information transmise.
Alors que le succès et la survie d’un journal publié chaque jour sont conditionnés par la publication de nouvelles plus fraiches — ou chaudes — les unes que les autres, le plus grand obstacle d’un magazine tient à anticiper si, au moment de sa publication, la nouvelle sera encore pertinente. Chez Camping Caravaning, il faut souvent compter deux mois entre la livraison d’un article et sa publication, quelquefois plus.
Ainsi, le dernier numéro de notre magazine fut mis en ligne le 8 novembre et posté aux abonnés dans sa version papier dans la semaine qui suivit. Dans ce numéro, un article que j’avais personnellement signé traitait des assurances voyages en temps de pandémie. Rédigé à la mi-septembre, il faisait état de la couverture offerte par différents assureurs bien connus des caravaniers. J’avais alors personnellement fait le tour de ces compagnies pour valider avec elles les protections offertes aux grands voyageurs en ce temps de pandémie.
La semaine dernière, un lecteur, me taxant d’avoir diffusé une information erronée, me sommait de verte façon de publier une rétractation. Ayant fait carrière au sein du Mouvement Desjardins et étant assuré par cet organisme, il trouvait injuste que Camping Caravaning ait autorisé la publication de l’article. Je vous tairai ses propos à mon égard, mais selon son hypothèse, Desjardins avait pu été ignoré dans l’article parce qu’il n’est pas un commanditaire du magazine.
Pour un journaliste, rien n’est plus déstabilisant que de recevoir un tel commentaire. Immédiatement, on se remet en question, à douter de la véracité de l’information transmise. Le choc émotionnel encaissé, la raison refait surface et mène à contrevérifier chacun des faits rapportés.
J’ai donc communiqué à nouveau avec Desjardins pour en avoir le cœur net. Ce travail me fut d’ailleurs simplifié du fait qu’un conseiller aux communications du siège social du mouvement m’avait lui aussi adressé un courriel à propos de la couverture offerte aux caravaniers et autres voyageurs par Desjardins.
Ainsi que mentionné ci-haut, l’article avait été préparé en septembre. Or, à ce moment, Desjardins n’avait pas encore revu son offre de service pour annoncer qu’il couvrirait aussi la Covid-19. Ce n’est que le 1er octobre, après la date de tombée du magazine, que la nouvelle position de Desjardins fut arrêtée.
Malheureusement, publier un erratum dans le magazine n’aurait pas eu beaucoup d’impact puisque le prochain numéro sera en ligne et dans la poste seulement en février. Conséquemment, j’ai pris la décision de mettre à profit la vitesse de réaction de ce blogue et des groupes Facebook gérés par la FQCC pour en finir avec cet involontaire malentendu imputable non pas à une faute professionnelle ou un manque de rigueur, mais à un implacable calendrier de production.
J’ose espérer que ce lecteur aura au moins pris connaissance de ce billet et des publications effectuées en ce sens.
Tenir de tel propos à votre égard est bien mal vous connaître car en ce qui me concerne, votre crédibilité n’est plus à faire.
Bonne semaine et continuez de bien nous informer.
Bonjour,
Mise à jour appropriée pour des lecteurs non impliqués dans la production d’un magasine.
Chacun son domaine.
Merci
Bonne période des fêtes malgré tout
Pierre
»La critique est facile, l’art lui est difficile »
Les choses changent rapidement ces temps-ci – un certain Monsieur Legault pourrait le confirmer. Le magazine aurait été blâmé si un article vantant la nouvelle caravane Eriba, construite par Roadtreck en Ontario, aurait été publié et que des acheteurs se seraient retrouvés avec un VR orphelin, suite à la déconfiture du manufacturier.
Bonne nouvelle du côté des assurances Medoc, notre assureur nous couvre en cas d’annulation pour une croisière prévue en janvier 2022, vu que nous possédons une couverture continue.
My god qu’il y a de la hargne dans l’air par les temps qui courent!!! Ce que j’ai aimé de votre article, ce sont les explications sur les niveaux d’alerte, à savoir qu’au niveau 3 il était permis aux compagnies d’assurance d’offrir un produit mais qu’advenant le niveau 4, leurs positions pourraient être révisées. Cependant, quand je regarde à quel niveau de contagion sont rendus nos voisins du sud, je me demande bien jusqu’où la situation devra dégénérée pour qu’un niveau 4 d’alerte soit déclaré!
Faut pas vous en faire. Il aura toujours du monde insatisfait et qui attende une supposée erreur pour nous taper dessus. Félicitations pour l’ouvrage que vous faite. Lâcher pas. On est très heureux de vous avoir.