Taux et frais de change
Récemment, sur le forum de la FQCC, la valeur anémique de notre dollar a suscité une discussion animée à propos non seulement du taux de change, mais aussi des frais de change appliqués sur les transactions commerciales effectuées par cartes de crédit ou carte de débit. Certains soutenaient que leur carte ne comportait aucuns frais administratifs alors que d’autres soutenaient le contraire.
J’ai donc décidé d’aller aux sources pour savoir de quoi il en retournait vraiment. Trois appels logés à Visa, à ma caisse populaire au Québec et à Desjardins Bank ont apporté des réponses pas toujours aussi claires que je l’aurais souhaité, mais quand même intéressantes.
Au Canada, la Banque du Canada, autorité responsable de la politique monétaire du pays, a, en 1970, définitivement abandonné le concept d’un dollar à taux fixe, mais ajustable pour le remplacer par celui d’un dollar flottant. Cette décision mettait ainsi fin à une façon de faire élaborée entre autres par Keynes, un des plus grands économistes du XXe siècle et signée lors d’une rencontre historique à Bretton Woods, NH, en 1944. On connait la suite, notre dollar fluctue maintenant au gré de l’humeur de variables économiques, ce qui de ce temps-ci donne à plusieurs l’impression qu’il flotte de moins en moins. Voilà pour le contexte.
Supposons qu’avant de partir pour les États-Unis, vous vous rendiez à votre caisse populaire ou à votre banque pour obtenir des dollars de l’Oncle Sam. Si le dollar canadien s’échange au pair (un fantasme) avec celui de notre voisin, pour 1 000 $ CA, vous obtiendrez 1 000 $ É-U. Généralement, le client devra, en supplément, débourser des frais administratifs d’environ 2,5 % pour la transaction.
Les cartes de crédit procèdent de la même façon. Chaque fois que vous faites un achat en devises étatsuniennes, elles ajustent le montant selon le taux de change du moment et appliquent un frais administratif (± 2,5 %) calculé sur la valeur de la transaction en dollars canadiens. Or, ces frais ne sont pas clairement expliqués. Les émetteurs de cartes de crédit se contentent souvent de dire qu’ils appliquent le taux de change décidé par leur banque sans préciser que ce taux diffère de celui décrété par la Banque du Canada, en ce qu’il comprend déjà un pourcentage en frais d’administration.
La même situation se répète avec les cartes de débit. Par exemple, sur les cartes Interac Desjardins, le taux de change appliqué est celui décidé par Desjardins et non pas le taux boursier réel. Encore une fois, même chose chez les banques.
La confusion monte encore d’un cran lorsqu’on lit attentivement le contrat expliquant les conditions liées à l’émission d’une carte de crédit. Comme le taux fixé par la banque ou la caisse inclut déjà des frais administratifs, l’émetteur de la carte peut affirmer qu’il ne charge pas de frais autres que le taux de conversion (± 2,5 %) qu’il a déterminé.
Dans ces conditions, on peut se demander s’il existe un avantage à ouvrir un compte dans une banque états-unienne comme Desjardins Bank ou même d’avoir un compte dans une caisse populaire québécoise en dollars états-uniens. La réponse n’est pas simple.
Certes, disposer d’un compte chez Desjardins Bank, dans lequel on s’engagera maintenir un solde d’environ 1 000 $, libère des frais administratifs. De plus, en alimentant ce compte lorsque le cours du dollar canadien est plus élevé, on peut éviter les soubresauts baissiers comme ceux vécus cet hiver. Par contre, si notre dollar s’apprécie durant la même période, on pourra y perdre quelques points de pourcentage.
Il faut aussi savoir que pour profiter pleinement d’un compte chez Desjardins Bank ou chez tout autre établissement bancaire des États-Unis, il faut aussi se procurer une carte de débit et une autre de crédit elles aussi en dollars É-U. La raison en est fort simple. Supposons que vous payez vos emplettes avec votre Visa provenant du Québec. Au moment de la transaction, votre institution financière fera la conversion des dollars É-U en dollars canadiens en n’oubliant pas d’ajouter le pourcentage administratif. Si vous vous servez de votre compte états-unien pour payer le solde de votre carte de crédit canadienne à la fin du mois, vous aurez encore une fois des frais administratifs de facturés. Aussi, à moins d’avoir une carte de crédit et une autre de débit dans la même devise que votre compte étatsunien, vous serez perdant.
Difficile de s’y retrouver, c’est ce que disait ma chatte en voulant reconnaître ses chatons.
Commercial de mobilisation
Cette semaine, je vous adresse une demande spéciale pour aider à corriger une situation que les caravaniers de Brossard trouvent injuste. Cette ville a comme projet de modifier le règlement municipal afin d’interdire le stationnement des véhicules récréatifs sur les terrains privés.
Un de mes amis, Michel Bédard, a donc décidé de monter au front pour tenter de contrecarrer les plans de la ville. Brossard se dit intéressée à recevoir les commentaires de ses citoyens à propos de ce projet de règlement, mais l’échéance pour réagir est fixée à mardi qui vient.
Voilà pourquoi Michel a créé une page Facebook afin de recueillir le plus d’appuis possible à sa démarche. En tapant sur votre moteur de recherche l’adresse qui suit : https://www.facebook.com/groups/vrbrossard/et en cliquant sur le fameux «j’aime», vous transmettrez ce message à tous vos contacts et ce site deviendra viral (du moins je l’espère).
Même si en soi cette action semble banale, elle a son importance et peut donner des résultats. La semaine dernière, une démarche similaire initiée par des caravaniers a fait reculer les autorités de l’Alaska dans leur décision d’interdire le stationnement de nuit chez Wallmart.
Le lien devrait être: VR Citoyens Brossard, l’adresse mentionné ne fonctionnant pas. Salutations.
Je viens tout juste de corriger le lien menant à la page Facebook. Maintenant, il fonctionne bien.
Je ne suis pas sur qu’un commentaire d’une personne n’habitant pas Brossard fasse fléchir des édiles de Brossard.
Et y a-t-il un lien autre que Facebook nous expliquant les enjeux de ce règlement ? Je n’ai pas l’intention de m’inscrire à Facebook
Bye
Très bon article Paul
C ce que je disais dans le blog des frais de carte de crédit
Et en ce qui concerne l’avantage d’avoir un compte US Je pense que l’avantage est minime Si on considere les frais de base du compte soit maintenir un solde minimum Les frais initiale de conversions d’argent canadien en Américain pour remplir le compte !! Si on additionne les frais d’utilisation d’une carte de crédit Canadienne les frais de conversion d’argent et on compare avec le compte US je pense qu’on change 4 trente sous pour une piastre Et en plus on a un autre compte a gérer alors qu’a la retraite on doit en gérer le moin possible lolo:)
Bon je me vais a la plage Pas besoin de carte de crédit pour ca !!!!!!!!!!!!!!!!!