Tampa et ses VR
Jeudi fut ma plus grosse journée depuis longtemps. Levés avant même le soleil, Michelle et moi sommes partis en direction de Tampa, une ballade de 930 km, aller et retour en soirée, pour visiter le salon de véhicules récréatifs qui se tient chaque année à pareille date. Nous devions y rejoindre des amis envisageant sérieusement la possibilité de changer de VR. Pour une fois que Michele et moi n’étions pas frappés par le puissant virus, c’est donc complètement détendus que nous nous y sommes rendus.
Plutôt habitué aux salons réservés aux fabricants et ciblant les concessionnaires et représentants de la presse, cela faisait des lustres que je ne m’étais pas retrouvé dans un salon dont l’unique objectif est la vente au grand public. Cette visite m’a confirmé que je préfère nettement ceux du premier type.
La raison en est fort simple. Dans un salon destiné aux gens de l’industrie, tant les représentants des compagnies que les concessionnaires sont des professionnels. Même les médias y délèguent leurs journalistes et chroniqueurs spécialisés dans le domaine du VR.
Toute cette faune, exposants et visiteurs, est axée sur la connaissance des caractéristiques mécaniques, les matériaux et accessoires utilisés, les techniques de fabrication et autres données susceptibles de témoigner de la qualité, mais aussi de fournir de bons arguments à présenter au client pour l’inciter à acheter. En résumé, ce type de salon offre une plus grande profondeur d’information et s’intéresse peu à l’argumentation de nature mercantile.
Dans un salon pour caravaniers, il est souvent très difficile, pour ne pas dire impossible, de retrouver une qualité aussi élevée d’information. Les détaillants sur place sont obsédés par un seul objectif : rentabiliser au maximum leur présence au salon. Conséquemment, ils mettent beaucoup de pression sur leurs représentants afin qu’ils ferrent le maximum d’acheteurs.
Sur le terrain, les vendeurs, sensibles à la commission touchée pour chaque véhicule vendu, jouent la corde de la séduction pour accrocher les visiteurs et leur en mettre plein la vue avec les rabais consentis durant l’événement. Or, après avoir cerné les préférences de l’acheteur éventuel, le vendeur doit souvent se promener d’une marque à l’autre, d’un modèle à l’autre pour en arriver à obtenir une signature au bas d’un contrat.
Faut-il se surprendre alors que leur connaissance de chacun des VR se limite à des généralités accrocheuses ? Souvent, une question plus pointue sur un aspect technique les laisse pantois. Pour ne pas montrer leur ignorance certains répondent alors la première la première chose qui leur vient l’esprit en espérant que le client avalera la couleuvre. J’ai encore vécu cette expérience à Tampa.
M’arrêtant avec mon ami devant des RAM 1500 à moteur diesel, un commercial sur place, flairant une prise potentielle, s’approche immédiatement de nous pour nous vanter — avec raison — la beauté d’une camionnette Rebel à caisse courte. Après nous avoir mentionné que ce pickup pouvait tirer 12 560 livres — on est aux États-Unis, il faut donc faire comme à Rome avec les Romains et parler comme eux —, disposait d’une charge utile de 2 040 livres tout en affichant une consommation frugale, mon ami s’informe de la puissance du moteur. 260 HP diesel, répond-il sur le champ. Insatisfait d’une réponse aussi peu utile, je renchéris d’une question sur le couple/moteur.
Après un bref moment d’hésitation, tout fier, il me lance 285 livres/pied (pourtant, la fiche technique de la camionnette s’enorgueillit d’un couple de 480 livres/pied). Je lui rétorque que ma GLK 250, dotée un simple moteur 2,1 litres, développe un couple de 369 livres/pieds. C’est très bon, me répond-il sans prendre la peine de mentionner qu’il devrait peut-être aller vérifier sa faiblarde donnée. Inutile de préciser que j’ai tourné les talons devant un supposé professionnel de camionnettes aussi mal renseigné.
Un tel niveau d’incompétence est fréquent dans des salons du genre. L’important est d’en mettre plein la vue au consommateur, peu importe ce que l’on dit. Dans le cas des VR, l’argument majeur de séduction (l’appât) réside dans le rabais accordé sur le prix de détail suggéré mentionné sur l’affichette à l’entrée du véhicule. Une réduction tournant habituellement autour de 28 – 30 %, quelques fois plus.
Flairant une bonne affaire, plusieurs caravaniers se laissent tenter. Cependant, les plus avisés savent qu’un meilleur prix est encore possible pour peu qu’ils se donnent la peine de négocier avec insistance. Évidemment plus le prix du VR sera élevé, plus importante sera l’économie réalisée après une négociation serrée.
À Tampa, le plus important salon de VR de toute la Floride, les visiteurs se font nombreux. Cette année, la fréquentation est en voie de battre un record. Les ventes semblent suivre une tendance similaire, malgré un ralentissement annuel observé au plan national d’environ 14 %. Qu’à cela ne tienne, dans ce genre d’événement, il se trouve toujours des acheteurs en mal de changer leur monture.
À l’entrée du Florida State Fairgrounds, les premiers véhicules visibles portaient des marques aussi prestigieuses que Prévost, Newell et Foretravel. Inutile de préciser qu’une fois dépassé ce luxe ostentatoire, les autres VR apparaissaient vraiment peu onéreux. Pourtant, dans la seule journée de jeudi, deux clients différents, à leur première visite au salon, se sont présentés au stand où se trouvaient les conversions Prévost. Sans même effectuer un essai routier, chacun est reparti en ayant acheté sur le champ un VR d’une valeur de 3 millions de dollars américains. Quand je pense que le ticket d’entrée était de 12 dollars pour visiter le salon ou étaient exposés près de 1 500 véhicules et qu’ils n’ont pas parcouru plus de vingt mètres avant de repartir, voilà vraiment ce que j’appelle un dépense inutile ! D’un autre point de vue, il est un vendeur heureux qui a dû s’ouvrir une ou deux bouteilles de Veuve Cliquot et fumer un barreau de chaise Monte Christo à la fin de sa journée.
Oui pour les supposés rabais dans des salons de vr, j’ai vécu ls situation suivante a St Tite il y a quelques année, fin juillet de cette année la, j’avis visité un motorise chez un concessionaire a Quebec et le prix affiché était de 129,000, quel ne fut pas ma surprise de voir ce meme motorise affiché en super spécial a ce même prix de 129, 000 , un rabais de 18,000 dollars, je l’ai mentionné au vendeur et celui ci s’est défillé dans la foule comme un couleuvre.
Lorsque nous étions en Floride, nous allions au show de Tampa et une semaine apres c’était celui de Fort Myers.Les compagnies qui operent des resorts comme Encore ou SunRV étaient présentes et donnaient souvent des promotions tres interressantes .
M. Laquerre,
930 km plus la visite du salon dans la même journée, ça ne vous tentait pas de passer une nuit à l’hôtel à Tampa et de retourner à votre camping le lendemain ? Vous êtes à la retraite il me semble ? 😉
J’étais au Salon mardi, journée de l’industrie. Pas mal moins de monde et pas de vendeurs à pression! J’enregistre aussi ma conjointe au nom du magazine.
Ram 1500 diesel avec charge utile de 2,000 lb – jamais de la vie, vérifiez le décalque indiquant la charge utile dans le cadrage de la porte du chauffeur!
900 km de route avec une journée debout ou à marcher? J’étais fatigué à monter des marches, et avec une heure de route seulement…
48 remi,
Je ne vous apprendrai pas qu’un journaliste doit toujours vérifier auprès de deux sources non reliées pour valider l’information lui ayant été communiquée, ce que j’ai fait. Le lien qui suit mène dirctement au site officiel de FCA. En cliquant dessus et faisant dérouler la page jusqu’aux mots SAY HELLO TO ECODIESEL, vous verrez qu’il est bel et bien mentionné que la charge utile de cette camionnette 1500 est 2 040 livres.
Il est toutefois possible que certains modèles, selon la configuration choisie, aient une capacité moindre.
Il y a 2 genres de visiteurs de ces salons, des fouineux comme 90% et des acheteurs !
Comme acheteur, tu vas à ces salons en connaissant bien le produit et le prix du vr que tu veux acheter et tu es prêt à négocier.
Comme mentionné, ces acheteurs de Prévost, étaient des acheteurs et ils connaissaient le prix et le rabais qu’ils pouvaient y avoir, point à la ligne.
La charge utile de 2040 lb est le maximum, s’appliquant au modèle Tradesman, un véhicule travail peu équipé. Pas exactement le choix des caravaniers… Selon le magasine Car and Driver de janvier 2019, la charge utile d’un Ram Long Horn est réduite de 800 lb par rapport à un modèle de base. Donc on passerait à 1240 lb?
Alors il faut vérifier la charge utile indiquée sur le décalque affiché dans l’embrasure de la porte du conducteur, surtout si on veut tracter une caravane à sellette.
Un de mes amis possédait un Ram Ecodiesel 2016 dont la charge utile était de moins de 1.000 lb… Il voulait acheter une caravane à sellette – Oublie ça que je lui ai dit!
Vraiment Paul tu es vraiment spécial 930km dans la même journée pour un salon à Tampa, Je suis à 30min et je n’y vais même pas parce que je trouve que ça n’a plus de bons sens tous ces véhicules qui rendent malades les mordus de VR. Tu peux en voir comme tu veux chez Lazydays c’est à côté et c’est gratuit….Mais pour ton travail et ta passion. c’est autre chose..
Eh bien ! Un gros « tough » en apparence de RAM 1500 qui n’a même pas 1,000 livres de charge utile me fait bien rire… Il fait doux ici à Montréal aujourd’hui et j’en ai profité pour laver mes véhicules dont ma Golf 2017 (5 portes, moteur à essence 1,8 litres turbo) et par curiosité, j’ai vérifié la charge utile sur l’étiquette dans la porte. 1,004 livres !
Cherchez l’erreur… LOL !!!