Sous le charme de Chicago…
Nous avons tellement aimé Chicago que nous y sommes restés 4 jours malgré la température maussade. Pourtant, au départ, il n’était vraiment évident de s’y rendre et, surtout, d’y séjourner en VR.
C’est au troisième jour de notre périple que nous sommes entrés sans difficulté à Chicago. Départ de Chicoutimi encore enneigée. Bonjour la Belle-mère à Laval. Coucher en Ontario, pas loin de l’Ambassadeur Bridge. Grosse jasette avec le douanier et traversée du « Biggest Val-Jalbert in the world : Détroit. » Arrivée à Chicago en début d’après-midi.
McCormick Place : LA solution !
Revenons un peu sur nos préparatifs. Il s’est rapidement avéré impossible de trouver un camping près de Chicago. Même impossible d’aller à l’hôtel et d’y laisser notre VR. Au point que nous étions sur le point de renoncer à Chicago lorsque Joanne à trouvé la McCormick Place. Un immense centre de congrès situé juste à l’extérieur du centre-ville, pas loin du lac Michigan. Un de ses stationnements, le B, accueille les VR et leur permet d’y passer autant de nuits que souhaité, sans aucun service toutefois. On peut réserver à l’avance, mais il y a toujours de la place.
Dans l’édifice du centre de congrès, à 10 minutes de marche, on trouve une station de train Metra que nous avons utilisée vers le centre-ville, à 3 stations de là, jusqu’à la station Washington-Wabash et au parc Millénium. Le premier contact nous a dévoilé d’un coup une jungle de gratte-ciel agglutinés les uns aux autres, qui plonge toujours dans l’ombre les corridors étroits des rues. Rapidement, nous avons repéré le train aérien, The Loop, qui forme un rectangle vers lequel convergent toutes les lignes de train qui font le tour du cœur de la ville sur une structure de fer surélevée au-dessus des rues, dont le style rétro évoque l’époque Art Déco ou les ouvrages de Gustave Effel.
Dès le départ, nous nous sommes procuré la City Pass qui donne accès à plusieurs attraits et musées en économisant près de 50 %. Nous avons arpenté l’enchaînement de parcs qui longent le lac Michigan, en commençant par l’un des attraits les plus populaires qui s’appelle aussi The Loop ou The Bean, cette immense fève de métal miroir qui réfléchit tous les immeubles qui l’entourent ainsi que les nombreux touristes qui tentent de s’y photographier dans toutes les contorsions imaginables.
Voisin, se trouve un magnifique théâtre en plein air avec ses structures métalliques hyper audacieuses. Les enfants ont tout près un terrain de jeu de rêve et les marcheurs traversent le Lake Shore Drive sur une passerelle qui les fait passer au bord du lac où sillonnent la large piste cyclable riveraine ( Lakefront Trail – 30 km) en parallèle de l’allée piétonne.
Chicago Blues
La ville de Chicago est un haut-lieu du blues, si bien qu’un style majeur porte son nom, le Chicago Blues, popularisé par Buddy Guy et Junior Wells. En nous baladant sur les rives de la rivière Chicago, nous avons découvert le fameuse salle et resto-bar House of Blues où nous sommes arrêtés prendre l’apéro en assistant à l’excellente prestation d’un bluesman local. L’endroit est vraiment exceptionnel avec son lourd décor d’art naïf d’inspiration louisianaise et ses représentations subtiles des têtes de toutes les grandes personnalités du blues, dont Zachary Richard, un des rares blancs à y figurer avec Eric Clapton.
Pizza ou smoked meat ?
Marche, marche, marche… Jusqu’à la réputée pizzéria UNO afin de goûter sa fameuse « deep dish pizza », une spécialité inscrite dans tous les guides. Pizza aux allures de tarte ou de quiche, avec les ingrédients traditionnels, mais une pâte sablée très présente, le tout d’environ 1½ pouce d’épaisseur. Content d’avoir goûté… La serveuse valait le déplacement à elle seule : « sweet heart, darling et comportement très familier avec tout le monde… Typiquement américain. Le décor est pittoresque avec des photos des années 1920. La pizzéria célèbre ses 75 ans.
Nous voulions finir avec l’observatoire de la Willis Tower (Sky deck) pour redresser chemin sur place à cause de l’ennuagement des hauteurs (103e étage). Retour laborieux au McCormick Place et au stationnement. Le train étant trop tard, nous avons trouvé un bus puis avons réussi à traverser de long en large le centre de congrès avec l’aide des gardiens et à retrouver notre accueillante maison sur roue, seule au milieu du désert d’asphalte.
Je commence à avoir un sérieux doutes sur l’état de mes deux batteries intérieures qui semblent très faibles. Deux des hublots du VR coulent sous la pluie. Le stationnement, entre l’autoroute et les rails, s’avère quand même plutôt calme et sécuritaire.
Le lendemain, au souper, un petit goût de smoked meat nous est venu. Ça tombe bien puisqu’il s’agit d’une autre spécialité de Chicago. Nous avons marché longuement sous la pluie pour retrouver The Berghoff, une institution depuis 1898 qui fait penser au brasseries allemandes. Le menu est beaucoup plus large que le seul corned-beef, mais ce dernier est excellent. Surtout bien arrosé d’une des nombreuses bières brassées par leur filiale voisine : Adam Street Brewery.
Une journée au musée
Le jour 2 fur une journée culturelle pour composer avec la pluie et le temps froid. Nous l’avons quasiment toute passée à l’intérieur du Art Institute qui est un musée extraordinaire, gigantesque, avec une incroyable diversité de collections dont une majeure sur les Impressionnistes. Tous les grands noms s’y retrouvent et plusieurs de leurs œuvres les plus renommées y sont accrochées. Aussi, une remarquable collection d’artistes américains contemporains et traditionnels. Des salles d’art égyptien, asiatique, d’armures du Moyen-Âge et j’en passe. Une journée complète est indispensable pour commencer à avoir l’impression d’en faire le tour.
Au retour au VR , nous constatons que les batteries intérieures nous jouent des tours. Elles sont presque à plat. Ce qui signifie plus de lumière, plus de chauffage, plus de pompe à eau et de toilette… Devrons-nous écourter notre séjour à Chicago à cause de cette connerie ?
Journée à pied
Très grosse, mais profitable journée hier alors que nous avons marché 14 km en ville en plus de visiter en partie le Field Museum, dédié à l’histoire naturelle, et de faire une Croisière sur la rivière Chicago.
Le ciel bleu nous a accueillis au matin quand même frais, d’autan que nous n’avons plus de chauffage. Nous sommes partis du stationnement à pied en traversant un viaduc situé tout près. On arrive directement sur une petite plage publique et sur les pistes piétonnières et vélos, chacun très large, qui se suivent en parallèle. Les pistes du Lakefront traversent la totalité de la ville, toujours dans un milieu naturel agréable, parc, plage ou promenade au bord du lac Michigan.
La marche s’est poursuivie jusqu’à la rivière Chicago où nous sommes montés à bord du First Lady pour une croisière thématique sur l’architecture, organisée par la Fondation d’architecture de la ville. Une expérience extrêmement intéressante grâce à une guide exceptionnelle. D’autant plus que s’il y a un point d’intérêt particulier à attribuer à Chicago, c’est bien son architecture.
Pendant que nous y étions, autant aller arpenter The Magnificent Mile, soit la continuation de l’avenue Michigan sur la rive nord de la rivière. Se voulant les Champs Élysées de Chicago, ce bout d’avenue est bordé des boutiques de toutes les signatures prestigieuses.
Au bout du Magnificent Mile se trouve la tour du John Handcock Center, au sommet de laquelle on a aménagé un observatoire qui offre une vue à 360 degrés sur la ville et lac. Nous avons été chanceux que les nuages se dispersent et nous laissent voir tout le paysage extrêmement impressionnant.
À la toute fin de notre séjour, nous sommes aussi montés au sommet des 103 étages de la tour Willis (Sky Deck) pour admirer la ville sous les lumières de la nuit. Énormément d’attente pour cet attrait couru. Tout le monde veut être photographié sur les balcons transparents très spectaculaires, mais sans vertige.
Finale vélo
Avant de quitter, il faut profiter de nos vélos. On enjambe Lakeshore Drive et on attaque la piste cyclable et son vent de face qui doit être éternel. Le ciel est radieux et, en ce samedi, la population de Chicago envahit littéralement les berges du lac. Des milliers de joggeurs se donnent le mot pour courir sur les dizaines de km de superbes pistes qui côtoient les eaux du lac au point que les vagues viennent parfois les humecter. Les cyclistes, dont plusieurs touristes qui utilisent le Bixi local qui s’avère extrêmement populaire, forment un cortège sut la piste.. Les plages encore inutilisées cette saison ont été fraîchement nettoyées et sarclées par la machinerie avec que les filets de volleyball soient montés. Le Navy Pier regorge de visiteurs qui profitent du soleil qui s’est tellement fait désirer. Les terrasses sont ouvertes malgré de vent du large toujours frisquet. Les bateaux de croisière commencent leur saison sur le lac. J’ai eu le temps de prendre un coup de soleil en pleine bouille en siestant sur une chaise longue du quai. Magnifique promenade. Chicago nous a comblés.
que passer un après-midi sur le retour de l’ouest…..à refaire assurément en allongeant la durée du séjour dans cette ville….hâte de lire la suite de vos aventures