Solidarité
Vous comprendrez que la pandémie qui nous assaille impose que je revienne sur les impacts qu’elle entraîne chez les caravaniers qui reviennent rapidement d’un périple d’hiver nécessairement écourté.
Vendredi après-midi, après deux jours et demi de route nous sommes rentrés à la maison. Tout au long du trajet, nous avons noté qu’une circulation beaucoup moins dense qu’à l’habitude. Le long des autoroutes, plusieurs affiches électroniques incitaient les Américains à demeurer à la maison afin d’éviter de propager le Corona virus et ainsi sauver des vies. Par contre, ce qui m’a le plus impressionné fut la quantité de plaques d’immatriculation québécoises circulant dans la même direction que nous. Des VR, bien sûr, mais surtout un nombre considérable de voyageurs en automobiles se pressant pour rentrer au bercail. Chaque fois que l’un deux me doublait, je me sentais privilégié de ne pas être contraint à utiliser des motels pour passer la nuit et de ne pas dépendre des restaurants pour mes repas quotidiens
Fidèles à notre habitude, nous avons remonté la I-95 jusqu’à ce qu’elle croise la I-64 juste au nord de Richmond, VA. Après avoir pris la I-64 en direction ouest, nous avons bifurqué vers le nord à la I-81 jusqu’à Binghamton, où nous avons rejoint la I-88 vers l’est. Par la suite, après quelques kilomètres sur la I-90, la boussole obliqua vers le nord sur la I-87, pour atteindre le poste de frontière de St-Bernard de Lacolle.
Le croiriez-vous, mais 10 secondes furent suffisantes pour traverser la frontière. À notre arrivée, une seule automobile attendait dans la voie réservée aux voyageurs détenteurs de la carte Nexus. Quant aux autres voies, elles ne présentaient guère plus de cinq ou six véhicules chacune. Ce très faible achalandage était sans nul doute imputable à l’information transmise au peuple américain que la frontière canadienne leur serait interdite dans les heures à venir.
L’agent des services frontaliers avec lequel nous avons transigé n’a posé qu’une seule question pour demander le numéro de la plaque de mon véhicule. Sans doute lui était-il impossible de la lire parce que la caravane faisait obstruction à sa caméra. Après lui avoir fourni le renseignement demandé, il me remit une feuille contenant des instructions sur la Covid-19 et me souhaita un bon retour au pays. Aucune question sur d’éventuels achats, la quantité d’alcool ramenée au pays, la durée de notre séjour… rien, nada ! En dix secondes chrono, la corvée était terminée, un record à vie.
Tout au long de la remontée, il fut facile de se ravitailler en carburant, après tout, aux États-Unis, pays de l’automobile, les stations-service sont plutôt considérées comme un service essentiel. Tout au plus, en Caroline du Sud, certaines stations-service mentionnaient être à sec en essence de catégorie intermédiaire et super. Partout cependant, tant le carburant régulier que le gazole étaient offerts à des prix particulièrement bas.
La plupart des restos étaient fermés, du moins en ce qui a trait aux places assises, mais le service ou volant et la section « pour emporter » tournaient à plein. Notre première nuit d’arrêt se passa dans le stationnement d’un restaurant Cracker Barrel, en Caroline du Sud. Nous y avons observé six ou sept VR immatriculés au Québec. Deuxième arrêt, un autre stationnement de restaurant, vide à Wilkes-Barre, PA. Portant la bannière de la chaîne Buffalo Wild Wings, on y bénéficia d’un calme et d’une tranquillité à faire rêver.
Plusieurs caravaniers, dont un grand nombre de nomades vivant à plein temps dans leur VR, m’ont contacté afin de s’enquérir d’éventuels endroits disponibles au Québec pour les accueillir en attendant que le camping leur servant de camp de base n’ouvre ses portes pour la saison estivale. Une rumeur voulant qu’un tout nouveau décret gouvernemental obligeait les terrains de camping à fermer leurs portes leur faisait craindre le pire. Aussi, samedi après-midi, j’ai vérifié ce qu’il en était de la situation. Comme toutes les rumeurs, celle-ci avait pris de beaucoup d’ampleur tout en s’éloignant de la vérité.
Actuellement, les terrains de camping québécois ne sont pas accessibles aux voyageurs, SAUF à ceux qui reviennent du sud. Même que plusieurs terrains habituellement encore fermés à ce moment de l’année, on prit des mesures pour dépanner les « snowbirds » sur le retour. C’est ce que m’a confirmé le Simon Tessier, directeur général de Camping Québec, l’association qui regroupe la majorité des propriétaires et exploitants de camping sur notre territoire. Une information, mise à jour régulièrement sur le site de Camping Québec permet de suivre l’évolution de la situation et les impacts touchant les VRistes qui reviennent au pays. Un groupe Facebook a aussi été créé pour informer des campings participants à ce programme d’accueil d’urgence. Évidemment, les caravaniers qui profiteront de cette hospitalité devront s’engager à se mettre en isolement volontaire pour une période de 14 jours.
Il faut saluer la solidarité manifestée par ces terrains de camping en mettant sur pied des initiatives qui contribueront surement à diminuer le niveau de stress et d’anxiété des caravaniers encore sur la route.
Bienvenue au Québec Paul
Bravo aux campings qui ont fait l’effort de s’adapter aux besoins des caravaniers SDF. En souhaitant que tous vos lecteurs soient au rendez-vous en bonne sante a pareille datte l’an prochain.
Sage décision d’être de retour même si la semaine dernière vous sembliez ne pas être pressé de revenir
Étant moi-même un baby-boomer, avec enfanrs et petits-enfants, qui voyage à travers le monde autant en VR qu’en avion je suis complètement déçu de lire votre blogue dans le journal de Québec ce matin disant: SI PAR CONTRE NOUS DÉTECTIONS NE SERAIT-CE QUE L’OMBRE D’UN SYMPTÔME DU CORONA VIRUS SOYEZ CERTAIN QUE NOUS REVIENDRONS RAPIDEMENT À LA MAISON POUR PROFITER DU SERVICE MÉDICAL DE CHEZ NOUS…EN TERMINANT LE TEXTE AVEC UNE VACHERIE SUR LE PRÉSIDENT DU PAYS QUI VOUS HÉBERGE PENDANT DES MOIS!!!
C’est le genre de personne comme vous qui fait que les nouvelles générations disent BYE BYE BOOMER en lisant ce genre de texte.
Bonjour à tous et bonne santé!
Je suggère à Clauded de lire au complet la chronique de Paul de la semaine dernière et sa mise à jour avant son retour vers le Québec avant de lui jeter le pierre.Nous avons plus besoin de «genre de personne comme» lui, avec sa sagesse, son jugement et sa pondération que de personnes qui posent des jugements lapidaires sans avoir pris le temps d’aller au fond des choses…
Amicalement!
M. Paquet, premièrement je ne lis pas ces chroniques, c’est ce que j’ai lu ce matin qui m’a choqué. Par contre, je ne doute aucunement que M. Laquerre est une bonne personne et j’ose espérer qu’il est présentement en quarantaine comme notre Premier Ministre l’a demandé. Encore hier matin j’ai rencontré dans un lieu public (SAQ) une personne qui arrivait de voyage il y a 2 jours, c’est ça le manque de respect des autres. Ma conclusion même si on est plus âgé il faut respecter les lois afin d’éviter l’évolution du CORONA VIRUS.
Bonne santé à tous,
J’ai aussi rencontre des gens qui descendaient de leur VR pour faire le plein, allaient payer a l’interieur et d’autres qui allaient a l’epicerie avec leur fifthwheel. Je devine qu’ils revenaient de voyage dans le sud. Faut bien que ces gens mangent apres-tout. Pas facile de separer tout le monde.
Dans un autre ordre d’idee je me demandais ce que veut dire l’expression « Bye bye Boomer » et si on me la disait est-ce que je dois etre offense?
Marc, suite à votre questionnement je dois m’excuser car l’expression est OK BOOMER et non BYE BYE BOOMER, toutes mes excuses à ceux qui sont offensés…
Hélas, certaines personnes ne comprennent pas entièrement le mot quarantaine. Si vous arrivez du Sud, vous devez demeurez dans votre maison ou VR. Il n’est pas question d’arrêter faire l’épicerie même si vous n’avez pas de symptômes. Rien ne dit que vous en aurez pas dans quelques jours. Vous aurez alors risquer de contaminer d’autres personnes avec toutes les conséquences possible. C’est ça une pandémie. Il n’est pas humiliant de demander de l’aide pour ses services, mais rester chez vous. Seulement cette solidarité sauvera des vies.
Laissons un peu ce débat enflammé, la règle de la quarantaine est claire et il faut la suivre quand on a un peu de civisme et de respect pour les autres. Nous aussi on a eu à s’approvisionner dans un WalMart en Pennsylvanie, oui il faut manger, on a suivi les précautions de base: Purell en entrant et en sortant, et distance minimum.
M. Laquerre, si ça l’a si bien été au poste de Lacolle c’est que tous les véhicules du Québec que vous avez rencontré sont passés par le 81. Nous sommes revenus un peu après midi, et la file de voiture dépassait le 0.5 km. Pour les VR, les douaniers nous ont fait passé dans la file de camions commerciaux, on s’en est tiré en moins de 30 minutes, et un questionnement minimum.
Ce que je trouve bien sûr ce blogue, c’est que l’on peut s’exprimer et qu’une certaine modératrice n’a pas d’autorité ici.
Bravo à André pour son commentaire général reflétant les positions gouvernementales.
Tout de même un peu désolant de constater « l’insouciance » de certaines personnes.
Comme disait mon père, là oil a de l’homme, il y a de l’hommerie.