Chacun sait que la devise de la Floride s’énonce ainsi : « The Sunshine State ». Même si, à première vue, on peut trouver que cela lui convient bien, il faut reconnaître que le soleil n’est pas la caractéristique de ce seul État. Pensons à l’Arizona et au Nouveau-Mexique où la pluie se fait encore plus rare qu’au pays des oranges.
En poussant un peu plus loin l’analyse, il serait facile d’inclure le Québec dans la comparaison. À certains égards, notre pays sortirait gagnant de la compétition. En voici d’ailleurs la démonstration.
Tout d’abord, même si mon carnet est mis en ligne aujourd’hui, notez qu’il ne s’agit pas d’un poisson d’avril. D’ailleurs, ne voulant pas risquer de vous voir imaginer un seul instant que je cherche à me payer votre tête en ce 1er avril, j’ai écrit ce carnet hier.
Je me souviens qu’à notre premier voyage en Floride, à la fin de décembre 1990, quelque chose n’avait cessé de m’agacer sans que je puisse vraiment identifier de quoi il en retournait. Tout au long du voyage, mon horloge biologique s’obstinait à me dire que quelque chose ne cadrait pas avec ce à quoi j’étais habitué.
Sur le chemin du retour, la lumière se fit et je pus enfin identifier le problème. Essentiellement, il s’agissait d’une dissonance profonde entre les concepts de chaleur et clarté. Lorsqu’au Québec il fait très chaud, les jours s’étirent jusque dans le milieu de la soirée. À l’inverse, en Floride, alors que la chaleur était présente même en hiver, quand venait l’heure du souper, le jour tombait en quelques minutes.
C’est à ce moment que j’avais compris que, plus on approche de l’équateur, moins la différence de lumière entre les jours d’été et les jours d’hiver est grande. Cette situation n’était vraiment pas la réalité de mon pays.
Samedi matin, par curiosité, je me suis amusé à comparer la longueur du jour ici, à St Augustine et à Québec. Croyez-le ou non, à ce moment-ci de l’année et pour plusieurs mois encore, notre ensoleillement sera plus long qu’en Floride.
À St Augustine, la grosse boule s’est levée exactement à 7 h 15 et brillera jusqu’à 19 h 44, pour une durée du jour de 12 heures 29 minutes. Au même moment, à Québec, le soleil est sorti de sa torpeur à 6 h 25 pour rester éveillé jusqu’à 19 h 14, soit pendant 12 heures 49 minutes. Cela représente quand même 20 minutes de clarté de plus. Mieux encore, cet écart continuera d’augmenter en notre faveur jusqu’au solstice d’été.
Bien sûr, si j’avais opté pour d’autres variables, comme la température ou les précipitations, le Québec aurait nettement perdu le match, mais, reconnaissons-le, en matière de durée du jour, il nous arrive d’être mieux à la maison qu’en Floride.
Cette comparaison rigolote prouve aussi que les devises sont souvent à géométrie variable. Si, contrairement à leur prétention, les Floridiens n’ont pas toujours le haut du pavé en matière d’ensoleillement, de leur côté, les Québécois ne se souviennent pas toujours de la signification de leur propre devise.
Pas pour être casse-pied, mais est-ce 20 ou 30 minutes? Facile d’appuyer sur la mauvaise clé sur un clavier 🙂
Dans le désert d’Arizona j’expliquais aux nouveaux amis qu’au contraire de ce qu’on pourrait croire, le Québec est un excellent pays pour le solaire. Soleil ne veut pas toujours dire chaleur, même dans un désert comme celui du Sonora.
Salutations de Bryce Canyon, Ut.
Mais il ne faut pas confondre durée du jour ou de clarté avec ensoleillement.
Au Québec pendant l’été la durée du jour est très longue, mais souvent on ne voit pas briller le soleil pendant des jours et des jours.
En amérique du nord c’est a Yuma Arizona, qui détient le record Guiness du plus d’heures d’ensoleillement par année.
Je serais curieux de connaitre les heures d’ensoleillement annuelles disons de Montréal.
Votre article a piqué ma curiosité sur le nombre annuel d’heures d’ensoleillement. J’ai fait une petite recherche soit sur Montréal, Fort Lauderdale, Floride et Yuma, Arizona.
Il y a des différences énormes au niveau des heures d’ensoleillement.
Montréal: 2029
Fort Lauderdale: 3017
Yuma: 4092
D’accord avec toi… mais je préfère nettement 20 minutes de plus en soirée que de très bonne heure le matin.
Je comprends très bien votre article: l’an dernier, notre premier hiver à la chaleur, en Arizona, nous avons été un peu surpris de constater combien les journées étaient courtes; la préparation du repas du soir à l’extérieur s’avérait assez difficile.