L’art de marier tourisme et hospitalité
Cette semaine, une bonne nouvelle est apparue dans le ciel des caravaniers. La ville de Magog a décidé d’amender son règlement sur le stationnement afin de le rendre moins restrictif. Dorénavant, entre le 15 juin et le 30 septembre, les caravaniers seront autorisés à se stationner durant la nuit dans les stationnements commerciaux sans risquer de se voir expulsés ou de recevoir une contravention. Jusqu’à maintenant, seul le stationnement du Moulin était accessible aux véhicules récréatifs.
La nouvelle permission s’accompagne cependant de plusieurs balises. Ainsi, le stationnement d’un VR sera accepté de 18 h à 9 h le lendemain pour une seule nuitée. Lors d’un événement, comme par exemple, un festival se tenant dans ville, le nombre de nuitées sera augmenté en fonction de la durée de l’activité. De plus, le propriétaire du terrain devra au préalable avoir autorisé l’usage de son stationnement par les caravaniers. Toutefois, il ne pourra exiger aucune compensation monétaire en contrepartie du service rendu.
Il sera également interdit d’utiliser à l’extérieur des appareils de cuisson ou d’installer un abri lié à l’utilisation du VR. (Note, il serait intéressant de savoir si l’auvent, qui fait partie intégrante du VR, sera considéré comme un abri dans l’application qui sera faite du règlement.).
Il faut se réjouir de cet assouplissement dont la modernité est à souligner. D’ailleurs je souscris entièrement à la vision progressiste exprimée par la mairesse de la ville, Mme Vicki-May Hamm, au moment où elle informait la presse de l’ouverture de sa ville aux attentes des caravaniers. Selon elle, puisque Magog est une ville récréotouristique, celle-ci se doit de favoriser l’accueil des visiteurs. Sensible aux demandes de nombreux caravaniers, le nouveau règlement municipal cherche malgré tout à minimiser les impacts pour les campings de la région immédiate. Voilà qui permet de comprendre pourquoi, sauf exception, le séjour se limite à une seule nuitée.
À première vue, on peut s’étonner de constater que la période de l’année mentionnée se limite à la haute saison. Il arrive souvent que les caravaniers utilisent leur véhicule récréatif longtemps avant la mi-juin et après le 30 septembre. Selon l’actuel règlement, se verront-ils réduit à ne dormir qu’un œil, avec inquiétude dans le cas où leur séjour anticipe ou excède la période autorisée.
Selon moi, le caractère récréotouristique de Magog dépasse largement les dates mentionnées. Aussi, pour dissiper cette ambiguïté, il me plairait bien qu’un de mes lecteurs de Magog aille vérifier ce qu’il en est et nous revienne avec une réponse.
Malgré cela, il s’agit là d’un pas de l’avant très important. Espérons qu’il saura donner le goût à d’autres élus d’embarquer dans la parade. Quant à moi, cette bonne nouvelle me donne l’envie d’aller faire une virée dans les Cantons de l’Est et de me prévaloir de l’hospitalité à laquelle me convie Magog. Plus nous, les caravaniers, serons nombreux à profiter de l’invitation de Magog, plus les élus de cette ville prendront conscience d’avoir pris une bonne décision. Ailleurs au Québec, d’autres élus chercheront probablement à les imiter pour le plus grand bien de l’industrie touristique et aussi celui des caravaniers.
À mon avis, toutes les municipalités su Québec, sans exception, devraient tolérer ce genre de stationnement 12 mois/année.
Les propriétaires des terrains de camping vont être furieux. Merci à madame la mairesse pour son soutien au monde du VR.
IL ÉTAIT TEMPS…
Ex-résident de Magog, j’ai maintes fois interpellé la mairesse Vicky May Ham afin de la sensibiliser à la réalité du monde des caravaniers et de leur contribution à l’économie d’une ville. Malheureusement, le lobby minoritaire des tenanciers de campings de la région parvenait à maintenir leur exclusivité non seulement au détriment des caravaniers mais aussi et surtout à l’encontre des acteurs économiques dont ironiquement, ils font partis. Voilà une double injustice corrigée; les commerçants verront leur marché potentiel de clients s’élargir et les VRistes auront une escale d’accommodement de plus dans le contexte où la demande est actuellement plus grande que l’offre en matière de sites de campings. Il ne faut d’ailleurs pas se surprendre de la popularité des plateformes telles « En VR pour pas cher » et « Terrago ».
Je salue le libellé de la résolution qui demeure toute même restrictive et impose des balises qui ne devraient pas être contraignantes pour ceux qui sont en simple transit. Je m’inquiète toutefois de la permissibilité allongée lors de grands événements qui pourraient alors causer préjudice aux campings avec trop de squatters opportunistes qui transformeront leur halte d’accommodement en camping de fortune. Je crois donc qu’il devrait y avoir l’obligation d’aller s’enregistrer au service à la clientèle à l’arrivée au commerce. Cela générerait des statistiques et aussi imposerait une mesure de contrôle moins aléatoire qu’une permission verbale.
En autorisant un séjour de plus d’une nuit, de 2 à la rigueur, on dénature l’esprit de la mesure qui se veut d’abord et avant tout d’accommodement en transit. L’exemple de Magog mérite qu’on la salue avec l’espoir qu’elle sera suivie par d’autres municipalités qui devront cependant veiller à une application rigoureuse afin qu’on ne gâte pas la sauce.
Il devrait en avoir partout de ces aires d’arrêt pour les caravaniers. Je crois que les propriétaires de camping n’ont pas à s’inquiéter, il y aura toujours des gens pour préférer avoir une piscine et des services. Quand on regarde la SEPAQ, malgré ses pratiques de coûts et ses contraintes de réservation, c’est souvent complet alors il y a bien du monde prêts à payer et réserver! En France, à peu près chaque village a un stationnement pour camping-car et ils ont également beaucoup de campings. Ce que l’un offre, l’autre ne l’offre pas, il y en a pour tous les goûts et tous les prix!