Risqué que cela dure encore
Dans moins d’une semaine, déjà deux mois se seront écoulés depuis que nous avons quitté le Québec pour venir en Floride. Vous vous souvenez surement qu’avant de partir, j’avais mentionné sur ce blogue que notre périple hivernal ferait grandement place à l’improvisation en matière d’hébergement puisque nous n’avions alors aucune réservation dans quelque camping que ce soit. Voici donc, en ce 25 décembre, un compte rendu partiel sur la façon dont nous avons composé avec l’incertitude.
La première semaine sur la route fut principalement marquée par un crochet vers Jackson Centre, OH, pour une visite de l’usine de Airstream et du musée racontant l’histoire de Wally Byam, créateur de la caravane la plus connue au monde, ainsi que celle de l’évolution (technique, technologique et design) unique qui l’a rendue aussi célèbre.
Tant pour cette partie du trajet que la descente vers la Floride qui suivit, aucun camping officiel ne fut requis. En Ontario, une halte routière de l’autoroute 401 nous servit d’arrêt pour la première nuit. Par la suite, plusieurs restaurants Cracker Barrel prirent la relève. Nous étant mis en mode économie en ce qui a trait à l’utilisation et la gestion des réservoirs de liquides, il fut facile de se rendre jusqu’en Caroline du Sud et d’attendre une première nuitée dans un camping.
Inutile de dire qu’à notre arrivée au Lake Air, Hollywood, SC, notre première tâche fut de vidanger et de refaire le plein du réservoir d’eau fraiche (faut quand même pas exagérer et attendre que les réservoirs septiques débordent). Cinq jours plus tard, peu intéressés par la visite de Nicole (ouragan) et craignant sa mauvaise humeur, un nouveau crochet nous mena jusqu’à Pensacola, à l’extrême ouest de la Floride, là où l’on serait certain de ne pas la rencontrer. L’hospitalité des restaurants Cracker Barrel fut de nouveau la bienvenue durant ce trajet imprévu.
Plus à l’est, un séjour dans un camping de Mexico Beach qui devait durer deux nuits fut ramené à une seule nuit pour cause d’un rapport qualité-prix défavorable. Il faut souligner qu’il y a quelques années, c’est dans ce village que l’ouragan Michael avait touché terre et qu’ici, en Floride, les ouragans représentent le plus important facteur de destruction du paysage.
Toujours est-il que pour échapper à la tristesse de cette désolation, nous continuons jusqu’à Panacea en espérant secrètement que le nom de ce village sera à la hauteur de la définition qu’en donne le dictionnaire. S’y trouve un camping du même nom où la gentillesse de la sexagénaire qui en est propriétaire réussit à faire oublier que son établissement est en chantier et que de nombreux tuyaux destinés à rénover l’aqueduc jonchent le sol en plusieurs endroits. Trouvé grâce à l’application de Passeport America, à moins de 30 $ la nuit, le compromis devenait plus facilement tolérable.
Deux jours plus tard, une belle surprise se présente à nous. Un camping propre, aéré, grands emplacements avec dalle de béton et tutti frutti, situé entre Gainesville et Ocala, sur la US-441, membre de la chaîne Sun Outdoors. Comme la plupart des établissements de la chaîne, celui-ci accorde, pour un maximum de six jours jusqu’à la fin décembre, un rabais de 50 % aux détenteurs de la carte Passeport America. Ne voulant pas trop nous gâter, deux jours nous suffisent avant de reprendre la route.
Des amis proches, arrivés à la veille au camping Lithia Spring du comté de Hillsborough, nous informent que deux emplacements sont actuellement inscrits comme vacants sur le site web de ce parc. Lorsque nous nous y présentons, nous réussissons à obtenir le dernier encore disponible. Deux services, mais à 18 $ par jour (tarif pour personnes âgées), cela constitue une aubaine à ne pas manquer. Nous y restons près d’un mois, soit le maximum permis pour un séjour.
Toujours grâce à l’application Passeport America, nous dénichons deux autres établissements de la chaîne Sun Outdoors honorant les séjours à tarif réduit de moitié pour d’un maximum de six jours. Cela nous permettra donc de découvrir deux nouveaux campings : le premier à Bradenton, Arbor Terrace RV Resort et le second, Woodsmoke RV Resort, à Estero. Nous quittons d’ailleurs ce dernier en ce jour de Noël, car, à ma grande surprise, j’ai réussi à dénicher un emplacement vacant au Oscar Scherer State Park, à Sarasota, même si ce n’est que pour deux jours.
Si, jusqu’à maintenant, trouver un camping fut relativement facile, je suis conscient que les choses devraient se compliquer pour les mois qui viennent. N’oublions pas que ceux de janvier, février et mars représentent la haute saison touristique en Floride et que la demande pour un emplacement de camping dépasse largement l’offre. Bof, on verra bien !
Je termine par deux données financières qui me réjouissent. Depuis que nous avons quitté le Québec, nos dépenses en camping totalisent actuellement 1 280 $ US, soit 27,27 $ par jour. Quant à la moyenne quotidienne globale, celle qui tient compte de tous les éléments : camping, carburant, restaurants, épicerie, propane, lessive et autres babioles du genre, elle s’établit à 70,63 en dollars de l’Oncle Sam ou, si vous préférez à un peu moins de 100 $ canadiens en incluant les frais bancaires et le taux de change.
En attendant la suite, bon Noël à tous.
C’est intéressant de lire comment vous vous êtes organisés pendant ces 2 mois. Vous êtes un gars ayant plusieurs années d’expérience et connaissance de la Floride.
Je doute que plusieurs nouveaux caravaniers puissent avoir le même succès. D’abord, il faut être familier avec tous les programmes, que ce soit Harvest host, Passport America, ainsi que toutes les chaines de camping et de parcs de comtés, les states parks, les forêts nationales ainsi que des endroits gratuits, etc…
Bien avant la covid, nous avons découvert la Floride en faisant aucune réservation. Nous voulions en faire le tour. Ce ne fut pas toujours facile de trouver où se loger entre janvier et mars. Je suis certaine que ce sera encore plus difficile cette année à cause du manque de l’offre par rapport à la demande.
J’ai hâte de vous lire après les 3 prochains mois.
Je vous souhaite un Joyeux Noël ainsi qu’une année2023 remplie de belles surprises.
J’ai fait le tour et pour du long terme ce sera difficile. Court terme c’est possible s’il y a des annulations. Nous avons quitté pour la Floride le 9 novembre, le long du parcours nous avons pu bénéficié du Truck Stop New Baltimore qui est en rénovation, par la suite le Welcome Center de West Virginia, le lendemain halte dans un garage, car nos amis avaient un pneu a faire réparer et nous avons pu dormir à cet endroit, ensuite un Flying J. Nous n’avons pris qu’un seul camping soit le Pedro camping à South of the Border.
Une des raisons c’est le coût qui est vraiment exagéré à plusieurs endroits. Loin de moi d’être radin, mais pour une nuit de 70$ à 80$ US s’il y a d’autres alternatives pourquoi pas.
Rendu à Orlando j’ai vérifié pour louer à Hollywood comme le CB Smith à court terme environ 15 jours et impossible tout est complet. Heureusement j’ai la chance d’avoir un magnifique endroit à Orlando sur le terrain d’amis.
Nous avons dû revenir au Québec depuis le 11 décembre par obligation et nous allons repartir pour l’Arizona vers la mi-janvier, je ne crois pas avoir de difficulté à trouver d’espace de camping à prix raisonnable. Ayant la carte Passport America qui est populaire dans l’ouest ainsi que GoodSam et Koa. Également les BLM qui offrent des espaces pratiquement gratuits. En conclusion nous devrons être débrouillard si nous ne louons pas à long terme un an d’avance, pour ceux qui comme moi ne reste pas en place il y aura toujours certaines disponibilités.
Nous souhaitons de Joyeuses Fêtes ainsi qu’à vos lecteurs… 🙂
L’inflation continue de faire des ravages aux USA. La récession tant attendue selon multiple experts aura t elle un effet sur les prix très élevés des campings? On peut le souhaiter. Y a rien comme la hausse des prix pour faire baisser les prix. Enfin c’est ce qu’il semble se passer avec l’essence. Bonne année!!