Retrouvailles à Reno

Nous nous sommes arrêtés quelques jours à Reno, au Nevada. Pourquoi dans cette capitale du jeu, nous qui ne sommes pas joueurs? Parce que c’était l’endroit le plus pratique pour rencontrer Lise et Daniel, nos chers amis partis du Québec à la mi-octobre et venus nous rejoindre.
Nous avons trouvé un camping, le Chim’s Trailer Park, bien convenable, à un kilomètre et demi du centre-ville, ce qui nous a permis d’aller en faire la visite à pied. Cela dit, on n’a rien vu qui nous donnerait envie d’y retourner. Que des casinos et des hôtels qui n’ont pas, tant s’en faut, le chic ni même le clinquant de ceux de Las Vegas. Reno, c’est en quelque sorte le Las Vegas des pauvres.
Dans les rues, plutôt clairsemées à cette période-ci de l’année, on a croisé une clientèle de paumés moroses. Manifestement, le jeu ne leur a pas apporté le bonheur. Je ne me souviens pas d’un seul visage souriant.
Pas de belles boutiques non plus. Ce que nous avons vu de plus joli a été un Starbuck’s, où nous nous sommes arrêtés prendre un cappuccino. Puis, nous sommes aussitôt revenus à notre autocaravane. Reno : coché!
Au camping, ce matin-là, j’avais causé avec un Québécois, aussi sympa qu’intéressant. De fil en aiguille, j’ai fini par deviner qu’il s’agissait du cinéaste Claude Gagnon, dont Lise et moi avons tant aimé le film Kamataki, tourné au Japon. Il s’est lancé depuis quelques mois déjà sur les traces du Will James, cowboy, aventurier, écrivain et illustrateur d’origine québécoise devenu célèbre aux États-Unis. Il compte en tirer le scénario d’un western qu’il pourrait réaliser en 2016, s’il obtient le financement d’ici là. En attendant, Claude en tire des capsules vidéo qu’on peut voir sur sa page Facebook (https://www.facebook.com/willjames.ca).
Toutefois, le grand événement de la semaine, ce sont nos retrouvailles avec Lise et Daniel. Une fois l’émotion passée, nous les avons retrouvés comme si nous nous étions quittés la veille. Nous avons tout de suite renoué avec nos conversations, nos rires, nos complicités, nos échanges, nos accords. Nous avons bien de la chance de voyager avec des amis pareils!
Pour Lise et moi, qui vivons isolés depuis sept mois, exception faite de quelques belles rencontres, ces retrouvailles arrivent à point nommé. Comme couple, nous avons bien vécu cet isolement ; on en est même plutôt fiers. S’il me manque quelques cheveux, ce n’est pas parce que nous nous sommes pris la tête. Reste qu’on est bien contents d’avoir enfin de la compagnie. Ça donnera un deuxième souffle à notre grande virée de l’Amérique du Nord. Mais ne le répétez pas à nos amis ; ils pourraient se sentir responsables du succès de notre voyage.
Soit dit en passant, Daniel a repris son blogue, le Campignol, Je suis bien heureux qu’il nous fasse de nouveau profiter de ses impressions et de ses découvertes. Vous pouvez y jeter un œil à http://campignol.blogspot.com/.
Le coût de la vie
La valeur du dollar canadien par rapport au dollar américain a beaucoup chuté depuis le début de notre périple, passant de la quasi-parité à moins de 90 cents. Ce n’est évidemment pas une bonne nouvelle, mais elle ne perturbe pas mes nuits. Pourquoi? D’abord, parce qu’on ne peut rien y faire. Ensuite, parce que ce n’est pas dramatique. Juste déplaisant!
Il faut dire que le coût de la vie est en général moins élevé aux États-Unis. Prenez le prix du carburant, un poste clé du budget des caravaniers. Depuis notre retour chez l’Oncle Sam, le litre de diésel nous coûte environ 90 cents américains, soit environ 1,05$CAN, une fois que les banques ont converti le taux et pris leur profit. C’est encore 30 cents de moins que ce qu’on payait au Canada, il y a quelques semaines à peine.
Prenez l’alimentation, autre grand poste budgétaire. C’est aussi moins cher. De combien? Je ne saurais vous le dire. Mais oui, ça coûte moins, au point parfois d’en rester surpris. Et si vous incluez le coût du vin dans le budget alimentation, alors là, la différence est éclatante. Récemment, nous avons payé moins de 80$ pour huit bouteilles. La liste incluait pourtant un Châteauneuf-du-Pape, un Amarone (autour de 40$ au Québec), un Vino Nobile (plus de 20$ chez nous), un Pouilly-Fumé et un Chablis.
Quant aux campings, ils nous coûtent en moyenne 10$ de moins la nuitée depuis notre retour en sol américain. On nous dit qu’ils seront chers sur la côte californienne. C’est sans doute vrai. Mais il faut préciser qu’on y trouve des terrains où l’on obtient en semaine un rabais de 50% grâce à Passport America.
Ah! j’allais oublier un point important : dans certains États, il n’y a pas de taxe de vente. C’est le cas, entre autres, en Oregon. On en a profité pour faire des achats dans des «outlets». On a épargné du coup 15%, sans compter les soldes inhérents à ces magasins d’entreprise.
Lise vous fait ses amitiés. On se revoit samedi prochain.
P.-S. Quelqu’un a-t-il un camping à nous suggérer pour visiter San Francisco? De préférence un camping d’où on pourrait se rendre en ville grâce aux transports en commun. Je vous en remercie à l’avance. Vous pouvez mettre la suggestion sous le blogue ou m’écrire à paul.roux@live.ca.
Je connais deux couples qui ont choisi le Koa de Petaluma CA, mais il faut dire qu’ils avaient un youyou, mais ils ont surtout choisi ce camping pour éviter de conduire le VR en ville et encore plus parce que le camping offre une navette vers San Francisco.
Merci de cette information sur le Koa.
Le Candlestick RV park est situé à quelques minutes à pied du métro.. Nous y sommes demeurés une semaine et n’avons jamais pris notre auto. On a acheté une passe d’une semaine chez Walgreen poutr un peu plus de 20$ par personne et nous avions droit au métro, aux autobus et même au Cable Car. Nous avons trouvé le camping un peu dispendieux en Juin, mais on économisait sur les stationnements en ville et on avait pas à se taper le traffic.
Les propriétaires du camping nous ont fait accroire que le quartier était dangereux à pied afin de nous vendre leur passes de minibus, mais nous n’avons jamais senti de danger dans ce quartier, au contraire, les gens étaient sympathiques.
nous avons visité San Francisco la semaine passée nous étions au Marin rv park de l’autre côté de la baie ,camping très ordinaire mais très bien située et très dispendieux $ 70,/nuit mais a 10 minutes de marche d’un traversier qui nous amène en plein cœur de San Francisco ,la traversée prend 30 minutes mais c’est très beau pas de trafic …pour visiter cette ville nous avons adoré ce moyen de transport. A date tous les campings en Californie sont dispendieux
Ps. Vous avez couvert le tennis au Québec ,jouez-vous au tennis ? Moi j’ai travaillé pendant 40 ans dans ce domaine et j’ai fait de la compétition, et je vous suis depuis le début de votre périple
Ce ne serait pas plutôt « Kamataki », le film? (Et non « Tamataki ».)
Nous avons, pour notre part, opté pour le KOA de Petaluma, entre la vallée de Napa et Santa Barbara sur la côte. Ce n’est pas aux abords de San Francisco tout à fait, mais si vous ne faites qu’une excursion d’une journée en ville, c’est acceptable.
Ce KOA, étrangement, vous sort une feuille une fois au comptoir, et exige que vous et toute votre famille et descendants les dégagent de toute responsabilité pour votre santé et votre vie, même s’il vous arrivait quelque chose à la suite de leur négligence. Hum! Pas sûr que ce document ait une valeur légale. J’ai signé et demandé une copie. Comme ils n’ont pas demandé la signature de mon épouse, j’ai pensé que ce qui avait le plus de valeur restait sécurisé.
Plus au sud, les campings sont en effet chers.
J’ai joué beaucoup, mais un peu avant la cinquantaine j’ai abandonné le jeu en raison de maux de dos récurrents. Depuis, je me contente d’admirer les pros, ce qui n’est pas déplaisant. Merci pour le conseil pour San Francisco.
Vous avez raison, c’est Kamataki. Je corrige immédiatement. Pour ce qui est du KOA, des amis nous l’avaient suggéré, mais il est trop loin étant donné que nous irons à San Francisco plusieurs jours. Merci.