Retour au bercail
Comme prévu, ce mercredi 19 avril, nous retrouvions notre Québec après 169 jours passés aux États-Unis. Le compteur de notre Montecarlo LXT affichait 14 000 km de plus au compteur. Un nombre d’autant plus élevé que notre retour avait intégré un détour important vers le centre ouest du Canada. Au menu, visite d’un atelier de l’Illinois et de deux usines du Manitoba fabricant des produits se rapportant au monde du VR. Je ne vous en dis pas plus sur le sujet, la suite viendra dans Camping Caravaning au cours des prochains mois.
Comme je le fais à chacun de nos retours, je vous apporte aujourd’hui un bref résumé de ce beau voyage en me limitant à quelques données à consonances budgétaires et logistiques puisque dans des billets précédents, j’avais déjà traité de considérations plus touristiques.
Je suis très conscient que les nombres qui suivent ne s’appliquent pas de façon universelle ou absolue à tous ceux qui voyagent vers le sud pour échapper à l’hiver québécois. En fait, ils témoignent d’une réalité qui nous est propre et qui reflète notre façon de voyager. Je vous les livre donc à titre d’exemple, car je sais qu’ils pourront éclairer plusieurs d’entre vous, curieux de savoir de ce que peut coûter un séjour en véhicule récréatif de plusieurs mois à l’étranger.
Vous souvenez qu’au départ, notre hypothèse stipulait qu’il était possible d’effectuer un tel périple, en mode improvisation et sans avoir effectué de réservations d’emplacements de camping. Comme je l’avais souligné à l’automne, notre intention était de faire la preuve qu’il était possible de composer et de s’adapter aux nombreux imprévus découlant de ce voyage.
Aujourd’hui, pour moi, la démonstration est probante, il est possible de passer un bel hiver en Floride — ou ailleurs — sans avoir tout prévu et sans connaître où nous passerions la nuit chaque soir. Certes, voyager sans réservations impose une certaine souplesse en matière d’adaptation, mais, pourvu que l’on ne soit pas sujet à l’insécurité, cette attitude augmente le plaisir découlant du profond sentiment de liberté qui en résulte.
Je commence donc en parlant de camping d’autant plus que plusieurs commentaires reçus l’automne dernier évoquaient le caractère téméraire de notre périple. Qu’allait arriver de nous alors que, vu du Québec, tous les terrains donnaient l’impression de déborder de caravaniers souhaitant y trouver un emplacement ? Nenni, à l’exception de deux ou trois fois où nous nous sommes retrouvés devant des établissements sans disponibilité, tout s’est bien passé.
Il nous fut même possible d’obtenir un emplacement pour deux mois consécutifs le jour même où nous nous sommes présentés à un camping au sud de Miami, à l’entrée des Keys. Pourtant, nous étions le 29 décembre, en pleine haute saison touristique. À eux seuls, ces deux mois représentèrent plus de 45 % de notre dépense totale pour des campings (1 860 USD sur un total de 4 031 $).
Hormis le séjour de 60 jours dans cet établissement, 30 autres nuitées se passèrent dans des parcs de comtés ou des parcs d’état, 45 dans des campings honorant la carte Passport America et 34 en mode camping autonome, majoritairement dans le stationnement de restaurants affichant la bannière Cracker Barrel. Au poste budgétaire de l’hébergement, la moyenne quotidienne de notre hiver a représenté la modique somme de 23,85 USD. À eux seuls, les campings PA ont représenté une dépense de 1 408 $ qui, sans le rabais consenti de 50 % sur le tarif quotidien, aurait fait grimper la facture totale associée au camping à 5 439 $.
Certes, pour profiter de l’aubaine que représente Passport America, nous avons été contraints à de nombreux déplacements, la plupart d’entre eux, à cause de la haute saison, limitant le rabais à 2 ou trois jours de séjour tout au plus. Deux exceptions toutefois en décembre où certains campings de la chaîne Sun Communities autorisaient un maximum de 6 jours consécutifs. Ces nombreux déplacements démontrent bien la souplesse requise à laquelle je faisais allusion au début de ce billet.
Un autre élément qui a contribué à contenir les coûts dans une fourchette abordable fut le fait de voyager dans un VR de classe B, permettant, en limitant la vitesse de croisière à 100 km/h, d’obtenir une consommation d’environ 12 l/100. D’ailleurs, à cet égard, j’ai une fois de plus été en mesure de constater l’impact important des conditions météorologiques, particulièrement le vent sur le niveau de consommation.
Lors de notre retour, dans les États, s’échelonnant de la Georgie à la frontière du Dakota Nord, j’ai dû composer à de forts vents et rafales venant du nord-ouest sur environ 2 000 km. À chaque plein, l’ordinateur de bord me donnait une consommation oscillant entre 13,6 et 14,3 l/100. Par contre, en revenant du Manitoba, alors que j’avais choisi de passer par les États-Unis pour contourner les Grands Lacs par le sud, un vent portant de même intensité qu’à l’aller me permit d’obtenir 11,3 l/100 pendant deux jours et demi.
Évidemment, surtout à l’aller et au retour, fidèles à nos habitudes, nous ne sommes pas restreints dans le recours aux restaurants. Malgré tout, lorsque nous sommes revenus au Québec, j’ai pu constater que notre moyenne quotidienne de toutes les dépenses encourues a été de 75,60 USD, soit à peine 104 $ en dollars canadiens pour deux personnes. J’ai également des amis qui, pour une période similaire, ont réussi à s’en tenir à environ 68,50 USD de moyenne. Comme quoi, il est encore possible de voyager à bon prix.
Votre volonté à vouloir nous convaincre que l’on peut voyager à petit prix n’est pas réaliste pour tout le monde!
Passer ses journées sur son téléphone avec de grande donnée pour chercher ou on va dormir ce soir et faire de la route n’est pas de tout repos.
Je n’appelle pas cela des vacances agréables.
Merci pour la comptabilité rigoureuse. En évitant les restaurants on peut deviner que vos dépenses seraient comparables à celles de vos amis économes. Je me demande s’ils ont eu à faire autant de déplacements obligés que vous deux? Aussi la Floride offre t-elle des forêts nationales ou d’état qui permettent des séjours de 14 jours à la fois sans avoir à se déplacer diminuant ainsi les frais en essence?
Et ben pour nous notre périple annuel Quebec – Arizona de 11800km nous a coûté 10500$ us. pour 110 jours. Moyenne de 95,45$ us /jours
Incluant diesel, nourritures, restaurants, permis pour LTVA 30 jours et quelques resorts (750$ us).
Nous avons bénéficié de BLM gratuits et quelques casinos. Avons profité des arrêts dodos aller/retour dans les Walmart et HomeDepot.
Equipements : Puscher diesel 34’ avec youyou. Moyenne de 22l/100km
C’est incroyable comment les prix ont augmenté depuis la pandémie. L’essence, la bouffe, l’alcool et les resorts ont tous majorés leurs prix de plus de 15 à 20% depuis notre dernière cavale en 2019.
Y a juste les LTVA qui ont gardé leurs prix stables. 40$ us/10 jours où 140$ us/180 joirs.
Cette année nous avons voyagé en raison d’une semaine à chaque endroit, 2 en Floride, 6 en Géorgie et 3 autres réparties en Alabama, Tennessee. Nous ne profitions pas de tarifs à rabais, n’étant membre nul part, avons surtout camper dans les parcs d’état, et nous arrivons en incluant essence, campings, resto, épicerie etc… à 102.32$can/jour pour 2.
Effectivement le taux de change et l’augmentation des coûts des campings a fait mousser la moyenne par rapport aux années passées qui se situait plus aux alentours du 80.00$can/jour pour 2.
C’est le prix a payer pour fuir la gadoue.
Beau voyage. En VR classe B c’est certainement mieux qu’avec une roulotte de 21 pieds. Mon beau-frère est actuellement en voyage aux Etats-Unis et campe majoritairement dans des State Parks.
Il trouve vraiment difficile de réserver des terrains, Les parks sont souvent complets et quan il trouve un emplacment, souvent il arrive qu’il reste encore 5 ou 6 emplacements où il n’y a personne. Il lui est même arrivé, que pour rester dans le park, il a dû se déplacer d’emplacement car celui qu’il occupait était réservé, quelle ne fut pas sas surprise de voir que personne n’a occupé cet emplacement. « Les invisibles »
Je suis à me demander si je vais faire un voyage aux États-Unis dans ces conditions là.