Depuis deux jours, le soleil semble avoir repris le dessus sur la pluie à Miami, mais je ne vais pas gaspiller mon billet d’aujourd’hui à discourir sur la météo. Non, je vais plutôt apporter des réponses aux personnes m’ayant demandé de vérifier des choses au salon de la RVIA tenu à Louisville, Kentucky.

La première demande apparue dans les commentaires concernait un nouveau venu sur le continent nord-américain, fabriqué par la réputée firme allemande Hymer (notez que nos voisins prononcent ce mot Heimeur alors que les Allemands disent plutôt Huemère. Nous, Québécois devrions tout naturellement dire Himère). Daniel Lavoie donc souhaitait obtenir plus de précisions sur ce véhicule, sa disponibilité sur le marché canadien et connaître le moment où il serait offert chez nous.

Une discussion avec les représentants d’Hymer présents à Louisville, m’a permis d’apprendre que ce modèle de VR devrait être offert au Canada dans les prochains mois. Tous les Grand Canyon vendus en Amérique du Nord seront assemblés par la firme ontarienne Roadtrek. Plutôt que de construire une usine pour ce véhicule de classe B, Hymer a jugé plus sage d’utiliser la main-d’œuvre travaillant déjà chez un constructeur de grande notoriété et spécialisé dans ce segment de marché.

Quant au prix, celui affiché à Louisville était de 100 600 USD, ce qui, si notre dollar ne continue pas sa plongée vers les bas fonds, se traduirait par un montant de ±  150 000 $ avant taxes, en tenant compte du taux et des frais de change actuels. À ce prix, il sera intéressant de voir la réaction des consommateurs, d’autant plus que d’excellents produits québécois sont actuellement offerts pour environ 100 000 $.

Certes, Hymer est réputée pour la qualité de ses produits et le succès de ce nouveau venu pourrait à mon avis beaucoup reposer sur une application sévère des normes de constructions propres aux produits allemands ainsi que dans la surveillance de la qualité d’exécution. En Europe, Hymer s’est hissé au rang du plus grand fabricant de véhicules récréatifs en procédant notamment à l’acquisition de plusieurs concurrents de petite taille. À Louisville, certaines rumeurs laissaient entendre qu’il n’était pas à exclure que RoadTrek puisse éventuellement entrer dans le bal des fusions.

Pierre Richard quant à lui s’interrogeait sur l’éventuelle apparition d’autres plateformes pour concurrencer les châssis de Ford dont il déplorait la faible ergonomie. Bonne nouvelle, la relève se prépare.

Déjà, plusieurs constructeurs développent de plus en plus de VR de classe A, B+ et C sur châssis Sprinter. Cependant, j’ai discuté avec des représentants d’une autre firme allemande, fondée en 1931, qui propose en Europe un châssis modifié pouvant être installé sur les très nombreux Ducato.

À Louisville, AL-KO présentait une coquille de véhicule récréatif longue de 9,2 mètres, disposant de deux essieux à l’arrière et d’un impressionnant empattement de 620 cm. Parions qu’une fois homologuée par FCA, cette plateforme capable de supporter une charge dépassant les 5 250 kg pourrait fortement plaire aux constructeurs nord-américains. Actuellement, les pourparlers entre AL-KO et FCA visant l’homologation de ce châssis semblent plutôt prometteurs, suffisamment en tout cas pour avoir poussé AL-KO à présenter un prototype de VR au salon 2015.

De son côté, Marc demandait un portrait de caravanes tractées sous les 1 600 kg. Dans sa demande, il précisait avoir ±  20 000 $ à consacrer à son achat. D’apparence facile cette question comportait un sérieux défi puisque Marc n’apportait aucun renseignement sur ses habitudes de voyage ou le nombre de personnes à bord. Dans ces conditions, difficile de prédire si une caravane comme la T@B ou la Little Guy conviendrait à ses besoins et à l’idée qu’il se fait d’une caravane.

En fait, la plupart des constructeurs de véhicules récréatifs offrent un certain nombre de modèles dans la catégorie poids léger. Deux me sont apparus particulièrement agressifs sur le marché, ces dernières années. Winnebago, qui a élargi sa gamme de véhicules pour y inclure des caravanes à sellette ou traditionnelles, présente plusieurs modèles et aménagements.

Après avoir pendant des décennies concentré ses efforts sur la caravane portée, Lance, une firme de Lancaster, CA, a renoué avec le segment des VR tractés sur lesquels elle a transposé ses technologies de construction qui ont fait la réputation de ses caravanes portées. D’autres constructeurs sont également présents dans les caravanes légères et de petit format. En ce sens, il sera important pour Marc de visiter l’un ou l’autre des salons du printemps.

En ce qui a trait au coût d’acquisition, Winnebago proposait des modèles à prix intéressants. Il faut cependant se rappeler que le prix demandé reflète souvent la qualité de fabrication et celle des accessoires embarqués. Même si ce point ne constitue pas une règle absolue, il vaut la peine de le considérer. Difficile de prédire combien coûteront les produits fabriqués aux États-Unis. Une chose est cependant certaine, l’actuel cours de notre dollar fait grimper la facture de façon très importante.

Dans un tel contexte, des firmes québécoises à l’expertise reconnue comme Prolite et Safari Condo (mais plus onéreuse) pourraient sans doute s’avérer des pistes intéressantes à surveiller.

D’autres questions plus pointues, pour ne pas dire personnelles, m’ont également été adressées. Ne souhaitant pas surcharger ce billet avec des considérations pouvant ne pas intéresser l’ensemble des lecteurs, j’ai choisi de répondre directement à leurs auteurs. Je vous rappelle en terminant que vos questions sont toujours les bienvenues. Vous n’avez qu’à me les faire parvenir à l’adresse suivante : plaquerre@campingcaravaningmag.ca