Remorquage 4
S’il est un facteur qui, dans l’esprit des caravaniers, suscite réticence envers les caravanes dites classiques, c’est bien celui du louvoiement. Cet élément suscite souvent des discussions enflammées entre propriétaires de caravane à sellette et ceux d’une caravane traditionnelle. Pour mettre fin à ce crêpage de chignon, tentons de comprendre le phénomène.
Le louvoiement se définit comme une oscillation latérale du véhicule tracté par rapport à l’axe du véhicule tracteur. En termes simples, la caravane se promène de gauche à droite de la route sur laquelle elle circule. Lorsqu’elle atteint une trop grande amplitude, il peut résulter de cette oscillation une perte de contrôle de la caravane qui peut alors se renverser ou venir frapper sur un des flancs de son tracteur.
En plus de représenter un risque majeur pour la sécurité des occupants du véhicule qui la remorque, une telle perte de contrôle mène souvent à une perte totale de la remorque. Beaucoup plus fréquente que les collisions avec un autre véhicule, cette situation fait la hantise des assureurs à cause de l’ampleur des pertes occasionnées.
Trois situations mettant en cause des éléments externes qui peuvent provoquer le louvoiement d’une caravane: des bourrasques latérales, le croisement ou le dépassement d’un poids lourd alors que les deux véhicules roulent à vitesse de croisière et le mauvais état de la chaussée. Pour bien saisir l’impact des deux premières causes, il faut garder en tête qu’une caravane présente une surface importante par ses murs latéraux. Par comparaison, on pourrait évoquer la difficulté que représenterait le transport d’une feuille de contreplaqué par temps venteux.
Lorsque l’on roule sous un fort vent latéral ou sur une route où les bourrasque abondent, chaque attaque du vent exerce une forte pression le côté de la caravane. Cette poussée la fait dévier de sa trajectoire originale. Une manoeuvre trop brusque du conducteur pour remédier à la situation ou un coup de frein trop appuyé peut amplifier le déport ou entraîner une oscillation pouvant mener à la perte de contrôle.
Le croisement ou le dépassement d’un poids lourd provoque la création de turbulences sévères toutes aussi dangereuses que les bourrasque de vents de travers. Ces monstres de la route déplacent en effet beaucoup d’air dans leur trajectoire. D’abord, l’avant du camion fait de comprimer l’air l’air et celui-ci s’en trouve violemment repoussé de chaque côté du camion.
À l’approche du camion, la caravane est directement touchée par cette bourrasque artificielle ce qui affecte sa trajectoire en le poussant vers le côté de la route. Derrière le camion, l’aérodynamique amène une baisse de pression de l’air. La caravane d’abord soufflée par le camion se trouve alors aspirée par la baisse de pression, ce qui induit un mouvement de retour de l’oscillation.
Lorsque cela se produit, la façon de réagir du conducteur joue un rôle primordial dans la suite des événements. Si celui-ci panique et applique trop sur la pédale de frein, il risque d’accentuer davantage l’oscillation jusqu’à un point de non retour. Si, au contraire, il se contente de lever légèrement le pied de la pédale tout en actionnant en douceur le contrôleur de frein de la remorque, le tracteur continuera à tirer la caravane vers l’avant tandis que les freins de celle-ci la tireront vers l’arrière. Cette conjugaison de deux mouvements opposés contribuera à replacer les deux véhicules dans le même axe.
Le troisième facteur contribuant à initier un louvoiement peut aussi venir de la piètre condition de la chaussée. Pensons ici aux ornières qui caractérisent certaines routes fortement utilisées par les poids lourds et qui n’ont pas fait été l’objet d’une réfection depuis longtemps. Même en conduisant une simple automobile il est facile de ressentir les effets causée par ce type dégradation de la chaussée. Lorsque qu’une caravane roule sur une telle route, elle se comporte comme une barque qui, au lieu de couper une vague, la prend sur le côté. Le déséquilibre qui se produit alors peut dans certains cas suffire à initier le phénomène de louvoiement.
Ne voyez pas dans mon billet d’aujourd’hui un quelconque pessimisme de ma part face au remorquage d’une caravane. Mon intention était simplement de vous présenter certains facteurs qu’il importe de connaitre pour mieux les contrer. Il existe des solutions efficaces pour réduire les problèmes liés au remorquage. Je vous en présenterai quelques-unes dans un dimanche rapproché et tenterai aussi de vous indiquer d’autres éléments importants à considérer notamment dans le choix du bon tracteur.
La semaine prochaine, pour ne pas vous assommer davantage avec la question du remorquage, je vous parlerai de trois véhicules faisant preuve d’innovation en matière de gestion de l’énergie électrique d’un véhicule récréatif.
Entre temps je vous rappelle que je serai au Salon des véhicule récréatifs de Québec dès jeudi et que pour me joindre pour toute question ou commentaire s’éloignant du sujet du jour, vous êtes priés d’utiliser l’adresse suivante: plaquerre@campingcaravaning.ca.
Apres avoir regarde plusieurs videos sur youtube ou l’on observe ce genre de louvoiement menant a une catastrophe, je me demande si une caravanne plus longue serait plus stable de par son poids superieur. Aussi face a ce probleme la forme d’une caravanne telle une Airstream , Award et autres a-t-elle un avantage considerable par rapport a celle des caravannes aux coins a 90 degres ?
Bien que la fifthwheel offre plus de stabilite a la conduite, youtube offre aussi plusieurs videos ou un manque d’attention de la part du conducteur provoque une conversion en « decapotable ». C’est douloureux a regarder pour les coeurs sensibles.
Les trois situations de louvoiement existent pour tout type de véhicule récréatif et l’habilité du conducteur est aussi un gros facteur de ces louvoiements. Certains conducteurs louvoient qu’en conduisant seulement leur automobile, imaginez les au volant d’un tracteur tirant une roulotte ou au volant d’un motorisé tirant un youyou !
La cause principale du louvoiement est un mauvais ajustement des barres de transfer de poids. Souvent c’est un manque de poids sur l’essieu avant du tracteur qui cause l’instabilité, Le devant du tracteur devrait descendre autant que l’arrière lors de l’arrimage des barres de transfer de poids.
Et bien sûr, il ne faut pas donner un coup sur le volant!
Excellent article, explication réussie! Il est important de faire connaître aux propriétaires de VR tracté la bonne façon par laquelle le conducteur doit réagir lorsque le phénomène se produit. J’ai connu dans le passé un épisode de louvoiement, avec perte totale, je ne connaissait pas à l’époque la bonne façon d’arrêter l’oscillation.
Au delà du fait que plusieurs camping sont trop gourmand et non ouvert à tarif raisonnable pour les voyageurs de passage pour la nuit (12hre), il a autre réalité…
La majorité des campings ferment leur accueil entre 21h et 23h. Pour le voyageurs, qui arrivent après l’heures de fermeture, les Walmart et cie sont une solution salutaire!
Il m’est arrivé de me pointer dans un Koa après la fermeture, me stationner dans le stationnement de l’accueil dans le but de payer le lendemain matin, et me faire demander de partir par le gérant, qui avait sa roulotte tout près.
Donc bien que je préfère dormir entourété par la nature, j’apprécié grandement là flexibilité des Walmart pour un dodo.
le dernier commentaire de Josée devrait être déplacé sur le bon blogue !
Grenou,
Vous avez raison, mais je ne peux le faire. Je crois que seul l’auteur du commentaire soit en mesure de corriger la situation.