Quel est votre profil ?
Comme promis, je reviens sur l’étude statistique menée par la RVIA dont je parlais la semaine dernière. Vous vous souvenez que les données actuelles démontrent que les personnes possédant un VR, tous modèles confondus, représentent plus de 11, 2 millions d’états-uniens. L’étude démontre également que 9,6 millions de ménages ont l’intention de se procurer un véhicule récréatif ou échanger celui qu’ils possèdent actuellement pour un autre.
En s’attardant un peu plus aux détails, on découvre que dans le segment des 18-34 ans, ceux que les stratèges marketing nomment millénariaux et génération Z, 84 % d’entre eux envisagent l’achat d’un VR et pour 74 %, ce véhicule récréatif serait acheté neuf. Décidément ceux qui considéraient le camping et le caravaning comme périmé devront aller se rhabiller.
Évidemment ces jeunots ont une conception qui leur est propre du caravaning. Ils modulent cette activité selon leurs valeurs fortement incarnées dans un monde technologique à souhait. On ne peut leur en tenir rigueur, les campeurs ont toujours été influencés par l’environnement social de leur époque. Début des 60, avant même la période glorieuse du « Peace and Love », la tente était reine des lieux. En ces temps lointains, même les caravanes de voyage se faisaient rares sur nos routes.
Une dizaine d’années plus tard, les premiers Winnebago apparaissaient et faisaient tourner toutes les têtes. En même temps, le prix abordable de la tente-caravane devenait un puissant outil de démocratisation pour camper avec un confort nettement supérieur à la tente. On connait la suite, les autocaravanes sont devenues plus belles, plus grosses et aussi beaucoup plus luxueuses. Le concept de maison sur roues voyait sa notoriété passer dans le langage populaire.
Pour élargir et augmenter la clientèle, les constructeurs mirent sur le marché de nouvelles catégories de VR, classe C d’abord, puis la classe B. Cette dernière visait avant tout à concurrencer l’emblème du « Flower Power » incarné par le Westfalia vendu en Amérique par le réseau des concessionnaires de Volkswagen. Aujourd’hui, cette icône quasi mythique demeure encore le plus puissant symbole de la liberté associée au caravaning.
Depuis, l’industrie du VR a atteint sa maturité. Pas en termes de qualité bien sûr, mais en ce qui touche à la diversité des véhicules. Le design change peu d’une année à l’autre, on ajoute de nouvelles couleurs, on multiplie les arabesques des stries sur les parties des carrosseries, on multiplie les accessoires et de gadgets avec comme objectif de concurrencer les habitations traditionnelles.
Aussi, pour respecter la segmentation des marchés qui passionne tant les spécialistes du marketing, on délaisse un peu l’approche par types de VR pour lui substituer celle par types de caravaniers. L’étude récente illustre bien cette approche en nous présentant sept profils desquels on étudie le niveau de revenu, les trajets préférés, leur durée, le nombre de jours et l’utilisation des VR, le statut et le sexe des personnes à bord.
Voici donc très brièvement chacun des profils utilisés. Comme moi, j’espère que vous prendrez plaisir à trouver celui qui vous décrit le mieux. Ainsi, vous pourrez y trouver de possibles ressemblances dans les variables utilisées ou pas. Sept profils que voici.
Tout d’abord, les nomades, des purs et durs ayant rompu avec la sédentarité pour lui préférer l’errance permanente. Même s’ils ne représentent seulement 1,5 % de l’ensemble des caravaniers, ce sont ceux qui constituent le plus fort vecteur de rêve dans l’imaginaire populaire.
De ceux-ci, 35 % ont plus de 55 ans et 43 % sont à la retraite. 72 % gagnent moins de 65 000 USD et les femmes y sont plus nombreuses (70 %) que les hommes (30 %). Presque tous, 89 %, voyagent sans enfant de moins de 18 ans, ce qui est tout à fait logique en fonction des caractéristiques que nous venons d’évoquer. Dans l’ordre, leurs véhicules préférés sont la caravane à sellette (45 %), la caravane traditionnelle (31 %) et l’autocaravane (9 %). À noter que par chacune des catégories, l’étude ne retient que les trois choix les plus populaires.
Puis, à 3 %, suivent les joyeux campeurs. Ces semi-sédentaires vivent à mi-temps dans leur véhicule récréatif et adorent les voyages qui durent longtemps. Pensons ici aux nombreux « snowbirds » qui chaque automne suivent les grandes oies vers la chaleur et, au printemps, retrouvent patelin, famille et maison.
67 % ont plus de 55 ans et près de la moitié, 49 % sont à la retraite. 43 % sont déjà à la retraite tandis que la proportion femme/homme est presque égale, 56 % et 44 %. La moitié de ces caravaniers disposent d’un revenu familial inférieur à 65 000 USD. 84 % vivent sans enfants à la maison. Comme ils sont aussi amateurs de longs et grands voyages, ils choisissent les mêmes véhicules que les nomades : 41 % en caravane à sellette, 28 % en caravane et 10 % en autocaravane.
La troisième catégorie regroupe les caravaniers décontractés en ce sens qu’ils n’utilisent leur VR que durant la période estivale, de préférence le weekend ou pour de courtes vacances. Pour eux, caravaning est souvent associé à la relaxation, à la nature. Le faible usage qu’ils font de leur VR, moins de 30 nuitées par année pour une moyenne de 16, peut s’expliquer par leur intérêt pour d’autres formes de voyages. Ce groupe regroupe 39 % des caravaniers.
Chose surprenante, 82 % d’entre eux ont plus de 55 ans et hommes et femmes s’y retrouvent dans la même proportion que chez les joyeux campeurs. 55 % sont à la retraite et 53 % disposent d’un revenu familial inférieur à 65 000 USD. Leurs trois véhicules préférés sont la caravane traditionnelle (48 %), la caravane à sellette (14 %) et la tente-caravane (9 %).
Les aventuriers ne représentent que 1 % de l’ensemble, mais ce sont des gens intenses à la recherche d’émotions qui considèrent le monde comme un immense terrain de jeu. 34 % sont dans le segment d’âge 34-54 tandis que 56 % ont 55 ans et plus. À 53 % femmes et 47 % hommes, des enfants vivent avec eux (19 %). Ils disposent à 53 % d’un revenu familial inférieur à 65 000 USD tandis que 50 % sont déjà à la retraite. Ils utilisent leur VR environ 200 jours par année et leur choix se porte sur la caravane à sellette (44 %), la caravane traditionnelle (22 %) et l’autocaravane de classe C (9 %).
Les enthousiastes représentent 6 % des caravaniers. Chaque fois que l’occasion s’offre à eux, ils partent en VR, souvent en famille (78 % ont des enfants habitant à la maison) à la recherche de plans d’eau pour s’y baigner ou s’y promener en canot. Si 62 % ont plus de 55 ans, la répartition femme/homme se situe dans une proportion 64 % — 36 %. Près de la moitié, 48 % sont à la retraite tandis le revenu familial de cette catégorie excède 65 000 USD pour 51 % d’entre eux. Les caravanes à sellette (33 %), traditionnelle (26 %) et autocaravanes de classe A (12 %) se partagent leurs préférences. Sur une base annuelle, ils utilisent leur VR en moyenne 111 jours.
Les caravaniers de type escapade (16 %) se caractérisent par leur amour de la liberté d’explorer que procure le camping. À 54 % âgés de plus de 55 ans, ils se répartissent à parts égales entre hommes et femmes, d’ailleurs 31 % vivent avec des enfants à la maison. Seulement 40 % se disent à la retraite tandis qu’un pourcentage égal travaillent à plein temps. 60 % disposent d’un revenu familial supérieur à 65 000 USD et utilisent leur VR en moyenne 55 jours par année. 38 % optent pour une caravane traditionnelle alors que 23 % préfèrent la caravane à sellette. 9 % choisissent l’autocaravane de classe A.
Dernière catégorie, les campeurs familiaux constituent une proportion importante des caravaniers, 33 %. 52 % sont âgés de 18 à 34 ans et 48 % de 35 à 54 ans et 64 % ont des enfants à la maison. Un peu plus de femmes (53 %) que d’hommes (46 %), leur revenu familial excède 65 000 USD dans 58 % des cas. En moyenne ils campent 13 jours par année leurs choix de VR se porte sur les caravanes traditionnelles 26 %, les caravanes hybrides à 11 % et les caravanes avec garage intégré à 8 %.
Certes, on pourrait épiloguer longtemps sur ces données et y trouver de nombreuses correspondances avec les différentes étapes de la vie. Même si cette étude décrit nos voisins, je me suis reconnu dans plusieurs catégories, chacune reflétant un moment précis de mon cheminement et de celui de ma famille. Qu’en est-il pour vous ?
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Ouf! Que de chiffres dans ma tete. J’y perd mon identite… »L’industrie a atteint sa maturite…pas en terme de qualite bien sur » Merci pour cette verite M.Laquerre Le sondage de RVIA en fait il mention?
Nous, nous nous situons entre les ‘Nomades’ et les ‘Joyeux campeurs’, sans être un « fulltimer » nous aimons bouger et il est impensable pour nous d’être stationnaire au même endroit. Nous utilisons notre équipement en moyenne 100 jours par année.
marc,
Je vous laisse deviner.
On peut se considérer dans la catégorie des joyeux campeurs, on passe l:hiver dans le sud mais rarement plus d’un mois au meme endroit.
Une chose est sure, le caravaning gagne en popularité. Selon les différents groupes que je retrouve sur Facebook, les caravaniers ont de la difficulté à faire leurs réservations, Les carnets de commande sont pleins chez Safari Condo et Prolite – des mois d’attente pour la livraison d’un en commande ferme!
Un fait intéressant, la popularité de Prolite hors Québec, et même chez nos voisins du sud qui ont adopté ces petites caravanes avec enthousiasme, ceci au pays ou les gros VRs ont la cote de popularité Bravo à ces deux manufacturiers!. Il y a aussi le groupe des »vanners » ou Classe »B » qui fait son chemin!
Nous sommes un mélange de nomades et de joyeux campeurs.
Ce qui me surprend est le faible revenu de ces gens. Comment faire vivre une famille et posséder un vr avec ce faible revenu? Et en plus, payer les campings pour une centaine de jours par année….
J’en serais incapable, il me semble.
Calmons-nous cet article a beaucoup d’une pub,faut toujours connaître qui a payé l étude qui a été favorable donc on publie
Je crois que l’étude s’applique aussi bien de ce côté ci de la frontière. Mais il me semble qu’il manque une catégorie importante, les saisonniers à moins qu’ils soient inclus dans l’une des catégories ci haut.
Roger Lachapelle,
Lorsque vous utilisez le mot «article», j’espère que vous faites allusion à l’étude et non à mon billet.
Bien que l’étude ait été commandé par une association sans but lucratif (RVIA) à une firme spécialisé en étude de marché, il est clair pour moi qu’il ne s’agissait pas d’une publicité. Tout au plus, l’objectif visé devait être de fournir un outil destiné aux fabricants de VR pour les aider à connaitre davantage certains traits caractéristiques des acheteurs de véhicules récréatifs et ainsi mieux cerner et développer les créneaux de production les plus susceptible de répondre à leurs besoins.
Quant à ce que dit Claude B, je crois effectivement que une grande majorité de nos saisonniers doivent principalement se retrouver dans une des quatre catégories suivantes: nomades, joyeux campeurs, décontractés et enthousiastes. Ce sont les catégories où le nombre de nuitées et les priorités répondent le plus à leur profil.
Ne pas oublier M.Corriveau qu’un revenu de 65,000 US et plus de 100,000 canadien
Moi c’est simple ,j’aime camper et je le fait le plus possible
Paul vous avez toujours ma confiance et chaque dimanche vous faites mon bonheur
Ouf! Beaucoup de chiffres ça! J’ai toujours beaucoup de réserve avec toutes ces analyses. Pour notre part, ça se situe entre le joyeux campeur et l’escapade. Ces appellations reflètent bien ce que nous sommes. Vivement que l’on puisse repartir longtemps ou le temps d’un long WE!
Bof ! Peut importe les chiffres des études, la seule valeur qui compte pour moi est qu’à défaut de la Floride ce printemps, j’ai hâte à 100% que la saison débute ! Ns avons une dizaine de semaines de camping de réservé pour cet été au QC. Côté Nord et Gaspésie. Pour les revenus ? Encore là, il en restera en masse pour les héritiers ! :-)))
Bon, je ne sais pas trop où me situer dans toutes ces catégories. J’ai fait du camping sous la tente il y a une cinquantaine d’années, par la suite j’ai acheté une tente-roulotte. Beaucoup plus facile avec deux jeunes enfants.
J’ai délaissé le camping il y a une trentaine d’années pour me construire une résidence secondaire près d’un lac au nord-ouest de Portneuf. Il y a une quinze, vingt ans, je rêvais d’avoir un motorisé pour explorer mon pays.
Ce n’est qu’en 2017 que j’ai acquis un classe A usagé, 2012, impeccable et en 2019 nous sommes partis 60 jours de Québec vers l’Alaska, le Yukon en traversant le Canada et sommes revenus par le centre nord des États-Unis. Voyage exploratoire, nous retournerons dans différents coins si la santé nous le permet.
J’aime bien aussi partir quelques jours avec des amis dans quelques coins du Québec et relaxer et prendre du bon temps.
Nous partageons notre temps entre la maison, le chalet, le VR mais profitons surtout de la vie tant que nous en sommes capables.
Bon camping, à tous peu importe votre catégorie.