Que vienne le départ!
Comme prévu, mardi matin, nous étions à Saint-Nicolas pour recevoir les clés de notre petit bijou. Une fois le contrat d’achat et la demande de financement remplis, vint le premier contact. Malgré ma longue expérience en matière de véhicules récréatifs, je dois reconnaître qu’à chaque prise de possession d’un nouveau VR, j’apprends. Il est vrai qu’en ce domaine comme en d’autres d’ailleurs, tout évolue tellement vite. Les raffinements se succèdent avec une rapidité telle que notre esprit doit à chaque fois faire des efforts pour tout assimiler.
Bien sûr, il est des étapes qu’il me fait plaisir de sauter. Disons qu’installer le tuyau d’égout, faire la vidange ou encore brancher l’électricité et le boyau d’arrosage fait partie de mon quotidien depuis belle lurette. Cependant, lorsqu’il s’agit de fonctions électroniques plus sophistiquées qu’un tuyau d’égout, les choses se compliquent. Des boutons, des sondes, des contrôles partout, à ne plus savoir où donner de la tête.
Juste la radio, pour donner un exemple. Avec son écran branché sur une caméra de recul, un relais Bluetooth, une fonction DVD et d’autres à n’en plus finir, elle est livrée avec un manuel d’utilisation qui fait plus d’un centimètre d’épaisseur. Il m’en faudra de la patience et du temps pour tout assimiler. Si j’y parviens.
Sur le chemin me ramenant à Brossard, j’écris au je parce que Michelle me suivait avec le Jeep. D’ailleurs, durant le trajet, elle s’est même permis de m’envoyer un message texte qui disait simplement : « t’as un beau cul ». Elle parlait du Sprinter évidemment.
Je pourrais qualifier d’euphoriques les quelques heures du retour. Il m’aurait fallu au moins une autre paire d’yeux pour tout voir en plus de la route. Clignotants, régulateur de vitesse, capacité d’accélération et de freinage, j’aurais voulu tout essayer à la fois. Pourtant, il me fallait être patient et rouler à vitesse réduite. Après tout, même un Mercedes Benz a besoin d’une période rodage.
Depuis ce mardi, notre vie est devenue un véritable remous tournant de plus en plus vite et duquel on ne peut s’extirper. Très tôt, mercredi on s’est mis au transfert de nos effets personnels de l’Alto vers le Sprinter. La livraison de notre roulotte était prévue pour la fin de la journée. Il fallait donc la nettoyer à fond. Pendant que Michelle plaçait temporairement les choses dans le Sprinter, j’étais de corvée de lavage. L’adverbe temporairement a son importance, car il est certain que les choses vont changer de place à quelques reprises dans le Sprinter au fur et à mesure que ma blonde va apprivoiser son espace.
Normalement, nous devions partir hier, en fin d’après-midi pour la Virginie. Après avoir fait posé une antenne pour capter la télé par satellite, couru au bureau de la SAAQ pour l’immatriculation, procédé à l’achat d’un surmatelas de mousse à mémoire et de plusieurs autres choses, nous étions encore dans la région de Montréal tard hier soir sans même que j’aie pu trouver quelques minutes pour faire emplir la bonbonne de propane.
Aujourd’hui, le manège s’est remis en route et notre départ pour le Blue Ridge Parkway a été reporté une fois de plus. Ce sera demain matin, l’ultime limite. Julia Scott de la Virginia Tourism Corporation m’a fait parvenir hier soir l’itinéraire qu’elle nous a concocté. Ce sera chargé, je vous l’assure, mais combien intéressant. Soyez sans crainte, je ne vous oublierai pas et vous aurez droit à mon rapport quotidiennement.
Je vous laisse là-dessus, il me reste encore trop à faire avant de partir.
Plusieurs questions me viennent à l’esprit en lisant votre billet, mais je n’ose trop les poser puisque vous avez tant à faire.
Je les retiens donc pour plus tard. Peut-être de toutes façons y répondrez-vous en cours de route.
Mots clés comme notes: rodage, antenne, surmatelas.
Et ne vous sentez pas obligé par le billet, d’autant que vous n’aurez pas toujours accès à Internet.
Attention à la mousse à mémoire: cette mousse dégage un gaz continuellement et toujours, gaz que certains de tolèrent pas.
Mon épouse et moi avons été malades de nombreuses semaines avant de comprendre que le nouvel oreiller en était la cause, et non un virus persistent. Des recherches sur Internet nous ont confirmé que nous étions loin d’être les seuls à vivre ça. Nous étions rendus aux médicaments et notre médecin n’y comprenait rien. C’est un peu par hasard que je suis tombé sur la solution à nos problèmes de santé.
Mais tant mieux si vous n’avez pas de réactions à cette mousse. C’est si confortable! Dommage pour nous…
On attend la suite pour votre séjour au Blueridge. Bonne route, si vous arrivez à la prendre! 😉
J’ai bien hâte de lire la suite du voyage pour connaitre le comportement de l’engin sur la route et sur un terrain de camping.
Bon voyage Michelle & Paul.