Quand Transcanadienne s’écrit avec un s
Comme la plupart, à qui l’on demanderait de nommer le numéro de la Transcanadienne au Québec, j’aurais, jusqu’à tout récemment, répondu la route 20. Cependant, ces derniers jours, j’ai réalisé que cette réponse n’était pas la bonne, du moins, n’était pas la seule.
La semaine dernière, alors que je me rendais visiter un nouveau terrain de camping à Sainte-Lucie-des-Laurentides, j’avais programmé mon GPS pour éviter de m’égarer. Or, sur l’autoroute Métropolitaine, rendu à la bretelle d’accès à l’autoroute 15, aussi appelée Autoroute des Laurentides, la gentille dame dans la machine me demanda de m’engager sur la transcanadienne. Sur le coup, à cause de son accent, je me passai la réflexion que notre réalité échappait sans doute à sa perception européenne. Pourtant, quelques kilomètres plus tard, un panneau indicateur sur le bord de la route confirmait que je roulais bien sur la Transcanadienne. Étonné, la première chose que je fis en revenant à la maison fut d’inscrire les mots « route Transcanadienne » sur Google pour savoir de quoi il en retournait vraiment.
Plutôt que de parler de la route transcanadienne, il serait beaucoup plus juste de dire les routes Transcanadiennes. En effet, il existe plusieurs routes arborant le logo de la Transcanadienne.
Au Québec, de Rivière-du-Loup jusqu’à Montréal, l’autoroute Jean-Lesage est la seule accréditée à porter l’appellation de Transcanadienne. Lorsqu’elle atteint la métropole, elle se scinde en deux. Un premier bras, conservant le numéro 20, se dirige jusqu’à la frontière sud-ouest du Québec avant de se diviser à nouveau en deux autres embranchements dont un grimpe vers Ottawa, tandis que l’autre conserve la direction sud-ouest, en direction de Peterborough où il se subdivise encore une fois.
L’autre possibilité québécoise pour continuer sur la Transcanadienne consiste à rouler en direction de l’Abitibi, en passant par Val-d’Or et Rouyn-Noranda jusqu’à la frontière Québec — Ontario. Décidément, lorsque l’on s’attarde à regarder les choses en détail plutôt que de se fier à des généralités, on découvre souvent une réalité plus complexe que ce qu’il y parait de prime abord.
J’ai aussi fait un constat similaire en planifiant l’itinéraire que je dois entreprendre mardi et qui me mènera jusqu’en Saskatchewan. En préparation d’une série d’articles sur la fabrication des différents types de véhicules récréatifs, je me suis mis dans l’idée d’aller visiter l’usine de Pleasure Way, à Saskatoon.
Ayant entré ma destination sur Plans de mon iPad et requis un tracé d’itinéraire, le logiciel me présenta trois trajets possibles. Le premier, plus long, forçait à passer par les États-Unis. Comme je dois surveiller le nombre de mes jours passés au pays de l’oncle Sam pour ne pas dépasser le quota fixé par l’immigration de ce pays, je me suis vite détourné de ce trajet. Cela, d’autant plus qu’à mon retour, je devrai me rendre en Indiana pour une autre visite d’usine.
Le second m’amenait à prendre la direction d’Ottawa et à rouler sur la route 17, un trajet déjà parcouru et dont j’ai perdu le compte faramineux des épinettes bordant ce chemin. C’est alors que je constatai que passer par Rouyn-Noranda retranchait une heure à mon trajet tout en le raccourcissant de 100 kilomètres. En plus de découvrir un nouveau trajet, je pourrais retrancher plusieurs milliers d’épinettes à mon périple. La décision fut donc facile à prendre. Une fois de plus, la preuve était faite que l’itinéraire venant spontanément à l’esprit n’est peut-être pas celui qui convient le mieux.
Puisque j’en serai à ma première expérience de ce trajet, je suis particulièrement intéressé par les commentaires que pourront me formuler des caravaniers l’ayant déjà emprunté. Merci à l’avance.
Note: Rappel à ceux qui désirent me contacter pour un commentaire ou une question ne se rapportant pas directement au sujet de ce billet. Veuillez, s’il vous plait, utiliser l’adresse qui suit : plaquerre@campingcaravaningmag.ca. Je me ferai un plaisir de vous répondre.
Les commentaires sont maintenant autorisés. J’avais oublié de cocher une case. Pas très fort alors que j’en sollicitais avec insistance!
11h 03. Un courriel reçu à mon adresse perso me dit qu’il est toujours impossible de poster des commentaires sur ce blogue. Curieusement, j’y parviens. Je n’y comprends rien et, demain matin, je vais contacter le responsable de l’informatique à la FQCC pour trouver l’erreur. Désolé!
Entre Winnipeg et Saskatoon, la route est belle. Nous l’avons fait dernièrement. C’est quand même les prairies où là on ne finit plus de compter les champs!
Je suis un peu surpris qu’un grand routier comme vous n’aie pas remarqué ce détail avant ce jour. Vous êtes ici la preuve que nous n’avons jamais fini d’apprendre.
Si vous croyez voir moins d’épinettes en passant par l’Abitibi, vous allez être très déçu.
Réal Harvey,
Je sais que l’Abitibi regorge d’épinettes, tout autant que le nord de l’Ontario. C’est seulement qu’en retranchant une centaine de kilomètres de route, je risque d’en voir un peu moins.
Et pourquoi pas passer par Kitchener, Ontario pour voir les Roadtrek.
Et leur demander pourquoi ils s’obstinent à (être les seuls à) avoir des petits tuyaux de vidange actionnés par une pompe et très basse la sortie de vidange au lieu d’avoir des tuyaux de format standards.
Mais, évidemment, vous ne verriez pas l’Abitibi!
J’y suis déjà allée, mais pas pour me rendre ou revenir du Manitoba puisque je demeure en Outaouais, ça m’aurait rallonger.
Quand même bizarre que nous ayons DES transcanadiennes mais pas une seule autoroute digne de ce nom qui traverse le Canada.
Aux USA, ils ont aussi plusieurs routes traversant le pays d’Est en Ouest dont les Interstates 10, 40, 70, 80 & 90; mais au moins la bas, la 10 de la Floride est toujours la 10 en Californie.
Ici au Canada et surtout au Québec, plus c’est compliqué, meilleur c’est !
La route du Nord de l’Ontario la 11, je l’ai emprunté à plusieurs reprise, nous avons de la parenté à Thunder Bay et Val d’Or et c’est plus court.
C’est une belle route pas trop de circulation, beaucoup de camions on y retrouve de très beaux Prov Park avec de beaux aménagements de camping, on y parle même en français à plusieurs endroits comme Kapuskasing et Moonbeen où l’on retrouve un beau camping fraîchement réaménagé.
Faite de belles découvertes et venez nous en reparler…