Quand Shakespeare s’en mêle
Normalement, si tout va bien, dans huit jours le 18 qui vient, Michelle et moi devrions franchir la porte de notre appartement à Longueuil. Déjà, nous commençons à ressentir la fin de notre voyage de cet hiver. Au total trop court à notre gout, il n’aura duré que 113 jours. Même s’il est scientifiquement démontré que les jours d’hiver sont plus courts que ceux d’été, vous comprenez, j’en suis certain, que le froid constat de la science n’est pour rien dans ce que nous ressentons.
En fait, ces jours-ci, deux sentiments contradictoires se disputent le contrôle de nos états d’âme. D’une part, tristes à penser qu’un si agréable périple sera sous peu chose du passé. Mais, en même temps, heureux à l’idée de retrouver notre habitat, de revoir les membres de notre famille et nos amis autrement que par FaceTime et de renouer avec notre environnement, nos racines quoi !
Quelques fois, d’autres pensées, souvent insignifiantes, font pencher le fléau de notre balance émotive d’un côté ou de l’autre. Pour moi, retrouver le plaisir de conduire ma Model Y me fait redresser les coins de la bouche — je vous avais prévenu que cela pouvait être insignifiant —. Par contre, me souvenir qu’il me faudra me plier à la corvée des déclarations annuelles de revenus, inverse immanquablement la courbure de mes babines.
Entre les deux, il y aura le voyage comme tel qui aidera à faire la transition entre l’hiver et le printemps. Cependant, contrairement à nos habitudes, à moins d’une semaine du départ vers le Québec, j’ignore encore quel trajet nous prendrons. Depuis des semaines, je suis en attente d’une confirmation pour une visite de la nouvelle usine de caravanes Airstream à Jackson Center, Ohio.
Deux raisons m’y attirent. La première, en apprendre plus sur la construction de ces caravanes, véritables icônes du monde du VR. La seconde, tenter d’en savoir plus sur le projet eStream, vous savez cette caravane motorisée qui laisse présager de ce que sera le caravaning tracté dans les prochaines années. En plus d’assouvir ma curiosité aussi exigeante que naturelle, cette visite me fournirait de la matière à rédiger deux articles intéressants pour la majorité des lecteurs de Camping Caravaning. Mais voilà, je suis toujours dans l’incertitude. Se fera ou ne se fera pas, telle est la question !
D’inspiration shakespearienne dans sa formulation, la question n’est pas banale. Comme il y a peu de chance que l’usine soit ouverte le samedi et le dimanche, vendredi devient donc le moment ultime pour une visite. Au pire, ce pourrait être la veille. Mais, quel que soit le jour, tant que je ne le connaitrai pas, il me sera impossible de déterminer le début de notre remontée vers le Nord.
Il faut compter deux bonnes journées pour franchir les 1 600 km pour se rendre à l’usine. Conséquemment, pour une visite le 14, il faudrait se mettre en route, tôt mardi matin, ou mercredi pour une visite vendredi. Par contre, si ce projet ne se concrétise pas, nous pourrions même reporter le début de notre remontée à samedi.
En relisant ces dernières phrases, je suis presque content de ne pas avoir de lecteurs en Ukraine. Ils auraient toutes les raisons de m’envoyer paître avec mes angoisses ridicules.
L’autre dilemme qui m’agace un peu, est d’ordre administratif celui-là. Actuellement, impossible de mettre à jour mon profil dans l’appli ArriveCan — un nom qui témoigne une fois de plus de la piètre qualité du bilinguisme fédéral —. Si je me rends à l’usine de l’Ohio, le poste-frontière me permettant de revenir au Canada sera probablement celui de Windsor alors que si je n’y vais pas, ce sera de St-Bernard-de-Lacolle. Comme il faut inscrire ce renseignement dans l’appli, il faudra attendre avant de finaliser cette tâche.
Encore une semaine mouvementée dans ma vie de caravanier qui m’attend, à en faire de l’urticaire. Au moins, cette maladie n’est pas à déclaration obligatoire dans ArriveCan.
Petit rappel en terminant : ne manquez pas l’émission La facture de cette semaine.
La hâte, la fébrilité lors de la préparation du voyage, enfin le jour du départ. Le plaisir immense de découvrir, de profiter de la vie. Et ensuite les derniers jours du voyage, la fébrilité et la hâte de revenir chez-soi, de profiter de la vie en compagnie de notre famille, retrouver nos choses. Du pur bonheur. Tout cela pour que dans quelques semaines ou quelques mois cela puisse recommencer et recommencer tant que la santé sera de notre côté.
En ce qui concerne Arrive Can, il n’y a pas raison que vous fassiez de l’urticaire. Vous êtes quand même un habitué de la paperasse. Vous pourrez finir de le compléter lors de votre dernier arrêt quelques heures ou même quelques minutes avant d’entrer au Canada. Bon retour.
Kiki votre commentaire est apaisant.
L’autoroute 88 direction Est est en mauvais état avec beaucoup de travaux d’asphaltage sur plusieurs dizaines de km. Pas facile surtout pour les VR qui roulent sur une vraie planche à laver. Pour le formulaire ArriveCan ça été plus facile de le compléter sur mon portable, formulaire que j’ai fait imprimer dans un hôtel de Lake George NY. Si vous êtes choisi aléatoirement pour le test Covid, l’agent frontalier vous le dira en vérifiant votre document ArriveCan et vous remettra une trousse de test. Par la suite, peu importe si vous êtes choisis ou pas, vous recevrez un courriel et un appel téléphonique robotisé vous rappelant votre situation dans le cas ou vous auriez été sélectionné lors de votre passage à la douane. Sinon vous n’êtes pas concerné par ce courriel.
Pour ArriveCan, de toute façon, vous ne pouvez pas le remplir n’importe quand.
En tout cas, moi pas réussi. C’est 3 jours avant. Et illogiquement en plus de la date, il faut dire à quelle heure! Comme si on le savait.
Pire encore, après avoir réussi à y travailler une bonne heure et demie, pour 2 personnes… et avoir pris la peine d’écrire mon mot de passe sur un petit papier pour être certaine que ma nervosité ne me le fasse oublier… le jour dit, après une heure pile d’attente aux douanes de Lawsdone (Milles Îles), la préposée ne nous a jamais demandé notre reçu/code. Heureusement, elle parlait français et était de fort bonne humeur, contrairement à nous. Alors bonne chance.
Même pour le petit boute effectué sur le HW 90N, (entry 24 et exit 25A) vous recevrez un bill de 2.35$ soit 0.35$ pour une sortie et 2.00$ de surcharge? A payer sur »Online at tollsbymailny.com » sans compter votre temps pour accéder à leur système lorsqu’il fonctionne car souvent en panne.
vive le temps qu’on pouvait payer cash sans autre taponnage.
Nous terminerons bientôt un voyage de l’ouest américain avec un arrêt de 14 jours à San Diego. Le périple de 95 jours se terminera le 25 avril. Nous sommes le 13 avril et même si j’ai adoré mon voyage, je commence aussi à avoir le goût de revoir enfants et petits-enfants. Il y aura aussi quelques petites réparations à faire au motorisé, un tel voyage est dur pour un vr.