Quand les affinités dictent les choix
Dernièrement, sur ce blogue, j’affirmais dans un billet que la socialisation qui agrémente la vie dans les campings du sud des États-Unis constitue un des meilleurs antidotes connus contre la déprime hivernale. Il suffit de passer un coup de fil à des proches demeurés au pays pour comprendre combien l’hiver qui ne cesse de s’étirer commence à leur peser. J’avais cependant oublié de préciser une condition importante qui exerce une grande influence sur cette socialisation : la barrière linguistique.
Si, de façon générale, un grand nombre de « snowbirds » d’origine francophone s’expriment en anglais avec assez d’aisance, d’autres entretiennent des rapports plus difficiles avec cette langue. Pour ce groupe de caravaniers, quand vient le moment de trouver une destination où passer quelques mois à la chaleur, l’élément linguistique revêt alors une importance fondamentale.
Conséquemment, avant d’arrêter leur choix, une des premières questions à laquelle ils tenteront de trouver réponse portera sur la présence et l’importance de la communauté québécoise sur le terrain de camping envisagé. Il suffit de naviguer sur les nombreux forums québécois dédiés au camping pour prendre la mesure que revêt l’importance de l’appartenance culturelle.
Au même titre que les humains, chaque camping possède une personnalité qui lui est propre, des caractéristiques qui le différencient d’un autre à seulement quelques kilomètres. Ayant, du début de décembre jusqu’à maintenant, eu l’occasion de fréquenter une quinzaine de campings différents, l’occasion m’a donc souvent été donnée de vérifier la validité de cette hypothèse.
Dans certains des campings où je me suis arrêté, je pouvais facilement m’imaginer de retour dans la belle province — la neige et le froid en moins, bien sûr —, tellement la proportion de Québécois y était importante. Le Breezy Hill à Pompano en constitue sans doute la meilleure des illustrations.
Sur d’autres terrains, la clientèle se faisait beaucoup plus diversifiée, regroupant à la fois Québécois francophones, Canadiens anglophones et Américains provenant de partout dans le pays. Deux raisons principales avaient amené toutes ces personnes à cet endroit précis : la recherche d’un climat exceptionnel dans un lieu répondant à leurs valeurs et besoins, mais surtout un coup de cœur ressenti pour le camping retenu. Malgré des références culturelles très différentes, les relations entre chacun de ces groupes étaient la plupart du temps empreintes de respect, de cordialité et d’un même enthousiasme dans la participation aux activités collectives. Chacun de ces campings constituait un milieu social empreint de tolérance et d’ouverture.
Finalement, à l’opposé des campings à très forte proportion québécoise francophone, il m’est aussi arrivé de me retrouver sur des terrains où Michelle et moi étions tout fins seuls dans un environnement peuplé de Canadiens anglais. Cela m’a fait réaliser que les mêmes raisons qui poussent les Québécois à séjourner dans un milieu rempli de leurs compatriotes amènent également les Anglos-Canadiens à se regrouper entre eux. Dans plusieurs cas, tant chez les francophones que chez les personnes d’expression anglaise, le bouche-à-oreille avait souvent joué un rôle majeur dans leur choix du terrain.
Finalement, peu importe la langue parlée et l’endroit d’où l’on provient, nous sommes tous à la recherche de la même chose à l’approche de la saison froide : trouver un havre qui nous convient pour ériger notre campement d’hiver.
N’oubliez pas d’utiliser l’adresse suivante pour me joindre pour tout commentaire ou question s’éloignant du sujet de ce billet: plaquerre@campingcaravaningmag.ca
Personnellement, mon choix repose beaucoup plus sur les activités que sur la langue.
Si par exemple, je veux piscine, pétanque, musique, jasettes sociales, mini-bilbiothèque pour passer quelques mois, je privilégierai les campings-parc-resort où les Québécois sont plus nombreux. Mais si je veux l’espace, la vie dans la nature, piste cyclable, la mer, si je voyage d’un lieu à un autre, je choisirai les State park, les parcs de comté et j’y demeurerai moins longtemps.
Je suis dans un parc de 475 unités qui comporte principalement des maisons mobiles. Il y a quatre ans, on avait environ 40 couples francophones. Cette année seulement 22 couples francophones dont trois ou quatre de l’Ontario. La baisse est due à des raison de santé principalement suivi des coûts qui augmentent de 5 % par année. Mais on a des nouveaux caravaniers qui reviennent l’hiver prochain, car ce sont les gens qui rendent ce parc un endroit plaisant.
Le parc membre du groupe Sun a installé sept maisons mobiles l’été dernier, dix de plus sont prévues pour l’été qui vient. Ils transforment les lots en »Super sites » qui seront offert avec un bail de deux ans, pas trop intéressant pour les canadiens. Et c’était le bordel pour essayer de ravoir le même lot pour l’an prochain. Certains qui avaient le même lot depuis 15 ans ont due se déplacer dans les »pull-through », une section aux limites du terrain, près de la route à voies triples. Le groupe Sun est là pour engendrer des profits pour ses actionnaires mais un jour on va possiblement trop presser le citron…
Est-ce que vous allez publier dans la revue de la FQCC la liste de vos 15 campings visités et une appréciation sur chacun de ceux-ci ? Points forts vs point faibles. etc.
Comme nous voyageons beaucoup et que nous restons peu de temps sur chacun des campings que nous faisons, la langue a peu d’importance. Toutefois, le jour où nous voudrons être sédentaire, il est certain que nous choisirons un terrain où il y a une certaine quantité de francophones sans pour autant choisir un terrain avec uniquement des francophones.
En fait, on ne voudrait pas se retrouver dans un ghetto comme le Breezy Hill dont la réputation sur divers forums laisse à désirer. Il y a deux ans, nos voisins y ont passé l’hiver et ils ont juré de ne plus y retourner.
Personnellement, nous ne demeurons jamais au même endroit très longtemps.
Cependant, nous avons déjà séjourné dans un RV Park où la concentration de québécois était assez importante. Je me suis dit que c’était correct parce qu’on n’y demeurait pas longtemps mais j’avoue que je me sentais envahie un peu! Je ne crois pas que j’y séjournerais à long terme. Cependant, il y a des gens à qui ça convient et c’est parfait comme ça!
Nous sommes toujours contents de rencontrer des compatriotes mais nous aimons bien notre indépendance. Disons que nous sommes des sociables solitaires!
Depuis 2001, on a surtout voyagé aux USA et au Québec; au cours de ces années, nous sommes demeurés pendant 5 hivers, 2011-2015 au même endroit pour la période de novembre et avril.
La langue, les nombreux activités et les services offerts étaient la priorité et la tranquillité existait car chaque emplacement de vr avait ± 5,000 pi.car.
Au cours des autres années nous voyagions beaucoup plus en faisant que de courts séjours au même endroit et la langue importait peu. Cet hiver, nous sommes toujours en voyage, sur le chemin du retour vers le Québec.