Prenez à gauche, puis tournez à droite…
Récemment, j’écrivais que l’écart entre la production de véhicules récréatifs et le nombre d’emplacements de campings offerts risquait de poser de sérieux problèmes aux caravaniers. Alors qu’environ 500 000 nouveaux VR sont construits chaque année, les terrains de camping ne peuvent absolument pas se développer pour s’adapter à une telle cadence.
Pourtant, malgré la congestion qui risque de se profiler à l’entrée des campings, cette activité gagne en popularité. Les choses changent rapidement. Il y a seulement quelques années, plusieurs levaient le nez sur ce loisir et ne se gênaient pas pour le ridiculiser. Rappelons-nous du film Camping sauvage et de l’image peu reluisante qu’il véhiculait du camping et de ses adeptes.
Combien de quolibets méchants ai-je aussi entendus à propos du Camping Sainte-Madeleine, ce mal aimé, parce que voisin de l’autoroute Jean-Lesage ? Pourtant, aux États-Unis, les campings à proximité des grandes artères de communication ont souvent la cote auprès des voyageurs.
Il faut dire que la plupart de ceux partageant une si piètre idée du camping nourrissaient leurs préjugés à même une conception de cette activité datant des années soixante. Pour eux, camping rimait avec forêt, moustiques, une certaine recherche de tranquillité ainsi que beaucoup de sacrifices sur le plan du confort. À cela s’ajoutaient des voisins faisant jouer une radio dont le volume augmentait en proportion directe avec leur mauvais gout musical. Que dire aussi des fêtards pour qui une beuverie se poursuivant jusqu’aux petites heures du matin était chose normale et courante.
Contrairement aux préjugés des détracteurs du camping, cette activité a beaucoup évolué et l’on peut même affirmer qu’aujourd’hui, elle devient de plus en plus attirante. Il faut reconnaître que le camping moderne présente un confort qui dépasse souvent celui de certains motels aperçus le long des routes. Certes dans ce renouveau, l’apparition des caravanes et des autocaravanes y est pour beaucoup.
Cette semaine encore, à deux reprises, sur les ondes de Radio-Canada, des émissions se sont attardées sur le sujet pour en dire du bien. Notons aussi que plusieurs artistes, humoristes ou animateurs font grand état de leur intérêt pour ce loisir. Le camping est en voie de devenir tendance. La grande influence que le milieu artistique exerce sur la population risque d’ajouter un autre cran à la congestion des campings que j’évoquais au début de ce billet.
J’imagine le jour où, obligé de refuser un client parce que comble, un camping se fera un devoir d’indiquer à ce client le chemin pour se rendre au Walmart, à l’église, au centre commercial ou à tout autre endroit pouvant le dépanner pour un soir. Un vrai service à la clientèle de luxe quoi !
Paul, Paul, réveille-toi, tu rêves. T’as vraiment besoin de vacances mon vieux ! Mais où ?
Vous ne rêvez pas Paul. Cela nous est arrivé dans l’État du Michigan. Nous nous étions rendus au camping que j’avais noté mais non réservé. C’était le Memorial Day… Complet nous a -t-on dit, et on nous a suggéré le Walmart et on a reçu toutes les indications pour nous y rendre.
Les campings où les emplacements pour y rester se sont aussi développés au Québec. Je ne fais que remarquer l’offre dans notre région. Autrefois, il n’y avait qu’un petit camping à Ste-Luce. Aujourd’hui, il y en a trois. En plus, des emplacements offerts à Pointe-au-Père ( Place Lemieux, le quai et la cour du Musée de l’Empress et le petit camping du village). Il y a aussi les villages-relais. La majorité des municipalités offrent maintenant un service d’eau et d’égout. Le hic, c’est ce que ce n’est pas répertorié afin que nous puissions s’en inspirer au moment de la préparation de nos voyages.
Signe de la meilleure presse également, le quotidien La Tribune de Sherbrooke a fait du camping sa une ce samedi 30 juillet en mettant en avant-plan trois propriétaires de campings très prisés dans la région, soit Jacques Lussier du Camping Vacances de Bromont, la ministre Bibeau, Aimé Melix et le camping de Compton et enfin, Lyne Richer et Éric Roger du camping de l’Ile-Marie de Sherbrooke. Tous trois ont mis l’accent sur le service à la clientèle. Note personnelle également, le camping Hatley et son proprio Martin Proulx vient d’investir dans un magnifique jeu d’eau afin de plaire aux familles et enfants. Bravo, il y en a qui ont compris l’attrait des québécois pour ce loisir estival si court!
Bonjour
Je crois que l’on oublie d’ offrir dans les camping une alternative au arrêt dodo des Walmart ou autres commerces. Lorsque je suis en déplacement je n’ai aucune envie de payer + de 50$ pour passer la nuit.
Mon dernier séjour m’a couté 54$ par nuit pour 2 services le wifi annoncé était médiocre même si l’antenne était face à mon installation. Lors des déplacements j’ utilise souvent les Walmart à cause de la proximité des axes routiers.Je crois que la plupart des gens chez Walmart sont dans la même situation .
En Ontario certaines haltes routières ONRoute disposent d’emplacement pour VR le cout est de 20$ pour brancher l’électricité ce n’est pas l’environnement champêtre de certain camping quoique une semaine l’an passé mes trois voisins d’en face rivalisaient certainement pour un concours d,éclairage très populaire depuis l’arrivée des lampes et cordons au DEL cela ressemblait plus à Las Vegas qu’un camping en nature
Cette popularite accrue ne peut avoir qu’un seul effet selon la loi du marche: l’augmentation des tarifs. Pour ce qui est de l’offre, les couts d’infrastructure sont si eleves afin de satisfaire aux normes multiples que peu auront la motivation d’investir. Il reste toujours le camping de cour arriere, quand c’est permis.
En effet, il y a un engouement pour le camping confortable au QC. Ce que je constate présentement, ce sont un groupe d’amis qui au printemps, doit s’y prendre d’avance, se réserve plusieurs fins de semaine dans l’été et se retrouve tous ensemble. Alors veut, veut pas, beau, pas beau, ils partent!
Si je ne partais qu’une trentaine de nuitées par année, ça ne me dérangerait pas de payer au-delà de 50 $ la nuit. Je sais fort bien que dans la Belle province, ce n’est pas ouvert à l’année et que les investissements coûtent chers. Sauf que quand on part 120-150 jours par année, on budgète un peu plus.
Alors pour nous, ce sont les USA. La plupart du temps, en dehors du temps touristique et les State Park. Quand c’est possible, Louisiane, Texas, vraiment mais vraiment pas cher! Prochaine destination, on adorerait se rendre au Nouveau-Mexique. Cependant c’est certain que ça prend un bon budget carburant! Il sera bien temps de voyager au Québec quand on ne pourra plus aller ailleurs!
Paul, petite idée d’escapade comme ça, Burlington au Vermont! Moi, dès que je traverse les lignes, je me sens en vacances!