Pour caravaniers avertis, le RVcam 795 de Garmin
Il y avait quelques années que je n’avais utilisé un GPS traditionnel puisque j’en avais plein à ma disposition, sur mon téléphone, mon iPad ainsi que dans mes voitures et véhicules récréatifs. Je dois avouer que cela commençait à manquer un peu. Aussi, lorsque Garmin me fit parvenir, sous embargo, le communiqué de presse annonçant de nouvelles moutures spécialement dédiées aux véhicules récréatifs, je n’ai pu résister à m’en commander un sur le champ.
Des quatre nouveaux modèles offerts par Garmin, j’ai choisi le RVcam 795. Deux raisons m’y ont poussé. La plus spectaculaire, mais non la plus utile, est que ce modèle et non les trois autres, présente sur sa face arrière, une caméra pour capter et enregistrer en temps réel ce qui se passe devant le véhicule récréatif. Ce que nos voisins et les Français nomment « dash cam » s’avère une tendance fort populaire aux États-Unis.

Le principal argument de vente soutenant l’achat d’une telle caméra est d’offrir une sécurité supplémentaire aux propriétaires de véhicules automobiles ou récréatifs. Advenant qu’un conducteur impoli vous coupe subitement le chemin et qu’il en résulte un accrochage, la présence d’une caméra permettrait au propriétaire de fournir une séquence vidéo aux policiers pour soutenir sa version des faits.

Connaissant combien nos voisins ont la poursuite civile ou criminelle facile, en cas de litige, cet atout apporterait un éclairage supplémentaire sur ce qui s’est réellement produit. Bien que convaincant, il n’est toutefois pas certain que ce document serait jugé recevable devant un tribunal. Peu importe, ce qui compte avant, c’est la force de l’impression créée.
À mes yeux, cette fonction n’aurait pas à elle seule justifié cet achat, mais, après réflexion, je me suis dit qu’il me fallait l’essayer puisque d’autres caravaniers pourraient y être intéressés. Si, à Rome, il faut se comporter comme les Romains, au pays des paranos, il faut utiliser les mêmes outils.

C’est toutefois un autre élément a pesé un plus lourd dans mon choix. En plus du traditionnel capteur GPS largement utilisé sur notre continent, le RVcam 795 en possède un second lui permettant de capter les signaux de Galileo, un système de positionnement beaucoup plus précis développé et appliqué en Europe. N’ayant toujours pas renoncé à l’idée d’un éventuel périple dans les vieux pays, j’aurai alors en main l’outil qu’il me faut.
Il est également d’autres aptitudes de cette nouvelle génération de GPS dont j’ai pu prendre la mesure cette semaine. Par exemple, la résolution des images filmées par la caméra atteint 1080P, ce qui assure une bonne qualité numérique de ce qui est enregistré. Évidemment, la fluidité des images aurait sans doute été meilleure avec une vitesse de 60 images/seconde, mais le niveau de détail est quand même très acceptable à 30 séquences. À 140º l’angle capté par la caméra procure un champ grand-angle presque panoramique.
Je souligne au passage que l’écran tactile fait 178,7 cm en diagonale et que sa résolution graphique est de 1024 x 600 pixels. Une pile au lithium sans effet mémoire permet 30 minutes de fonctionnement. Conséquemment, il est indiqué de le brancher si l’on désire l’utiliser pendant des heures.
J’ai également noté une qualité d’élocution et diction nettement améliorée de la voix qui énonce les différents renseignements relatifs au trajet. Claire et audible, cette voix de synthèse féminine informe le conducteur de tout ce qu’il doit savoir pour atteindre sa destination en toute sécurité. En matière d’entendement, j’ai aussi noté que l’oreille de ce GPS comprend avec de plus en plus de facilité les consignes qui lui sont dictées verbalement.
D’ailleurs, dans la même veine, le RVcam 795 fournit aussi une foule de mises en garde pour aider le conducteur dans sa tâche. Température extérieure, altitude, prix de l’essence affiché dans les stations-service sur l’itinéraire, état de la circulation en temps réel, variation de la vitesse autorisée, pour en nommer quelques-unes.

Chaque fois qu’une courbe raide ou une pente abrupte se profile à l’horizon, une alarme attire l’attention du conducteur pour qu’il adapte sa vitesse en conséquence. Dans le cas d’un changement de dénivelé, l’appareil mentionne même le pourcentage et la longueur de la montée ou de descente. En d’autres cas, par exemple, lors de travaux, d’incident ou d’un accident sur la route, le GPS proposera au conducteur un itinéraire alternatif pour lui faire sauver du temps. Pris séparément, chacun de ces renseignements peut semble anodin, mais, au total, ils contribuent réellement à rendre la conduite plus détendue et sécuritaire.
Une des choses que j’aime beaucoup des GPS dédiés est leur facilité à intégrer plusieurs sous-destinations pour mieux répondre aux besoins du voyageur. Planifier un itinéraire global dans lequel on insère différents endroits ou l’on souhaite arrêter, soit pour manger, visiter une attraction, un musée ou je ne sais quoi d’autre, se fait en quelques clics sans que l’appareil n’oublie de garder en mémoire le trajet principal. En ce sens, un GPS devient non seulement un guide qui mène à bon port, mais un outil de planification aussi efficace que convivial.
Un autre avantage de naviguer avec un GPS comme ceux de Garmin est leur excellent rapport qualité/prix. Une fois l’appareil acheté, l’utilisateur dispose de mises à niveau gratuites des cartes de l’Amérique du Nord (Canada, États-Unis et Mexique) et des millions de points d’intérêt qui s’y greffent. Certes, le RVcam 795 coute 800 $ au Canada, mais si l’on opte pour le modèle sans caméra (RV 750), ce prix descend à 590 $. Un seul déboursé pour un appareil de qualité et des mises à niveau gratuites du système d’opération et des cartes routières.
Avec des mises à jour intégrant les renseignements les plus récents se renouvelant quatre fois l’an, on comprend facilement que ce seul élément fait d’un GPS Garmin une véritable aubaine. En comparaison, sur un GPS intégré au véhicule ou au VR, le manufacturier facture souvent 200 à 400 $ pour chaque mise à niveau. À ce rythme, il ne faut pas beaucoup de temps pour amortir un GPS dédié, d’autant plus que celui-ci peut être transféré d’un véhicule à l’autre.
Il est cependant deux points que j’aurais souhaité que Garmin ait améliorés sur ses récents appareils. Le premier touche à l’intégration du paramètre concernant le propane dans l’élaboration d’un trajet. Certes, on peut configurer la longueur, la largeur, la hauteur et le type de son véhicule récréatif pour que ces paramètres soient considérés dans la planification de l’itinéraire. Malheureusement, même si l’on nous offre la possibilité d’indiquer le volume et le nombre de réservoirs de propane à bord, cette donnée n’entre pas dans les calculs, du moins au Québec. Il ne faut donc pas s’y fier pour traverser les tunnels affichant des restrictions à cet égard dans les régions de Québec et du Grand Montréal.
J’ignore si l’erreur vient d’une difficulté de l’algorithme de l’ordinateur du GPS qui n’arrive pas à établir une concordance entre les livres, les gallons, les kilogrammes et les litres, mais l’appareil multiplie les erreurs et les omissions.
À titre d’exemple, il peut à brûle-pourpoint déclencher une alerte disant qu’emprunter une rue ou une route de campagne est illégal avec du propane tout en demeurant du plus grand silence lorsque’il s’agit du pont-tunnel Louis-Hypolyte-Lafontaine. Cela m’est arrivé dans certaines rues de Longueuil et sur des routes numérotées de la Montérégie ou j’ai réalisé mes essais. Toutefois, lors d’une simulation de trajet aux États-Unis, la situation m’a semblé différente. J’en profiterai pour vérifier plus à fond lors de mon prochain voyage dans ce pays.
Le dernier point faible que j’ai noté, je l’ai trouvé dans la liste des campings que propose l’appareil. Encore ici, je crois que le transfert d’une langue à l’autre puisse être à l’origine de l’ambiguïté. Dans la version anglaise, le mot camping semble considérer le mot « camps » comme synonyme.
Il s’ensuit que des camps de jour intégrés à des services de garde en milieu urbain apparaissent comme des campings. Même chose pour le siège social de la Fédération québécoise de camping et de caravaning et celui de l’Association des propriétaires de terrains de camping, deux entités qui n’ont de camping que le nom, sans aucun service d’hébergement. Je vais sûrement signaler la chose à Garmin dans les prochains jours en espérant qu’une prochaine mise à niveau du système d’opération du RVcam 795 corrige la situation.
Je termine en soulignant que ce GPS est avant tout conçu pour être fixé au pare-brise du VR. Une solide ventouse le maintient solidement en place sans qu’il ne tremblote à la moindre secousse. Toutefois, il faut le disposer de façon à que la ventouse n’interfère pas dans le champ de vision de l’objectif de la caméra, ce qui demande une certaine attention.
Malgré ces quelques bémols faciles à débusquer et à contourner, je dois reconnaitre que, même si je n’ai pas fini d’en explorer toutes les possibilités, j’apprécie de plus en plus le RVcam 795, au point de ne pas hésiter un seul instant à le recommander.
Bonjour, si on fait une comparaison avec le 890RV, y a t-il une grande différence ou des fonctions supplémentaires sans la caméra?
🙂
Marcel.
J’ai noté quatre différences entre le RVcam 750 et le RV 890:
– écran plus grand pour le RV 890 (et encore plus pour le RV 1090);
– Compatibilité avec Galileo seulement sur le RVcam 750;
– caméra sur le RVcam 750 seulement;
– prix plus élevé pour le RV 890.
Pour le reste des fonctions tout m’a semblé identique.
M. Paul, j’apprécie beaucoup le RV890, ayant une caméra (dashcam) séparément. Merci du contre rendu. :-
Bonjour, vous dites que ce GPS est pour un VR. Peut-on l’utiliser avec camion et caravane à sellette?
Paul as tu reussi a savoir si pour le gps 795 cam on pouvais avoir les site de camping sur l’itinéraire en francais quand on vas en floride merci