Tandis que la nature commence à tourner au ralenti, les campings de la Floride eux semblent renaître. Ainsi à Port St Lucie où je suis actuellement, ces deux dernières semaines seulement, le nombre de caravaniers avides de soleil a pratiquement doublé. Des 113 emplacements du camping, une vingtaine d’emplacements attendent encore d’être comblés. Ici, quelque 20 % de la population totale est constituée de Québécois, la plupart des habitués des lieux. Voilà pour le décor.
À plusieurs reprises, j’ai souligné ce qui différencie les caravaniers étatsuniens ou pancanadiens des Québecois. Outre la langue et la propension de mes compatriotes à passer beaucoup de temps l’extérieur de leur VR et ouvrir fenêtres et rideaux, il en est une autre qui, elle, se promène à quatre pattes. Vous aurez deviné qu’il s’agit des chiens.
Au début des années 2000, feu André-V Langevin, mon prédécesseur dans la fonction de rédacteur en chef de Camping Caravaning, avait pondu un papier sur l’épineuse question des chiens en voyage. Quelques années plus tard, Yves Ouellet, lui-même grand amateur de chiens, avait à son tour émis de sérieuses réserves sur ces animaux voyageant en véhicules récréatifs.
Jamais, articles n’avaient suscité autant de réactions. Nombreux étaient les lecteurs qui voulaient crucifier ces deux journalistes, une vraie guerre de religion. Pourtant leurs propos n’avaient vraiment de provocateurs, les auteurs ne cherchaient qu’à susciter une réflexion sur les impacts de la présence de plus en plus envahissante de ces bêtes dans les campings.
Deux courts exemples pour illustrer la situation. Un peu en biais de mon VR, de l’autre côté de la rue, dans une caravane traditionnelle, se trouve un jeune couple dans la trentaine. Vivant à l’intérieur, rideaux et fenêtres fermées en permanence, ils n’entrouvrent la porte que pour se rendre à leur camionnette ou pour amener leur chien faire ses besoins à moins deux mètres de l’escalier.
Dans les minutes après avoir noté leur présence, je savais déjà qu’ils possédaient un vieux boudin obèse. Pourtant, il m’aura fallu trois jours pour m’apercevoir qu’ils avaient aussi un enfant d’environ trois ans. Même s’il ne met le nez dehors que quelques minutes par jour, je peux vous assurer que le chien profite beaucoup plus du plein air que l’enfant. Il semble aussi recevoir beaucoup plus d’attention.
Juste à côté se trouve une caravane à sellette habitée par une résidente aussi timide que furtive. Peu encline à promener son chien, elle laisse la porte de son VR ouverte pour que sa petite bête aux pattes de cure-dents puisse, à longueur de journée, saluer de sa voix haute perchée tous les passants du camping.
Mais, comment fait-elle pour endurer toute la journée les jappements de son chien sans devenir folle ? Est-elle sourde, porte-t-elle des bouchons dans les oreilles ? Mystère.
Je pourrais aussi vous parler de ce couple qui, pour aller à la plage, laisse son animal de compagnie seul dans le VR, le volume au maximum. Il y a aussi cet autre pour qui promener deux molosses berger allemand constitue son entraînement musculaire quotidien tellement il doit forcer pour les retenir.
Quelqu’un peut-il m’expliquer ce qui se passe ? Sommes-nous en présence d’une société tellement en mal d’affection qu’elle se voit réduite à se tourner vers les chiens pour combler ses besoins ?
Je peux comprendre que caresser un petit bichon soit plus facile que de caresser un vieux bougon, mais quand même, quelle dérive sociale !
Lorsque l’on parle des chiens en camping, cela me fait penser aux actualités où l’on met toujours en évidence ce qui va mal, les crimes les plus sordides etc. j’ai hâte au jour où on mettra l’accent sur les bonnes nouvelles et sur le comportement des maîtres qui ont le contrôle sur leur animal de compagnie. Peut-être que cela influencera les bougons.
L’animal ne peut être que le reflet de son « maître». Un « maître» sociable donnera un chien sociable, un vieux bougon ou un monsieur m’as tu vu donnera un animal du même caractère et quelque fois je suis certain que l’animal est plus intelligent que son maître, mais dans ses situations il faut éviter de généraliser et penser que les bons en entent pas parler.
Pour une fois, une très rare fois, je suis d’accord avec JPP: on est donc bons pour voir ce qui va mal, ce qui nous irrite et si on commençait aussi à dire ce qui va bien, ce qu’on aime.
Ce qui ne veut pas dire que vos remarques ne sont pas justes ou bien réelles, mais avez-vous des suggestions de solutions?
Les chroniqueurs,journalistes ou autres virtuoses de la plume et de la parole sont toujours à l’affût de nouvelles qui pourraient augmenter les cotes d’écoutes.
Pourquoi porter un jugement sur un vieux boudin obèse sans savoir si ce chien est à l’automne de sa vie.
Ce n’est pas d’aujourd’hui que le chien à sa place dans le monde.
Les Egyptiens l’adorait,les Celtes l’ont vénéré,en Extrême Orient , certaines races de chiens sont honorés et déifiés.
En Europe,le chien devient un membre de la famille avec une personnalité juridique et morale.
Mon enfance a été marqué par un film qui relatait la vie de BARRY du Grand chien de sauvetage en montagne.Il a sauvé plus de 40 voyageurs perdus dans les neiges en Suisse.Je ne passerai pas sous silence tous ces chiens démineurs, et d’aide aux handicapés (MIRA)entre autres.
Mais il est plus facile, d’écrire des points négatifs qui ont plus d’impacts peut être que d’écrire des points positifs concernant la race canine.
remarquez bien entre une poussette de bébé avec bébé dedans et un chien,quand les gens rencontrent le tout la conversation et l’attention va au chien.
P.S.:On manque de psy…
Dans notre » resort « , à Arcadia, les enfants ne sont pas admis. Mais, les chiens sont bienvenus. Le » resort « , comme bien d’autres, est » pet friendly « .
» What else to be said » ???
C’est la vie !
Oups ! J’oubliais… il est normal pour les américains d’avoir plus qu’un chien.
À Rome, il faut vivre comme les romains.
Je vous trouve bien audacieux d’aborder un sujet aussi »délicat ». Vous ne vous faites pas crucifier mais pas mal brasser le »canadien »! Pour ma part, je trouve que c’est un propos très actuel et en parler ne devrait pas froisser personne. Çà amène une réflexion. Je me pose d’ailleurs un peu les mêmes questions que vous quand je vois sortir 3 gros Rottweiler d’une roulotte de 30 pieds! En tous cas, il ne me viendrait pas à l’idée de vous critiquer.
Continuez votre charmant blogue. J’aime vos connaissances et votre humour..
Chantal (rendue en Floride)
Question très pertinente. Ici à notre "resort" au Texas un couple vient d’être évincé. Cette année ils étaient les "heureux" propriétaires d’un Rotweiler et comme ce charmant toutou protégeait son territoire il se montrait assez agressif avec les gens qui prenaient leur marche.
C’est une clientèle assez âgée et les gens avaient peur. Après 3 plaintes le couple s’est fait montrer la porte, même si ces gens étaient clients ici depuis plusieurs années, mais sans chien avant cependant.
Je pense que la gérante a bien fait, car d’ailleurs dans les règlements c’est mentionné que cette race n’est pas acceptée.
Il faut tracer une ligne je crois.
Oui M. Laquerre, comme dirait le maintenant fameux éduateur canin « Cesar » , plusieurs propriétaire de chiens ne traitent pas leur chien comme un animal de compagnie, mais comme un membre de la famille, comme il le dit souvent: un chien n’est pas un petit enfant mais un animal qui doit être traité comme tel. Malheureusement, quelque chose dans notre société d’aujourd’hui rend les gens en mal d’amour, force est de constater que tous ces joujous électroniques qui nous entourent et qui devraient nous rapprocher, font exactement le contraire, le chien n’est pas une présence virtuelle, mais en chair et en os, comme nous l’aimons.
J’aime les chiens. J’en voudrais un. Mais parce que je voyage, je n’en ai pas.
J’observe aussi certains comportements, pas seulement concernant nos rapports avec nos animaux, qui sont parfois malsains ou tout simplement disgracieux. Quand ces comportements se généralisent, il faut bien que les éditorialistes les pointent du doigt.
Si en tant qu’éditorialiste vous cédiez aux pressions de ne faire que des publi-reportages bonbons à nous faire rêver, ce dont je doute vous connaissant, vous manqueriez à votre mandat. Je cesserais de vous lire aussi assiduement.
J’entre en Floride aujourd’hui. Quatre semaines, peut-être un peu plus. Les deux côtes en passant par Key West, avec des pointes vers l’intérieur. Je vais voir de mes yeux… puis m’en aller ailleurs 😉
J’ai choisi un résort à Ft-Myers Beach Floride pour y passer l’hiver,car ils est défendu d’avoir un animal même pas de chats,La sainte paix totale.Sur la plage, on tolère les chiens en laisse. Hé bien combien de propriétaire s’amuse à faire courrir toutou après une balle ou autre,sans laisse.Bien non c’est la minorité direz-vous….
J’ai choisi un résort à Ft-Myers Beach Floride pour y passer l’hiver,car ils est défendu d’avoir un animal même pas de chats,La sainte paix totale.
100% d’accord avec toi Gérald.
M.Paul vous venez d’écrire la pensée de la grande majorité silencieuse.
C’est difficile de s’exprimer sur le sujet sans passer pour un anti canin.
Moi aussi , je suis d’ accord avec vous , combien de fois j’ ai vu des propriétaires avec leurs boites a merde ambulantes se promener dans mon cartier et en hypocrite , nous laisser les ptits cadeaux de leurs membres de leurs familles soit sur mon terrain où dans la piste cyclable. Il y a ceux aussi qui ramasse les cadeaux de leurs bébés et qui , à la 1ère occasion en profite pour lancer le sac contenant le trésor dans la nature . Alors en camping , ces personnes agissent de la mème manière et n’ ont aucun respect pour les autres . C’ est malheureux , mais c’ est comme cà , on vit dans une société de ( je m’ en foutisme )
Nous avons une chienne de 6 ans Westie (annonce César), nous l’apportons avec nous, elle est très sociable, ne jappe pas et ont n’accepterais pas qu’elle dérange les autres