Piège potentiel
Plusieurs d’entre nous, qui l’hiver dernier, n’avons pu nous rendre dans le Sud des États-Unis pour se ressourcer au soleil, les prochaines semaines seront marquées de nombreux départs. Conséquemment, il s’en trouvera qui profiteront de l’état du marché pour envisager la possibilité de changer de véhicules récréatifs durant leur périple.
Même le prix des VR neufs augmente à vue d’œil, la valeur de revente d’un véhicule usagé atteint des sommets insoupçonnés. L’état actuel du marché, forte demande associée à une rareté de VR usagés, provoque un changement de paradigme comme celui qui a touché le secteur immobilier dans les derniers mois. Je connais des caravaniers ayant obtenu un montant identique ou plus élevé que le prix payé au moment de l’achat de leur VR, une ou deux années plus tôt.
L’attrait du nouveau et la possibilité de réaliser d’une bonne affaire feront germer chez certains une forte tentation de revenir au Québec à bord d’un VR tout neuf. Pour ajouter à leur tourment, les concessionnaires états-uniens croisés durant leur voyage mettent tout en œuvre pour tenter de les séduire.
Ces concessionnaires, eux-mêmes soumis par les grands fabricants de VR à une forte pression pour augmenter les ventes et renouveler leur inventaire, disposent également d’un atout ignoré de la majorité des caravaniers québécois. Malheureusement, cette carte cachée risque souvent de jouer un mauvais tour aux visiteurs trop impulsifs. Ce n’est souvent qu’au retour au pays que ceux-ci prendront la mesure que d’une certaine façon, ils se sont fait rouler dans la farine.
Pour bien saisir de ce dont il s’agit, il faut comprendre que tous les détaillants de VR savent de longue date qu’ils devront corriger ou réparer certains défauts présents sur chacun des véhicules récréatifs vendus. Une situation qui ne fait qu’empirer dans un contexte où se conjuguent rareté de la main-d’œuvre, diminution des compétences et perte d’expertise. À cela s’ajoute que, les concessionnaires doivent compléter la construction des VR reçus, auxquels il manque des pièces ou des accessoires normalement installés par un fabricant en rupture de stock.
Malheureusement, n’ayant pas accès aux mêmes outils ou moyens dont dispose la compagnie fabriquant le véhicule, il prendra au commerçant beaucoup plus de temps que celui imparti aux employés de l’usine pour remettre le VR en condition. Toutes ces tâches, calculées et évaluées selon l’échelle de temps-usine deviendront impossibles à réaliser dans l’atelier de service du concessionnaire avec, comme conséquence directe, que ce dernier aura toutes les difficultés du monde à obtenir une rétribution correspondant au travail réellement effectué par son entreprise.
Dans les années passées, tous les concessionnaires avaient appris à la dure que plusieurs ajustements ou correctifs effectués sur les véhicules vendus ne seraient pas remboursés à leur juste valeur ou même simplement refusés par le fabricant. L’expérience les avait donc amenés à inclure dans le prix du VR un coussin de plusieurs milliers de dollars pour suppléer à un éventuel manque à gagner causé par le refus du fabricant d’honorer la pseudoqualité de son produit.
Lorsqu’un acheteur québécois se pointe aux États-Unis dans la cour d’un commerçant de véhicules récréatifs, le vendeur qui l’accueille comprend immédiatement à qui il a affaire: un visiteur qui retournera dans son pays à la fin de l’hiver ou de ses vacances. Dès lors, il sait que le coussin pour couvrir les nombreuses réparations non remboursées par le fabricant restera intact. Non utilisés, ces milliers de dollars procurent alors une marge de manœuvre permettant de revoir le prix du VR à la baisse. Séduit par une telle offre, l’acheteur signe le contrat en ayant l’impression d’être un expert-négociateur.
Quelques semaines plus tard, de retour au pays, il constate que son VR nécessite certains ajustements et corrections ou encore qu’un appareil ne fonctionne pas comme il le devrait. Il se dirige alors chez le concessionnaire québécois qui vend sa marque de VR. À quelques semaines du début de la saison du caravaning, le concessionnaire peine inspecter, corriger les défauts des véhicules vendus au moment des salons printaniers. Il doit également remplacer les pièces et installer les accessoires qui manquaient lors de sa construction. Tout se bouscule à l’atelier où les clients du concessionnaire téléphonent en grand nombre pour un entretien de leur VR qu’ils s’apprêtent à sortir du remisage hivernal.
C’est alors que l’acheteur s’étant procuré un VR aux États-Unis comprend que pour le concessionnaire québécois, il est un parfait inconnu qui ne figure pas dans la liste des clients de la maison. Souvent, il apprend également que son VR américain et que la garantie qui le couvre, spécifique aux États-Unis est non valide au Canada. S’il veut profiter de la couverture du fabricant, il devra traverser la frontière en espérant qu’un concessionnaire de la marque lui fera une fleur en lui accordant un rendez-vous.
N’oublions pas qu’un concessionnaire de la marque X ou Y du Vermont ou de New York qui n’a pas effectué la vente devra assumer des frais reliés à un coussin ayant profité au revendeur du Texas ou de la Floride qui a effectué la transaction. Injuste, pensez-vous ? Pas tant que ça !
Lorsqu’un commerçant de VR décide de vendre telle ou telle marque de véhicule, il n’a d’autres obligations envers le fabricant que de se conformer à ses directives en matière de prix, de la nature de l’inspection préalable à la livraison et d’autres normes touchant l’affichage et la publicité du produit. Quant au service à la clientèle, il peut le réserver de façon quasi exclusive à la clientèle qui le fait vivre, soit les individus ayant acquis un de ses véhicules.
En conclusion, acheter un VR aux États-Unis peut ouvrir la porte à des problèmes insoupçonnés. Il vaut donc mieux y réfléchir à deux fois et faire preuve de prudence.
Le VR acheté d’une concession québecoise aura un prix plus élevé qu’aux USA après tous les petits extras qui s’ajoutent en traversant la frontière. Mais l’accueil privilégié lors de « correctifs » sous garantie en vaut la peine. L’achat local est le nouveau mantra. Par conséquent il serait préférable de favoriser des manufacturiers québecois autant que l’on peut.
Les manufacturiers Québécois ont très bonne réputation. Malheureusement, ils fabriquent pour la plupart que des classes B ou des caravanes. Si un manufacturier Québécois avait offert un petit classe C de 23-25 pieds avec extensions et motorisation Mercedes, j’aurais certainement magasiné à cet endroit. J’ai acheté au Québec un VR américain. Loin de moi l’idée de tenter d’économiser quelques milliers de dollars pour ensuite ne pas avoir un service adéquat au Québec. Car veut, veut pas, c’est le même motorisé avec les mêmes lacunes peu importe le côté de la frontière. Alors, je préfère discuter en français avec mon concessionnaire plutôt qu’en anglais avec mon anglais assez approximatif. En passant, mon concessionnaire fait tout son possible pour régler les petits problèmes relatifs à un véhicule neuf.
«CAVEAT EMPTOR», ou «QUE L’ACHETEUR SOIT VIGILANT» , comme disaient les juristes romains…
Acheter au Québec assure un meilleur service, un relation facile avec le commerçant, fait vivre nos concitoyens, contribue à notre économie et aux services publics, santé, éducation etc…
Si vous avez un problème, vous pourrez le régler auprès des institutions québécoises et non vous battre devant un tribunal américain, dans une autre langue, avec des lois favorables aux commerçants, et j’en passe!
Même si votre VR n’est pas construit au Québec, faites comme Estelle ou Marc, comme Paul ou moi-même, achetez au Québec!
Bon hiver à toutes et tous!
Nous avons magasine au USA (Floride) les concession étaient remplit aux ras bord !
Plein de modèle a visiter et faire notre choix et ensuite, a le trouver au Québec sur le site web d’un marchand québécois,et par la suite le réserver et nous sommes revenus conclure la transaction a notre retour au printemps !
Bien sûr cela fait quelques vendeurs américains qui perdent un peu leur temps avec nous ,mais bon !,on passe par leur boutique d accessoires qui nous interpelle toujours un peu ! Bon magasinage