Question
J’ai acheté il y a trois ans une autocaravane Rialta. Étant maintenant à la retraite, j’aimerais faire un voyage en direction de la Floride au printemps. Mon problème est que je n’ai jamais fait de voyage de cette ampleur en voiture et que j’ai une certaine crainte des côtes (puissance du moteur). Je descends régulièrement à Wells et j’ai presque fait le tour de la Gaspésie (j’ai « choké » en essayant d’aller à Gaspé)… Existe-t-il un chemin où les côtes ne sont pas trop prononcées ?
Patricia Dubosq
Réponse
Je tiens absolument à vous rassurer, avec votre Rialta, il vous est possible de vous rendre n’importe où. Vous ne précisez pas l’année de votre VR ni le type de moteur qui est sous le capot. Je présume qu’il s’agit d’un moteur Volkswagen, d’autant plus qu’il y a fort longtemps que les moteurs Renault ont disparu de ces véhicules.
Je suis désolé que vous ayez renoncé à vous rendre à Gaspé à cause des côtes, d’autant plus que celles-ci, même si elles peuvent être très prononcées, ne sont jamais très longues. Je vous encourage donc à oser le faire prochainement. Vous comprendrez alors combien vous vous en faisiez pour rien.
Quant à vous rendre en Floride, sachez que vous ne rencontrerez aucune côte aussi abrupte que celle de Charlevoix, de la Gaspésie ou de la Beauce. Alors que ces dernières peuvent afficher une pente de 10°, 12° ou même 14°, celles des autoroutes étatsuniennes menant en Floride, même si elles sont beaucoup plus longues, ne dépassent pas 6°. Bien sûr, je ne vous dirai pas que votre Rialta possède assez de puissance pour grimper aux arbres, mais tout véhicule automobile, pour être homologué et autorisé à rouler sur un chemin public, doit être capable d’affronter les différentes dénivellations que l’on peut y trouver.
Deux trajets sont habituellement les favoris des Québécois qui se rendent dans l’État ensoleillé. Le premier, sur lequel il y a des péages, est plus à l’est et passe principalement par les I-87, I-287 et I-95. L’autre, mon itinéraire préféré, m’amène à bifurquer vers l’ouest avant d’arriver à Albany, NY, pour prendre l’I-88 jusqu’à l’I-81 en direction sud. Cette route vallonnée qui traverse la Pennsylvanie est beaucoup moins achalandée que l’I-95 qui longe plusieurs grandes villes à haut débit de circulation. De plus, rendu à Baltimore, il faut quitter l’I-95 et prendre l’I-695 à cause d’une interdiction de traverser un tunnel avec du propane.
Sur l’I-81, rendu à la hauteur de l’I-64, j’oblique vers l’est pour revenir sur l’I-95, à la hauteur de Richmond, VA. Après, le trajet se fait tout seul. En terminant, je vous le répète avec insistance, OSEZ, vous ne le regretterez pas.
Paul Laquerre