Patience et bureaucratie
Depuis mon retour d’un voyage en Allemagne et en France, à la fin de l’été dernier, je me suis intéressé de près à l’importation de véhicules récréatifs européens en Amérique du Nord. J’ai trouvé chez plusieurs concessionnaires québécois un intérêt réel à ces VR nouveau genre. Pourtant, chaque jour qui passe apporte son lot de complications et de reports. Le plus désespérant dans tout cela vient en grande partie du fait que les embûches qui entravent la réalisation d’un si beau projet sont souvent de nature bureaucratique.
Chacun sait que l’importation d’automobiles ou d’autres véhicules moteurs sur le territoire canadien relève de la Loi sur la sécurité des transports. L’administration fédérale fixe donc les conditions que doivent remplir les véhicules étrangers pour espérer rouler sur nos routes.
Bien que légitime dans son intention, cette loi comporte, dans son texte même, une contradiction pour le moins surprenante. Son objectif s’énonce ainsi : Loi régissant la fabrication et l’importation des (sic) véhicules et équipements automobiles en vue de limiter les risques de mort et de dommages corporels, matériels et environnementaux. Bravo, une loi qui se soucie de notre sécurité, que demander de plus ?
En vertu de cette loi, chaque véhicule importé doit satisfaire à des critères précis pour que les Canadiens soient bien protégés. Là où le bât blesse, c’est lorsque cette loi détermine que les normes de sécurité devant être respectées ne s’appliquent qu’aux véhicules de moins de quinze ans d’âge. Il est en effet possible d’importer en toute légalité une voiture, un camion ou un VR fabriqué il y a quinze ans.
Comment une voiture vieille de 15 ans peut-elle être plus sécuritaire qu’une autre, de même marque et de même catégorie, fabriquée il y a quelques mois ? Quelqu’un peut-il m’expliquer ?
Il semble que les politiciens ayant adopté une telle loi confondent véhicules automobiles et bouteilles de vin. Car, si le vin se bonifie avec l’âge, il devient quelque peu ridicule d’appliquer le même principe à une voiture. Quinze ans après sa fabrication, une voiture étrangère devient automatiquement sécuritaire et peut circuler sur nos routes en toute légalité. Voyons donc!
Penser ainsi revient à nier toute l’évolution technologique qui caractérise les véhicules récents. Pour que la sécurité des Canadiens soit protégée, une Peugeot ou une Renaud 2013 ne peut être importée au Canada . Cependant, lorsqu’elle fêtera son quinzième anniversaire, cette même auto sera alors considérée comme sécuritaire.
Un autre obstacle qui se dresse à l’importation de véhicules européens découle de l’attitude des compagnies qui fabriquent ces véhicules. Selon Transport Canada, il appartient à chaque constructeur de déterminer quels seront ses véhicules homologués. Prenons comme exemple le Sprinter de Mercedes. Cette respectable compagnie, dont les véhicules sont de plus en plus utilisés par l’industrie du véhicule récréatif nord-américaine, permet aux constructeurs de VR d’utiliser le modèle cabine-châssis de série 3500, soit celui dont les roues arrière sont jumelées. Pourtant, Mercedes fabrique également un modèle identique, mais en version 2500 (roues arrière simples). Or, pour le moment, elle n’offre pas le 2500 en Amérique, autrement qu’en version fourgonnette. Cependant, un agent de service à la clientèle chez Mercedes Canada nous a confirmé que la compagnie travaillait avec Transport Canada pour introduire un cabine-châssis 2500 sur le territoire canadien dans un avenir prochain. Conséquemment, cela devrait permettre à certains profilés (classe B+) européens de traverser l’Atlantique.
Chez Chrysler Canada, on semble également très réticents à la venue de fourgonnettes Ducato de type européen, moins musclées que la version nord-américaine commercialisée sous le nom de Promaster. Un concessionnaire avec qui nous avons abordé la question nous a d’ailleurs prévenus que la personne qui se procurerait cette fourgonnette en version européenne perdrait automatiquement toute garantie normalement associée au véhicule.
Ces tracasseries de toutes sortes ont comme effet direct de retarder la venue de véhicules européens. Cela, au grand dam d’entrepreneurs québécois, comme Jean Dumais, de Westfalia Canada, qui, depuis plus de deux ans, travaille d’arrache-pied pour amener le Westfalia, version Ducato, sur nos routes.
Malgré tous ces obstacles, il ne faut surtout pas perdre espoir. Nos sources indiquent que certains VR de classe B pourraient arriver chez-nous dans les prochains mois. En plus des Westfalia, ils pourraient bien afficher un autre logo, celui d’une autre firme allemande de haut de gamme, La Strada, et porter le nom de Régent. Pour ma part, je suis loin d’abandonner et je continue de piocher sur le dossier.
Moi, la pensé que c’est toujours meilleur ailleur, suis plus capable.Tant qu’a moi, ce vr qu’il reste en Europe, nous avons aussi bon, sinon meilleur ici.
J’ai toujours pensé que nous payions nos députés pas seulement pour voter de nouvelles lois mais aussi et surtout pour qu’ils nettoient nos vieux livres de lois de tout ce qui ne fait plus de sens aujourd’hui. Et il y en a beaucoup.
Malheureusement il semble que le dossier doit être pris en charge par des citoyens en nombre et que, seulement ensuite, un député soit recruté pour porter le dossier.
Et bien nous, nous adorons les véhicules européens. Ils ont compris depuis longtemps qu’il fallait miser sur l’économie de carburant. Lors de notre dernier voyage en France, nous avons vu des VR qui nous ont vraiment épatés et ils étaient tous montés sur chassis Ducato.
Entièrement d’accord avec Robert Roy, en plus ces véhicules ne sont pas adaptés pour les routes et le climat nord-américains, pas plus que certaines automobiles ! On a tout ce qui faut ici en Amérique.
Pour les 15 ans d’âge, je crois que c’est considéré comme véhicule de collection. De plus après 15 ans ils n’y en a plus beaucoup en bon état.
Comme ça monsieur Laquerre, ne vous pressez-pas à vendre votre classe A. Vous en aurez certainement besoin pendant encore quelques années…
Est ce que le Fiat Ducato ( Westfalia ) sera plus fiable que le Sprinter ? j’ en doute et en plus qui en fera l’ entretien ? présentement il semble que New West de ST-Nicholas soit le seul représentant au Québec , le prix tournera autour de 115,000$ ( pas donné ) mais quant même , il ne fera que le coté VR mais quant vous aurez des problèmes coté mécanique , où irez vous ? Vous avez beau chialer contre les VR de nos voisins du sud mais au moins , une mécanique de Ford où de GM , tout le monde connait cà et y en a partout . Moi aussi je suis d’ accord avec Robert Roy , on nous vantent ces camions et leurs économies d’ essence et en bout de ligne , tu le dépenses en entretien.
La compétition dans le commerce, c’est au consommateur que ça profite.
Amenez-en des compétiteurs! Les gens n’auront que plus de choix.
Les gens qui crient haut et fort que l’on a tout ce dont on a de besoin en Amérique du nord en terme de VR semblent avoir la mémoire courte.
Il faut se rappeler les percées spectaculaires de Toyota, Honda et Nissan au cours des 30 dernières années, ils ont tout à fait déclasser les anciens géants américains de l’automobile qu’étaient: GM, FORD et CHRYSLER.
Dans les faits, ils les ont acculés à la faillite technique, à ce point, que le gouvernement américain a dû intervenir pour sauver CHRYSLER et GM, c’est pas rien.
Que dire, de la valeur de revente des véhicules usagés Toyota, Honda pour ne nommer que ceux-là, ils doivent certainement s’être bien adapter à nos routes et nos climats pour être si en demande.
Aujourd’hui, la ville de Détroit vient d’annoncer une faillite de 18 milliards, faut croire que l’industrie automobile américain n’est pas tout à fait remis du Tsunami asiatique.
Il est bien loin le temps où l’automobile américaine trônait au sommet des diverses disciplines.
FORD COSWORTH n’est plus de la compétition en F1, Honda, Mercedes, Fiat et Renault dominent.
Honda fait très belle figure en Indycar et même Toyota vient déranger dans la série reine NASCAR.
Du côté endurance, 24 heures du Mans c’est AUDI et PORCHE et en rallye, SUBARU.
Alors si on ne veut pas qu’il se produise la même chose dans le domaine du VR, il ne faudrait pas encore regarder passer la parade mais plutôt s’ajuster aux nouveaux besoins de l’industrie.
Inspirons-nous rapidement de ce qui ce fait de mieux du côté Européen en terme d’économie de carburant, de finition et d’utilisation des habitacles tout en conservant nos points forts, car oui on fait de belles choses, et vite remettons-nous à nos planches à dessin car croyez moi, la finition contemporaine et conservatrice des manufacturiers: Fleetwood, Winnebago et Forest River ont beaucoup à apprendre en terme de design .
Alors ne nous plaignons pas des exigences de transport canada quant aux règles strictes d’importation des véhicules récréatifs européens, cela pourrait justement nous donner du temps pour s’ajuster.
Et comme le mentionne: «UnGrandFleuvePasTranquille » dans son commentaire, vive la compétition.
»Tant qu’a moi, ce vr qu’il reste en Europe, nous avons aussi bon, sinon meilleur ici. »
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Les gens qui ont voyagé en Europe ne font pas de telles affirmations totalement gratuites et sans aucun fondement. Il faut vraiment les avoir vu pour comprendre à quel point les VR européens sont de loin en avance sur ce qui se fait en Amérique du nord, que ce soit au niveau du design intérieur que de la QUALITÉ de l’ensemble (matériaux, assemblage, finition, solidité). Et pour la consommation, ils sont imbattables avec leur turbo-diesel 4 cyl. très performant.