Pas de panique !
La semaine dernière, je reçois un courriel d’un Québécois inquiet d’une situation lui ayant été rapportée par une de ses connaissances. Quelques jours plus tard, un second courriel émanant de la FQCC me demande de faire la lumière sur le sujet en question. Finalement, un troisième son de cloche identique arrive aux bureaux d’Assurances Leclerc contactés par des clients inquiets de l’impact de ce fameux courriel.
Reniflant une nouvelle légende urbaine vicieuse, je me mets en chasse pour débusquer la vérité. Un appel logé à l’individu qui, le premier, m’avait fait part de la nouvelle me permet de comprendre que la dame qui l’en avait informé avait obtenu ce courriel d’un de ses proches qui lui, l’avait appris de quelqu’un d’autre l’ayant trouvé sur une quelconque page Facebook. Décidément, plus je creusais, plus le mystère de son origine s’épaississait et sentait mauvais.
Voici en résumé ce que disait ce courriel alarmiste. Un Québécois, nommé Richard, soi-disant impliqué dans un accident d’auto en Floride prétendait avoir reçu par la poste une lettre du ministère des Transports de l’état dans laquelle on lui intimait de produire dans les sept jours une version en anglais de son certificat d’assurance (le précieux petit papier rose). À défaut de se conformer dans les délais prescrits, il perdrait le privilège conduire un véhicule automobile. Poussé par un fort sentiment altruiste, Richard, le pauvre, aurait décidé de prévenir ses compatriotes pour que ceux-ci demandent à leur assureur de leur fournir un certificat rédigé en anglais, ce qu’il disait lui-même avoir fait.
Son courriel, rédigé dans un français d’illettré, mentionnait également que les policiers ayant procédé au constat lors de l’accident avaient reconnu la validité de la preuve d’assurance rédigée dans notre langue, contrairement au ministère des Transports de la Floride qui lui avait décidé du contraire. À sa face même, le message transpirait la « fake news » ou le « fait alternatif » pour employer un langage familier à l’actuelle équipe présidentielle des États-Unis.
Trois éléments contenus dans le courriel permettaient de détecter la fabulation. Tout d’abord, pourquoi le ministère des Transports, un organisme dédié à la planification, à la construction et à l’entretien du réseau routier, aurait-il été impliqué dans un banal accident de circulation ? À lui seul, ce point tendait à démontrer que l’alerte ne tenait pas la route.
Deuxièmement, Richard aurait reçu par voie postale une lettre lui demandant de corriger la situation. Compte tenu des délais très courts entre l’accident et la réception de ladite lettre, on peut se questionner sur l’adresse à laquelle elle fut acheminée. Rares en effet sont les caravaniers qui reçoivent directement du courrier en Floride. D’ailleurs, dans la normale des choses, le policier appelé sur les lieux de l’accident s’en serait tenu à l’adresse du domicile inscrite sur le permis de conduire de l’automobiliste et non sur son adresse temporaire. Par la suite, toute communication officielle d’une autorité aurait utilisé cette adresse confirmée par le permis de conduire.
Finalement, c’est en mentionnant qu’il se verrait interdit de conduire un véhicule automobile s’il ne fournissait pas une preuve rédigée en anglais que son véhicule était assuré, que Richard a poussé un cran trop loin sa plaisanterie. Lorsqu’un individu se procure une assurance automobile, celle-ci couvre le véhicule et non la personne. Nous connaissons tous des gens n’ayant pas d’auto, mais qui sont titulaire d’un permis de conduire valide dont ils se servent régulièrement.
Par mesure de prudence, pour planter un dernier clou au cercueil de cette farce, j’ai contacté Me Nancy Lapierre, une avocate de la Floride fréquemment consultée par des Québécois en cas de problèmes au pays de l’Oncle Sam. Sachant qu’une partie importante de ses dossiers touche à des questions d’accidents de la circulation, je savais qu’elle me serait de bon conseil. Après lui avoir rapporté la teneur du courriel en question, elle m’a confirmé sans hésitation n’avoir jamais rencontré une telle situation en près de 20 ans de pratique. Rédigé en français, le petit certificat rose sur lequel figure le nom de la compagnie d’assurance, le numéro de la police, les dates de son entrée en vigueur et d’expiration ainsi que le nom et le modèle et l’année de fabrication du véhicule assuré est reconnu et accepté partout.
Encore une « balloune » de pétée !
En terminant, je vous invite une fois de plus à limiter vos commentaires au sujet de cette semaine. Toutefois, si vous avez des questions se rapportant à d’autres sujets, n’hésitez pas à m’en faire part directement à l’adresse suivante : plaquerre@campingcaravaningmag.ca.
Ah pas de panique facile à dire pas facile à gérer Paul quand le dimanche matin 9 h le carnet de Monsieur n’est pas là ni de la journée
Où est Paul?censure Trump?
Maintenant je vais vous lire,lundi soir ,avant Les Belles Histoires Des Pays d’en Haut.
Bon une autre légende, mais on s’est fait avoir, France m’a demandé de contacter notre cie d’assurance qui nous ont fourni le document en 24 hres
Ça ressemble étrangement à l’histoire urbaine du permis de conduire anglophone requis pour la Georgie des USA !
Il y en a qui ont le don de faire perdre du temps aux autres, dont ce fameux Richard illettré.
p.s. si vous voyagez régulièrement aux USA, suivez donc des cours afin d’ apprenez leur langue, vous vous éviterez pas mal de problème.
p.s. si vous voyagez régulièrement aux USA, suivez donc des cours afin d’apprendre leur langue, vous vous éviterez pas mal de problème.
J’ai transmis l’info sur le site Le snowbirds en Floride, et il y en a qui me blastent