Partira, partira pas…
Pendant que les médias tant nationaux que régionaux ne cessent de s’étonner de l’immense popularité du caravaning, que les municipalités multiplient les initiatives pour bien nous accueillir durant tout l’été, les caravaniers s’inquiètent de savoir comment se concrétisera la saison estivale. Mais, la bonne volonté ne suffit pas à tout régler. On l’a vu cette semaine lorsque l’Ontario a décidé de fermer ses frontières est et ouest pour tenter d’endiguer la progression effarante d’un coronavirus qui semble muter plus vite qu’un iguane s’adapte aux couleurs de son environnement.
Dans la même foulée, la Colombie-Britannique a également adopté de nouvelles mesures afin de limiter les déplacements. Aussi, à compter de maintenant et jusqu’après le weekend du Victoria Day (la fête des Patriotes chez nous), le traversier maritime amenant les gens du continent sur l’ile de Vancouver sera interdit aux véhicules récréatifs. Triste nouvelle pour nos compatriotes ayant envisagé de rouler vers l’ouest dans les prochaines semaines.
J’ai d’ailleurs reçu un téléphone d’un couple inquiet ayant déjà en main une réservation dans différents campings près de Victoria, BC pour le 10 mai où ils avaient prévu passer plusieurs semaines. Leur appel m’avait rejoint avant même que la Colombie-Britannique ne fasse tomber le couperet de l’interdiction des VR sur les traversiers.
Leur première question visait à mieux comprendre la position du gouvernement ontarien. Leur serait-il possible de traverser l’Ontario pour atteindre le Manitoba en limitant leurs arrêts aux seuls plein de carburant et à des dodos en restant confinés dans leur Airstream. Il leur était en effet possible de rouler les 2 000 km de routes ontariennes séparant le Québec du Manitoba puisqu’ils disposaient à de toutes les provisions de victuailles et d’eau nécessaires ?
Sur le champ, cela m’a rappelé l’été dernier, alors que la frontière Québec–Nouveau-Brunswick était fermée aux déplacements non essentiels, un accommodement avait été négocié afin de permettre aux Québécois de traverser presque d’un trait deux provinces afin de prendre le traversier menant aux Iles, un territoire faisant partie du Québec. Je me souvins également que les Américains qui souhaitaient conduire leur VR jusqu’en Alaska, avaient eu droit à un privilège similaire. La logique aurait voulu que la réponse soit un oui. Mais voilà, comment en être certain !
Déjà que le gouvernement de Doug Ford semblait débordé de tous les côtés avec la recrudescence de la pandémie, obtenir son attention sur un point aussi « non essentiel » que le besoin de caravaniers québécois tenait de l’impossible. Même plusieurs corps policiers de l’Ontario ne se cachaient pas pour témoigner de leur désaccord à se voir réduit à une fonction d’agent des services frontaliers qui, par surcroit, se seraient mis à la poursuite de joyeux caravaniers délinquants.
Les choses semblaient de moins en moins limpides lorsque j’ai contacté l’OPP (Ontario Provincial Police) pour demander un minimum de précisions. Après avoir requis de parler à un officier parlant français, je fus dirigé vers une dame qui sembla très réceptive au problème soulevé.
Après avoir vérifié dans son cahier où étaient énumérées les consignes relatives à l’application du décret gouvernemental, elle m’avoua que son interprétation, le transit Québec-Manitoba devrait être permis. Cependant hésitant à me confirmer hors de tout doute que son interprétation était valide, elle me conseilla de m’adresser au gouvernement directement. Vlan, la porte venait de se refermer sur mon nez et je me retrouvais à la case départ.
Entretemps, j’avais réussi à me procurer le texte officiel du décret, libellé dans les deux langues. Peine perdue, comme la plupart des décrets gouvernementaux adoptés depuis le début de la pandémie, celui-ci n’allait pas dans les détails. Pensons ici au printemps 2020 lorsque la frontière Canada-USA fut fermée, la réalité des caravaniers avait complètement été ignorée par les gouvernants.
J’ai donc été contraint de faire part de mon impuissance à venir en aide au couple migrateur. Trop de variables impliquant des nuances et des interprétations étaient liées au jugement discrétionnaire des policiers dans la façon d’appliquer le décret menaient à un résultat aussi prévisible qu’un coup de dés.
Malgré mon insuccès, mais contents que j’aie tenté de percer ce mystère, les caravaniers ont pris malgré tout le parti de tenter leur chance en espérant ne pas être interpelé où, dans le cas contraire, l’être par un policier sensible au fait que des caravaniers, majeurs et vaccinés, roulant, mangeant et couchant dans leurs véhicules représentaient un risque nul de propager le virus.
Je resterai en contact avec ces aventuriers qui ont promis de me tenir au courant de leurs mésaventures. On dirait un « remake » d’un vieux film sur la conquête vers l’Ouest par de courageux pionniers il y a deux siècles. De mon côté, je vous informerai dès que j’aurai du nouveau. Finalement, ce film pourrait de se transformer en série, comme à la télé. Souhaitons qu’elle ne dure qu’une seule saison, mais surtout moins encore !
Le problème quand on établie des restrictions comme ça, c’est qu’il y a un certain pourcentage de gens qui ne respecteront pas les règles si ce n’est pas mur a mur et beaucoup vont se trouver toutes sortes d’excuses pour les contourner. Le plus bel exemple il est interdit de venir en Gaspésie, nous sommes en zone jaune, et bien la semaine dernière il y avait un caravanier venant de St Jérome qui faisait le tour de la Gaspesie et avouait que c’était pour des vacances. ?????
Nous sommes présentement à Nanaimo nous prendrons le traversier vers Vancouver le 28
avril. Nous avions réserver au Camping Capilano à Vancouver pour 3 jours ils nous ont contacté hier pour nous dire que le camping était fermer jusqu’au 24 mai par ordre du gouvernement. Il semble que l’on peut traverser les provinces pour se rendre à notre domicile mais pas le contraire. Bref c’est une très mauvaise idée de se rendre dans l’ouest
pour le moment.
Je suis obligé d’avouer que je ne tenterai rien pour nos vacances cet été.
Je vais me contenter de faire des petits travaux pour ma fille et ce sera mon projet d’évasion pour mon été. Je crois que ça ira à 2022 avant de pouvoir planifier sans crainte des réservations.
Espérons….
Partira pas, annulons notre voyage cet été de juillet à septembre dans l’Ouest Canadien avec un saut en Alaska. Désolant mais la situation est trop en mode yoyo avec les confinements et deconfinements. Si la situation perdure au delà de 2021 pensons même à tout vendre après plus de vingt ans de caravanings. Ainsi vas la vie.
Nous sommes comme plusieurs dans la même situation..aucune réservation ni idée de voyage…j’ai la chance d’avoir un terrain a la campagne adapté pour mon motorisé….d’ailleurs l’an passé c’était notre camp de base. A partir de là , pas très loin, il est possible de faire du vélo sur des pistes….et de faire du kayak dans un endroit relativement tranquille. Pour la suite , attendons de voir comment la situation va nous permettre de retrouver une vie plus normale…
Prévoyons un petit roadtrip seulement en septembre, rien de réservé. On verra comment la situation évoluera. Quand aux autres escapades estivales de quelques jours, on demeurera dans notre belle région de l’Estrie qui s’étend quand même jusqu’au Lac Mégantic, en passant par Sherbrooke, Coaticook ou même Ulverton!
J’avais le projet d’aller au N.Brunswick et traverser à Old Orchard mais ce sera une prochaine fois, si les conditions le permette au Québec une petite virée en Estrie, les Laurentides, sinon ce sera cet automne avec l’espoir que les frontières terrestres soient ouvertes.
Mais il est certain si ce n’est pas en motorisé ce sera par avion avec location de condo faut que je bouge absolument. Bon été à tous! 🙂