Mathew, enfin parti !
Lorsque l’on voyage en territoire étranger, il est tout à fait normal de ressentir un certain malaise ou même un peu d’insécurité du fait que nous connaissons un peu moins les us et coutumes du pays visité. Heureusement, la multiplication des séjours hors-frontière et l’expérience acquise contribuent rapidement à atténuer ce sentiment.
Toutefois, cela ne signifie pas pour autant la disparition de toute crainte. Souvenons nous des ravages causés par la rumeur touchant une pseudo obligation de détenir un permis de conduite international pour rouler en Floride. Encore aujourd’hui, trois ou quatre ans plus tard, on en parle encore et régulièrement des caravaniers contactent la FQCC pour savoir ce qu’il en est et se faire rassurer.
D’autres éléments peuvent également refroidir les ardeurs de caravaniers souhaitant passer l’hiver à la chaleur. Parmi ceux-ci, la météo tient le premier rang. Bien sûr, il y a les tempêtes de neige qui, à l’occasion, peuvent pendant quelques heures entraver un voyage, mais en bons Québécois, nous sommes habitués à composer avec de telles situations. Cependant, en matière d’ouragans, un phénomène météorologique inconnu dans notre région, nous sommes beaucoup plus vulnérables.
Récemment, l’ouragan Mathew a beaucoup fait parler et occupé l’avant-scène dans les médias. Inondations en Floride et dans les Carolines, fermeture de segments de l’autoroute I-95, il n’en fallait pas plus pour semer l’inquiétude chez les caravaniers se préparant à la longue migration. Les lieux qui allaient leur servir de camp de base pour l’hiver faisaient-ils partie des zones sinistrées ? Quel était l’état des routes ? S’approvisionner en carburant ou nourriture durant le trajet deviendrait-il un problème ? Et les haltes pour dormir en cours de route ? Autant de questions ne prédisposant pas à un sommeil tranquille.
J’ai passé une bonne partie de la semaine à vérifier auprès de représentants de l’industrie du camping, du tourisme et des autorités gouvernementales pour obtenir un portrait en temps réel de la situation. Il en ressort que Mathiew s’est dissipé et que les traces de désolation laissées derrière lui ont presque toutes suivi le même chemin.
Au Québec, on sait très bien comment se relever d’une tempête de neige, mais aux États-Unis, on excelle pour effacer rapidement les conséquences d’un ouragan. Je devrais sans doute nuancer cette affirmation, car, en Louisiane, quatre ans après le passage de Katrina, des séquelles sont encore visibles dans les quartiers de New Orleans où la peau foncée domine. Justifier les causes de cette situation tenant beaucoup du débat de valeurs à consonance politique, je m’arrête ici.
Pour le moment, la bonne c’est que les caravaniers peuvent partir vers le sud en toute tranquillité. D’une part toute la côte ouest de la Floride a été épargnée par l’ouragan, mais même l’est s’en est relativement bien tiré.
Ainsi, malgré de forts vents, les maisonnettes en location au Daytona Beach RV Resort de la chaine Sun Communities (anciennement Carefree) ont toutes tenu le coup. Certes de nombreuses branches se sont retrouvées sur le sol et quelques arbres ont dû être abattus. Quant à la clôture qui ceinture le camping, elle s’est affaissée en plusieurs endroits.
Heureusement, en gestionnaire expérimentée, Micheline Fortier avait anticipé que d’éventuels dégâts ! Aussi, avant même que ne frappe Mathew, elle avait réservé les services d’ouvriers qui furent à pied d’œuvre dès la fin de la tempête. Conséquemment lorsque, dans quelques jours, les premiers « snowbirds » s’y présenteront, le camping aura retrouvé son apparence habituelle.
Plus au Nord, le Anastasia State Park a lui aussi été touché par le déluge consécutif à Mathew. Pendant plusieurs jours, le camping y a été fermé, mais il semblerait que maintenant tout soit rentré dans l’ordre. Même son de cloche dans les Carolines où des représentants d’associations touristiques m’ont assuré que la situation est revenue à la normale et la I-95 réparée.
Voilà donc d’excellentes nouvelles pour ceux qui s’apprêtent à prendre la route de la chaleur. Pourtant, comme on vient de le voir, les sautes d’humeur climatique vont dorénavant faire partie de la planification de tout voyage sur la côte Est des États-Unis surtout durant la saison des ouragans. Les caravaniers roulant vers le Sud devront dorénavant ajouter cette donnée à leur vérification d’avant départ.
Bonjour. Je pense que vous parlez de l’ouragan Matthew, plutôt qu’Andrew, qui remonte à 1992.
On devrait p-e parler de Mathew au lieu de Andrew !
Oups! Il était sans doute trop tard hier soir, lorsque j’ai écris ce texte. La correction a été apportée, merci.
Il semble que la I-95 traversant la Caroline du Nord soit toujours en réparation due aux inondations entre autre; afin d’éviter ces travaux, de la I-87, prenez la I-78 vers la I-81, descendez jusqu’à la sortie 81 pour prendre la I-77 et par la suite la I-26 pour revenir sur la I-95 à mi-chemin en Caroline du Sud.
Il semble que les côtes de la Géorgie et des Carolines aient été touchées plus fort car aux dernières nouvelles, Myrtle Beach State Park ouvrait le 23 et Huntington Beach le 28. Pour ce qui est de Hunting Island et Edisto Beach State Park ont parlaient de plusieurs mois avant le réouverture.
Nous sommes présentement au USA, plus précisement à New-York. Nous avons été en Caroline du Nord, Cape Hatteras, nous y étions depuis le jeudi 13 octobre, après mathiew. Un peu de dommages mais rien de catastrophique dans la partie ou nous étions. À notre arrivé la mer était houleuse et le vent était fort mais la température plutôt douce disons dans les 20 c . Nous y sommes resté jusqu’au mardi suivant, et la température ne cessait de monter. Sur le retour nous avons fait d’autres terrains de camping en Virginie, avec du beau temps.
PS: Le seul désagrément que nous avons , est lors de nos pleins d’essence, dans aucune des stations il a été possible d’utiliser la carte de crédit avec la recette du zip code . Pourtant au printemps avec le même genre de route , tout avait été. Vraiment ordinaire comme situation. Mais bon entre un mur et une visite au caissier avant de faire le plein….
Pierre
autre element non mentionne qui je crois refroidi les ardeurs de plusieurs quebecois a se rendre aux USA est la valeur anemique de notre dollar. Soit on remet a plus tard ou on ecourte nos vacances afin de ne pas revenir avec une carte de credit bien remplie qui sera douloureuse a rembourser. Bon voyage a ceux/celles pour qui cet element de disuasion n’a pas d’impact.
C’est certain que le taux d’échange n’est pas avantageux mais la bas c’est tout de même moins dispendieux en frais d’essence et en nourriture. Disons qu’au taux d’échange actuel, le coût versus l’économie se ressemble pas mal, l’économie qu’on gagne, on la perd avec le taux d’échange, donc presque une égalité.
Mis à part les produits surtaxés ici comme l’essence, la boisson et le tabac, il n’y a pas de grande différence dans les produits de l’alimentation, d’ailleurs, je me demande comment on réussit ici à payer les fruits et légumes au même prix qu’au USA mais en argent Canadien. Le pain, les céréales, même chose, chips pareil, la viande aussi à part le poulet cuit chez Costco. Peut-être que je me promène trop dans des endroits trop touristiques…
Lorsqu’on se promène aux USA pendant 6 mois en parcourant ± 16,000 km avec un motorisé qui boit comme un trou, le coût de l’essence qui est à ±$0.60/litre, lorsqu’on paye la moitié du prix en camping et lorsqu’on va aux marchés publics pour acheter le poisson, les fruits de mer, les fruits et légumes sans oublier la boisson, la bière et le vin qu’on achète à bas prix, là on voit l’économie qu’on fait versus les prix payés au Québec.
En bout de ligne, pour cet hiver, on perdra, tout comme l’hiver passé, le montant économisé sur ces différents achats majeurs pour devoir défrayer le taux d’échange élevé.