Option intéressante
Comme annoncé la semaine dernière, je reviens sur cette tendance plutôt forte qui incite les propriétaires de terrains de camping états-uniens à proposer à leur clientèle des emplacements en location à long terme, habituellement deux ans. Les caravaniers qui se prévalent de cette opportunité s’engagent donc à 24 versements mensuels consécutifs pour un montant convenu au moment de la signature du contrat.
En retour, un emplacement, toujours le même, est mis à leur disposition exclusive en tout temps. Le camping ne peut donc le louer à un autre visiteur durant toute la durée du contrat.
Cette nouvelle façon de faire me semble peu applicable au Québec où la saison de camping se résume à un nombre de mois toujours très limité. Même si on peut y trouver une vague ressemblance avec le contrat que renouvellent, année après année, les saisonniers d’un terrain de camping, ces derniers n’ont pas à acquitter des frais pour les mois où le camping est fermé. Bien sûr, dans certains cas, un montant peut leur être facturé pour ce qui est considéré comme du remisage hors-saison, mais cela est autre chose.
J’ai profité de ma visite au Daytona Beach RV Resort pour discuter avec Micheline Fortier de ces emplacements rehaussés qualifiés de « super sites » dans le langage des opérateurs de campings états-uniens. Dans ce parc situé à Port Orange en banlieue sud de Daytona, les emplacements rehaussés amènent une facture mensuelle d’environ 600 $ EU. En plus de couvrir le coût direct facturé pour l’emplacement, ce montant inclut une redevance pour l’eau (environ 254 $ par année) et une autre pour l’électricité, facturée selon l’énergie consommée. Grosso modo, le caravanier qui, théoriquement, occuperait son emplacement une année complète devrait débourser ±7 200 $. Onéreux ? Oui, à première vue, mais il importe de nuancer les choses et de mettre en valeur les avantages liés à ce type d’emplacement.
Tout d’abord, c’est à dessein que j’ai ajouté le qualificatif de « rehaussés » à ces emplacements. La plupart des campings qui proposent la formule de location à long terme apportent des améliorations notables à ces emplacements désignés. Souvent une dalle surdimensionnée et parfaitement de niveau, en béton ou en pavés unis favorisera un drainage efficace et rapide en cas de grosse pluie. Le locataire aura également la possibilité d’installer une petite remise où il pourra entreposer et laisser sur place certains biens, meubles ou accessoires avant de revenir au Québec. Il pourra ainsi prendre la route, tant à l’aller qu’au retour sans que son VR ne soit inutilement encombré comme cela se produit souvent.
Si acheter son lot comporte des avantages, louer à long terme peut aussi s’avérer une solution presque aussi intéressante. Dans le cas d’un achat, le déboursé pour l’emplacement peut facilement grimper dans les six chiffres. À cela s’ajoutent des frais mensuels de copropriétés qui, dans certains cas, peuvent coûter très cher. Je connais un établissement dans les Keys où ces frais totalisent 18 000 $ ÉU par année. Un point en faveur de la location.
La plupart du temps, un terrain acheté prendra beaucoup de valeur avec les années, selon la qualité de son entretien et les services offerts par le camping. Ici, point marqué par l’achat !
Cependant, au moment de la revente, le gain réalisé en capital devra être déclaré comme un revenu imposable et se retrouvera amputé en fonction de la gourmandise du gouvernement et nécessitera la production d’une déclaration de revenus auprès de l’IRS (Internal Revenu Service).
De son côté, le terrain loué procure une plus grande flexibilité. Ainsi, à la fin des deux années de l’entente, un caravanier peut choisir d’aller voir ailleurs si le cœur lui en dit et partir sans contrainte ou paperasse à remplir. Un demi-point en faveur de la location.
Certains campings offrant des sites en location à long terme autorisent le locataire principal à sous-louer son terrain durant son absence. Cela est le cas au Daytona RV Resort où aucune fraction du revenu de sous-location n’est prélevée par l’établissement. À l’opposé, je connais des communautés de terrains achetés exigeant jusqu’à 40 % du revenu provenant de la sous-location.
Souvent, le locataire principal doit lui-même trouver celui qui utilisera son emplacement en son absence et aux yeux du camping demeurera le seul responsable si des problèmes se présentent. Dans le cas des communautés de terrains vendus, il peut arriver que l’administration sur place gère le service de sous-location pour les copropriétaires, ce qui leur permet de justifier la commission appliquée sur les transactions.
Dans les deux cas, emplacement acheté ou loué, le caravanier qui adhère à cette formule profite d’un avantage unique, la certitude qu’en tout temps, il pourra accéder à un emplacement qu’il a choisi, sans craindre d’aucune façon que celui-ci ne soit pas disponible au moment où il le souhaite. Le contexte actuel de la Floride où trop de véhicules récréatifs se disputent des emplacements devenus rares rend cet avantage exceptionnel et très sécurisant pour celui désire passer son hiver au chaud.
Certains diront que passer cinq ou six mois au même endroit peut, à la longue, devenir lassant et monotone. Il existe une solution à ce problème. Puisque certains campings, comme celui mentionné au début, se montrent très ouverts à la sous-location, deux, trois ou quatre caravaniers pourraient louer un emplacement rehaussé dans autant de lieux différents de la Floride et, au cours de l’hiver, jouer à la chaise musicale entre eux. Le reste de l’année, une fois revenus au pays, selon leur bon vouloir, ils pourraient louer ces emplacements à des compatriotes québécois et ainsi récupérer une partie de leurs coûts annuels tout en restant à l’abri de l’avidité du fisc américain.
Gagnant, perdant ou match nul entre les formules location ou achat d’un emplacement ? Difficile de trancher, puisque la réponse dépend uniquement de l’idée que chacun s’en fait.
Je peux comprendre l’intérêt pour certain…..mais nous sommes pas rendu à cette étape de notre vie de campeur. Nous utilisons principalement notre motorisé pour visiter, voyager, découvrir, ici en Amérique et deux fois en Europe en location…prochaine étape surement la Nouvelle-Zélande, toujours en motorisé. Alors loin l’idée de louer un terrain, quoique nous avons notre propre endroit ici au Québec, notre terrain aménagé pour recevoir notre motorisé dans une belle région du Québec, la Beauce. Entre de petites escapades, nous pouvons relaxé chez nous et profiter de l’été.
Wow! 14400$/us sur deux ans ou 19400$/can cela ne fait pas partie de notre mode de vie ainsi que de notre budget. En plus, le tout en mode location donc pas de retour sur investissement. Nous voyageons depuis quatre ans dans l’ouest américain sur une période de quatre mois (janvier à avril) et nos dépenses de campings (Resort, LTVA, State Park) dépassent rarement 1500$/us.
Je suis du même avis que Michel Caron, à un moment donné, il y a autre chose que la dispendieuse Floride !
J’ai aussi compris vite que pour compenser les inconvénients de cette magnifique Floride ,il y a eu le Texas et l’Arizona !
Mais je suis maintenant «retraité « de tout celà
Nous en sommes là nous aussi. L’an prochain nous devrons soit acheter un cottage et c’est non. Deux autres possibilités : louer un emplacement pour 2 ans ou pour un minimum de 6 mois le tout étant très dispendieux. En plus, il y a des listes d’attente. Donc, faudra chercher ailleurs. Dire qu’on adore cet endroit-ci.
Ça revient à seulement 20$ par jour. C’est juste que l’on a pas besoin de 365 jours!
Néanmoins, je préfèrerais louer plutôt qu’acheter. Si on achète, que vaudra vraiment notre terrain dans quelques années? À quoi ressemblera le camping? Les infrastructures vont se dégrader, quelle charge aurons-nous à supporter en tant que propriétaire?