Nouvelle heure, nouvelle ère ?
Je me doutais bien en écrivant le billet de dimanche dernier que vous seriez plusieurs à commenter l’heure de départ adoptée par plusieurs propriétaires et gestionnaires de terrains de camping. Toutes vos réactions ont d’ailleurs pointé dans la même direction. La démonstration est claire : cette question constitue un irritant majeur qui commande une solution.
La lettre reçue de Jean-Claude Boivin qui avait servi de prétexte à mon dernier billet ainsi que tous vos commentaires a permis de bien cerner le point de vue des personnes fréquentant les terrains de camping. Cependant, toute médaille ayant deux faces, pour vraiment comprendre la nature d’un problème, il faut souvent accepter de se mettre dans la peau de l’adversaire, en l’occurrence ceux qui gèrent ces campings qui nous accueillent. On prend alors conscience qu’une question d’apparence toute simple devient, à l’analyse, complexe.
Pour y arriver, qu’il me soit permis de remonter le temps de quelques mois, au moment où un ballon politique, lancé par le Gouvernement du Québec, annonçait une intention de modifier et d’étendre aux terrains de camping des taxes, jusqu’ici réservées à l’industrie hôtelière. Consciente de l’impact négatif sur leur secteur d’activité, l’Association des terrains de camping du Québec, mieux connue sous le vocable de Camping Québec, sortit sur la place publique pour signifier qu’un terrain de camping n’a pas la même vocation qu’un hôtel, un motel, une auberge ou un gîte. Camping Québec avait parfaitement raison, hôtel et camping sont deux concepts fort différents.
Cependant, même s’ils veulent s’en distinguer, les terrains de camping partagent certaines pratiques avec l’industrie hôtelière. Ces deux entités affichent une heure de départ quasi similaire et ont recours au nombre de nuitées pour mesurer leur taux d’occupation. En se collant de trop près aux façons de faire de l’industrie hôtelière, statistiques obligent, Camping Québec ne se rend pas vraiment service. Laisser entendre qu’un terrain de camping constitue un service d’hébergement est beaucoup trop réducteur.
Demandez à ceux qui s’y rendent et tous vous diront que le camping est avant toute chose une activité de type familiale qui permet de se reconnecter avec le plein air, la convivialité et une certaine simplicité. Je suis prêt à parier ma chemise que, dans l’ordre de leurs valeurs, la fonction hébergement vient loin derrière. Conséquemment, fixer un départ obligatoire trop tôt dans la journée vient en quelque sorte gommer la véritable mission d’un camping pour la ramener à une simple fonction d’hébergement.
Il serait également simpliste de penser que propriétaires et gestionnaires de terrains de camping ne sont pas préoccupés par la problématique de l’heure de départ. Bien qu’ils administrent une entreprise commerciale commandant de gros investissements et qu’ils se soucient à juste titre de sa rentabilité, ils ne sont pas à ce point déconnectés des besoins de leur clientèle pour ignorer l’importance de cet irritant. Eux aussi sont à la recherche d’une solution pouvant accommoder les deux parties.
Dans les prochains jours, Camping Québec tiendra son congrès annuel et je sais que le sujet sera à l’ordre du jour. Certes, les dirigeants de cette association n’ont pas l’autorité pour imposer des pratiques commerciales coercitives à leurs membres. Chaque camping constitue une entité autonome, libre de fixer ses propres règles de gestion, comme me le faisait remarquer cette semaine Simon Tessier, président et directeur général de Camping Québec. Ayant dirigé pendant des années le Camping des Érables en Montérégie, cet homme possède une belle sensibilité aux besoins et aux attentes des campeurs. De plus, pour les avoir personnellement vécues, il connaît aussi toutes les contraintes constituant le quotidien des gestionnaires de campings.
J’ai appris qu’une proposition visant à reporter, sans frais supplémentaires, le départ à 15 h sera soumise à l’assemblée. Bien sûr, cette ouverture pourrait s’appliquer pourvu que le terrain à quitter ne soit pas déjà réservé. Il serait également compréhensible que, durant les vacances de la fin juillet, moment où l’achalandage et le roulement sont très fort, le départ puisse être devancé de quelques heures.
De ces discussions pourrait résulter une orientation à laquelle chaque terrain de camping sera libre d’adhérer ou non. Je souhaite ardemment que l’expérience soit tentée par un certain nombre d’entre eux et que celle-ci se transforme en une belle et bonne habitude qui, par la suite, se répandra à l’ensemble des terrains de camping. D’ailleurs, l’an prochain, au moment de réserver un emplacement et que vous hésiterez entre deux terrains, pourquoi ne pas vous enquérir de l’heure de départ du dimanche et signifier au camping, tant celui retenu que celui rejeté, l’impact de sa réponse sur votre décision ?
M. Laquerre dit:
D’ailleurs, l’an prochain, au moment de réserver un emplacement et que vous hésiterez entre deux terrains, pourquoi ne pas vous enquérir de l’heure de départ du dimanche et signifier au camping, tant celui retenu que celui rejeté, l’impact de sa réponse sur votre décision ?
Très bonne idée cette suggestion, car dans le futur les campings aurons probablement compris,
après s’êtres aperçu qu’ils perde des clients, se mettrons à la page.
Meland
Bien d’accord avec la suggestion de M. Laquerre. Ainsi on aura le temps de dîner avant de plier bagages.
Bonjour,
En tant que pere de deux jeunes enfants et habitant dans la region de Montreal, notre heure d’arrivee est souvent vers 19h le vendredi soir. Je dois avouer que partir aussitot le dimanche nous a souvent refroidi a l’idee de sortir canper pour des fins de semaines de moins de trois jours. Je suporte cette proposition ardemment afin de retrouver le plaisir de camper les fins de semaines et surtout vivre un dimanche plus relaxe en famille sans que ca nous coute trop cher.
Merci
Bonjour,
La permission de partir à 18h00 le dimanche fait partie des contrats que notre club de caravaning (CCCQ) négocient avec les terrains que nous visitons l’année suivante. À ce jour, tous acceptent cette condition avec de petites particularités selon le contexte. Plusieurs acceptent 18h00, d’autres 16h00 et si nous sommes à des dates de hautes fréquentations, les proprios de terrain ajoutent que l’on peut demeurer plus longtemps après l’heure régulière de départ si le terrain est libre, s’il n’est pas réservé et s’il l’est, on nous permet de déplacer notre vr ailleurs et de demeurer sur le terrain.
Bonjour voici mes précisions sur mon voyage en vr pour 3 semaine je partirais en juin de Québec a floride ma location se ferais au Québec je partde st mathieu de la prairie allez retour
Rejean Veilleux dit :
23 octobre 2015 à 11:59
Bonjour voici mes précisions sur mon voyage en vr pour 3 semaine je partirais en juin de Québec a floride ma location se ferais au Québec je partde st mathieu de la prairie allez retour
Aucun rapport avec le sujet, merci.
Bonjour Monsieur Laquerre,
Je reviens sur un sujet qui m’interpelle beaucoup, soit les heures de départ. J’ai beaucoup aimé vos textes sur le sujet et je suis certains que plusieurs campeurs, tout comme moi apprécieraient une heure de départ reportée à 16h00 le dimanche. Depuis le texte du 18 octobre 2015, à ma connaissance, je n’ai vu aucune autre mention sur le sujet. Le texte ci-haut mentionnait que le tout devait être discuté au congrès annuel de Camping Québec. Serait-il possible d’avoir un suivi ainsi que vos commentaires?
Merci!