Nos adieux à la caravane

Ce voyage en caravane était notre premier et ce sera sans doute notre dernier. Pourtant lundi, quand la caravane a repris la route vers le nord, nous avons eu la larme à l’œil. Nous la suivions depuis 20 jours. Dans neuf jours, ses membres seront aux États-Unis. Pour notre part, comme nos amis Daniel et Lise, nous avons choisi de rester quelque temps encore en Baja California du Sud, où il fait beau et chaud et qui regorge de fleurs.
Ils étaient bien gentils, ces Canadiens anglais qui nous accompagnaient. Les adieux ont été touchants. Ils vont nous manquer, c’est sûr, et je crois que nous allons leur manquer aussi. Quant aux guides de Baja Amigos, Dan et Lisa Goy, au risque de me répéter, ils ont été adorables de bout en bout.
Une lectrice m’a demandé la semaine dernière comment j’avais trouvé ces trajets à la queue leu leu. Au Mexique, pas mal du tout. La route no1, qui traverse la péninsule, est dangereuse, étroite et sans accotements. Dan est fier d’affirmer qu’il n’y a pas eu le moindre accident dans ses groupes. Le suivre est de fait beaucoup plus sûr que de cheminer en solitaire.
Pendant qu’il conduit avec assurance, sa femme nous guide grâce à un système de walkies-talkies. Elle nous prévient des véhicules qui arrivent. Inversement, dès que l’un des motorisés du groupe est dépassé, son copilote en avertit les autres. Nous avons même été initiés aux signaux des chauffeurs, qui nous permettent d’indiquer aux automobilistes qui veulent nous doubler si la voie est sûre ou non.
Par contre, d’avoir à me lever avant le soleil, pour moi, c’était dur. Il faut vous préciser que j’ai passé la majeure partie de ma carrière à travailler le soir. De ne pas pouvoir s’arrêter dans un village pittoresque parce que cet arrêt n’était pas prévu au programme de la journée, c’était aussi parfois frustrant. Il faut aussi ajouter que pour Lise, qui ne parle pas anglais, de se retrouver dans un groupe où tout se passait en anglais a été difficile. Il lui fallait compter sur nos amis ou sur moi pour tout traduire.
En revanche, dans un groupe, on peut compter sur la solidarité. Ainsi, après avoir dormi une nuit sur le parquet, faute d’avoir pu descendre notre lit mural, nous avons vu arriver Daniel et Bob, qui ont ensemble trouvé la solution, un bel exemple de fédéralisme coopératif! De plus, l’itinéraire était bien conçu et bien documenté.
Je crois que nos compagnons de voyage, pour la plupart, ont adoré l’expérience. À vous donc de voir si elle vous convient ou non.
La tourista
La veille de notre séparation, j’ai été heurté de plein fouet par une attaque de tourista, appelée poétiquement, diarrhée du voyageur. C’est la raison pour laquelle je ne suis pas sur la dernière photo de groupe, ayant dû retraiter brusquement comme la mariée d’une pub d’anti-diarrhée. Bon, la mariée était plus jolie dans sa robe blanche, mais retenez l’image de la retraite précipitée.
Nous avions pourtant fait bien attention. Nous ne buvons que de l’eau purifiée ou de source. Lise met un peu d’eau de Javel dans l’eau de vaisselle, elle lave tous les légumes avec de l’eau purifiée. Nous nous lavons souvent les mains. Mais ça n’a pas suffi, manifestement.
L’expérience a été plutôt pénible ; je ne vous la souhaite pas. Pendant toute la semaine, je me suis senti fiévreux et faible. Je m’en remets à peine.
Los Barriles
Nous sommes maintenant installés à Los Barriles pour quelques semaines. En arrivant dans ce village, j’ai été déçu par sa rue principale, qui n’est pas particulièrement jolie. Mais à la première intersection, on prend la rue du 20 Noviembre, parallèle à une splendide plage de quelques kilomètres. C’est là qu’on trouve les belles boutiques, les épiceries fines et les bons restaurants.
Nous nous sommes installés au Martin Vertugo’s. Ses installations sont vétustes et les terrains sont petits, mais nous sommes à moins de deux cents mètres de la mer de Cortez. Pour 20$US par jour, on ne se plaindra pas. Le East Cape Casas, tout près, est plus récent, mais il affichait complet jusqu’au 14 février. En outre, il est plus cher et plus loin de la plage.
Los Barriles est considéré comme un paradis du kitesurf, appelé parfois en français planche volante, où le surfeur est tracté par un cerf-volant. Et de fait, on y voit bien des vacanciers, parfois jeunes mais le plus souvent d’âge mûr, pratiquer ce sport de glisse élégant et gracieux, qui demande force et équilibre.
Après Los Barilles, nous retournerons peut-être à Pescadero et à Todos Santos, deux lieux que nous avons adorés mais que nous avons visités trop vite quand nous faisions partie de la caravane. Puis, nous rejoindrons nos amis pour remonter vers les États-Unis.
En terminant, je tiens à remercier tous ceux qui m’ont fait parvenir leurs vœux de bon anniversaire par courriel, par le blogue ou sur les réseaux sociaux. Quand on fête ses 70 ans, ces témoignages font grand bien.
Lise vous fait ses amitiés. On se revoit samedi en huit, à condition bien entendu que le Wi-Fi du camping continue à bien fonctionner. Mais ici, rien n’est tout à fait sûr. «It’s Mexico!» nous a dit un voisin américain avec un grand sourire. Peut-être ce pays de contrastes rend-il philosophe !
La turista : la revanche de Montezuma…il frappe quand on ne s’y attend pas, souvent sans véritable raison.
Immodium, j’espère?
Et comment aviez-vous connu cette caravane?
Est-ce que vous recommanderiez la visite de la Baja California, maintenant que vous en avez fait la connaissance?
Je crois que ce temps d’arrêt va vous faire le plus grand bien! Reposez-vous bien! Effectivement, dans cet endroit de chaleur, ça incite sûrement à prendre les choses avec plus de langueur!
Bonjour a vous deux
j’ai découvers votre blog dans la période des fetes,j’ai eu beaucoup de plaisr a vous lire et, je m’en excuse ,de vos déboire des premieres semaines avec la grande bleu
nous avons été propriétaire d’un petit classe b et en avons profiter 80 000 kilo en 5 ans donc un mémorable voyage dans l’ouest
et la question qui tue
tenez-vous un journal de bord sur vos déplacements,endroit visiter, l’essence,température,etc.C’est mon épouse qui tenais ce journal et on l’utilisais pour planifier les prochain voyages, avez-vous un tel journal et voulez-vous le patager
merci
Louis
Bonjour à vous deux,
Je suis avec intérêt le déroulement de votre périple. Possédant le même type de VR que vous, je suis intrigué par le pépin mécanique concernant le lit vertical?
Nature du problème? Façon dont vous l’avez réglé? Entretien préventif possible?
Nous adorons notre VR mais on ne peut s’empêcher de penser à ce genre de pépin!
Bonne continuation
Michel
Bonjour Michel,
Le problème ne venait pas du lit mural. C’est plutôt un des sièges situés devant le lit qui a refusé de s’incliner. N’étant pas très fort en mécanique, je n’ai pas trouvé de solution. Lise s’est couchée sur l’autre siège, qui heureusement s’inclinait. Pour ma part, j’ai dormi sur le parquet. Nous avions deux matelas de yoga, mais ils ne sont pas très confortables. Le moteur du siège n’était pas en cause. C’est plutôt un des câbles reliant le moteur au mécanisme de montée et de descente qui était sorti de son emplacement. Un caravanier l’a replacé et depuis, il fonctionne bien.
Louis, ma femme tient un journal de bord, mais il serait difficile de le partager. Toutefois, n’hésitez pas à me poser vos questions.
À moins que vous ne soyez un passionné de planche à voile ou de planche volante, je ne crois pas que le (long) détour par la Baja California soit un incontournable.
Claude, en fouillant sur internet, nous avons découvert les services de Baja California.