Montréal, Québec: deux villes, deux cultures
Cette année, j’ai participé aux deux grands salons de VR (Montréal et Québec) car, je devais, durant toute la durée de ces salons, prononcer deux conférences par jour. Cela m’a fourni l’occasion de discuter avec plusieurs commerçants de véhicules récréatifs ou d’accessoires.
Ce que je croyais être une impression toute personnelle m’a été confirmé par mes interlocuteurs. En fait, nous étions unanimes, les deux salons sont fort différents. Attention, nous ne parlions pas du nombre d’exposants ni des véhicules, mais plutôt des personnes qui visitent ces salons. Faut-il y voir un reflet de la culture différente des deux villes? La chose est possible.
À Montréal, beaucoup de visiteurs. Chacun y circule à son rythme, questionnant sur tout et sur rien. Indépendants, réservés et même froids, les individus n’entrent pas beaucoup en interaction avec les autres visiteurs. Selon l’expression d’un des exposants, ils viennent au salon pour voir, un peu comme ils feraient une autre une activité. Au début du mois de mars, l’activité annoncée par les médias c’est le Salon des VR. OK, on y va!
Présent à Montréal et à Québec, un vendeur de programmeurs et d’accessoires de performance pour améliorer la puissance des moteurs, me raconta l’anecdote qui suit. Selon lui, cela n’aurait pu se produire à Québec. Un exemple qui illustre bien la différence entre les deux villes.
Après avoir discuté une vingtaine de minutes avec un visiteur sur les différents accessoires offerts, le marchand s’enquiert de la marque et du modèle du véhicule du client éventuel. «Je n’ai pas de véhicule, je n’utilise que le métro et l’autobus» de répondre tout bonnement le visiteur. Inutile de dire que le vendeur fulminait intérieurement d’avoir vu son temps ainsi monopolisé par un « voireux » alors que des clients potentiels, apercevant le vendeur en grosse discussion, avaient passé leur chemin.
À Québec, où l’on a conservé un esprit de gros village sympathique, les gens ont beaucoup plus de facilité à entrer en contact les uns avec les autres. Plus détendus et évoluant dans un milieu moins trépidant que la métropole, ceux qui se présentent au Salon sont avant tout des personnes qui attendaient ce salon avec impatience.
Partir du Saguenay, de la Beauce ou du Bas-du-Fleuve pour assister au Salon des VR de Québec, ne laisse aucun doute que le camping ou le caravaning nous intéresse. On y va dans l’intention de se procurer une caravane, de changer sa vieille ou d’acheter des accessoires. Sûrement pas parce que le salon est contigu à une station de métro.
Pas très flatteur pour les gens de Montréal, mais je pense aussi, pour avoir fréquenté les Salons du livre, que vos observations sont justes. Bien sûr il y a des exceptions. Et le mot « voireux » m’a fait sourire parce que nous, en tant qu’exposants parfois, nous utilisons le même mot et nous réagissons de la même façon. Ce qui fait la différence entre une fin de semaine intéressante même s’il y a moins de ventes et très longue et éreintante, même s’il y a des ventes!
-Est-ce que le monsieur s’informe pour un futur achat ou s’il est un »écologiste » en mission pour nous faire sentir responsables des supposées malheurs de notre planète ?